Une Ă©cole qui n’a jamais cessĂ© d’Ă©voluer

L'Ă©cole d'autrefois

Redoublement, punitions, devoirs mal vus....L'Ă©cole de nos grand-parents Ă©tait trĂšs diffĂ©rente de celle que nous connaissons aujourd'hui. Elle se voulait plus sĂ©vĂšre, non collective, exclusive des Ă©lĂšves n'arrivant pas Ă  suivre. Le professeur avait la place centrale et dispensait des cours magistraux. La relation avec les parents Ă©tait plutĂŽt bonne ; les mots clĂ©s de l'Ă©ducation Ă  l'Ă©cole ou Ă  la maison Ă©taient "discipline" et "rigueur". Mai 1968 marque une rupture avec le conformisme ambiant, ainsi, la rĂ©volution est prĂ©sente aussi bien dans la sociĂ©tĂ© que sur les bancs de l’École....  

Les pédagogies alternatives, une solution ?

L'arrivĂ©e de ce nouvel Ă©lan marque l’émergence d'autres pĂ©dagogies qui sont cette fois centrĂ©es sur l'enfant et son bien-ĂȘtre. [caption id="attachment_1956" align="alignleft" width="300"] Source : thefamouspeople.com[/caption]   Des pĂ©dagogies mĂ©connues du grand public font alors leur apparition. Maria Montessori, mĂ©decin et pĂ©dagogue, tentait pourtant dĂšs le dĂ©but du 20 Ăšme siĂšcle de se faire une place dans le monde de l'Ă©ducation. Elle se consacra Ă  l'Ă©ducation des enfants "retardĂ©s mentaux" avant d'Ă©tendre sa pĂ©dagogie aux autres enfants et fonda son Ă©cole Ă  Rome en 1907. Sa devise : "Aide-moi Ă  faire seul". Cette pĂ©dagogie est fondĂ©e sur la volontĂ© d'aider l'enfant Ă  se construire et Ă  dĂ©velopper son autonomie Ă  partir de l'observation de ses rythmes de dĂ©veloppement. La mĂ©thode Montessori met Ă  profit ces pĂ©riodes pour aider le jeune enfant Ă  dĂ©couvrir par lui mĂȘme des connaissances et des expĂ©riences nouvelles en utilisant tous ces sens.   [caption id="attachment_1959" align="alignleft" width="222"] Source : babello.com[/caption] En 1964 une certaine Ă©cole dites "Ă©cole Freinet" est reconnue officiellement comme "Ă©cole expĂ©rimentale". Celle-ci est basĂ©e sur les travaux du pĂ©dagogue CĂ©lestin Freinet qui ancre sa rĂ©flexion sur le respect des rythmes et des centres d’intĂ©rĂȘts de l’enfant.Pour lui, le savoir et l'apprentissage doivent s'encrer dans le vĂ©cu et la vie de l'enfant pour avoir un sens et pour ĂȘtre compris et retenu par lui. Tous les modĂšles de pĂ©dagogies alternatives ont empruntĂ© Ă  la pĂ©dagogie de Freinet. Et mĂȘme si la mise en Ɠuvre de cette pĂ©dagogie Ă  conduit certaines Ă©coles Ă  explorer d'autres voies que certains ont qualifiĂ© de dĂ©rives, elle n'en reste pas moins d'actualitĂ©.           [caption id="attachment_1988" align="alignright" width="300"] Source : timetoast.com[/caption] Jean Piaget est nĂ© en Suisse en 1896. Sa pĂ©dagogie est basĂ©e sur ses travaux sur les stades de dĂ©veloppement de l'intelligence chez les enfants. Piaget souhaite que les enfants apprennent par l’expĂ©rience autour d' activitĂ©s diverses et concrĂštes.

Piaget a identifié 4 stades caractérisant la construction de l'intelligence :

    -Le stade sensori-moteur : de la naissance à 2 ans, l'enfant acquiert la maßtrise de sa motricité la connaissance des objets physiques
    -Le stade puéril : de 3 à 7 ans, caractérisé par l'égocentrisme
    -Le stade opérationnel concret : de 7 à 12 ans, l'enfant découvre la conceptualisation abstraite (calcul)
    -Le stade opérationnel formel : de 12 à 15 ans, l'enfant acquiert le raisonnement logique systématique.
Les travaux de Piaget ont trĂšs largement influencĂ© l'Ă©ducation, mĂȘme si ses thĂ©ories sont actuellement remises en cause par les dĂ©couvertes et Ă©volutions de la psychologie.  

Les TICE au service de la dyslexie Ă  l’Ă©cole

NOUS VOUS INVITONS CHALEUREUSEMENT A VENIR NOUS RENCONTRER EN CE VENDREDI 28 AVRIL POUR ECHANGER SUR LES OUTILS TICE AU SERVICE DES ELEVES DYSLEXIQUES !! la-dyslexie_article_full
Source image: http://www.gezondheid.be/index.cfm?fuseaction=art&art_id=9562
En France, selon l'Inserm il y aurait entre 3 et 5% d'enfants en ùge scolaire atteints de dyslexie. Cela représenterait environ 1 enfant par classe. La dyslexie est un trouble de l'apprentissage. Plus précisément c'est un dysfonctionnement cognitif, reconnu comme handicap. Il s'agit de la difficulté à déchiffrer des mots: inversion et confusion de lettres, rendant l'apprentissage et la lecture difficile. C'est un problÚme de santé publique.

Dyscalculie et TICE

Bien que moins connue que la dyslexie, la dyscalculie reprĂ©sente un des troubles de l’apprentissage qui perturbent les progrĂšs scolaires. Heureusement, la dyscalculie n'est pas une fatalitĂ©, il existe des moyens de compensation dont les TICE font partie. Dans quelle mesure les TICE constituent-ils un moyen de remĂ©diation pour la dyscalculie ?
  1. Les dys et les tice (définition, législation, inclusion...)
  2. La dyscalculie
  3. Les tice pour aider les élÚves dyscalculiques
  4. Et dans la pratique ?

Les rĂ©seaux sociaux Ă  l’Ă©cole


VENEZ NOUS RENCONTRER CE VENDREDI 28 AVRIL POUR DÉCOUVRIR NOS RECHERCHES ET POUR TROUVER RÉPONSES A VOS QUESTIONS !!! Petit buffet offert par l'Ă©quipe ! On compte sur vous et sur votre prĂ©sence ce vendredi Ă  partir de 14h00 !!! Et consultez notre PrĂ©zi sur: https://prezi.com/ekobb5byfe4m/utiliser-les-reseaux-sociaux-en-classe/ Introduction: Les rĂ©seaux sociaux sont de plus en plus envahissant surtout Facebook ou Twitter, dans notre espace privĂ© et public. En France, en 2013, selon MĂ©diamĂ©trie[1], prĂšs de 80% des personnes Ă©taient inscrites sur un rĂ©seau social. Une Ă©tude de la Commission EuropĂ©enne a montrĂ© en 2010 que 38% des 9-12 ans avaient un compte Facebook, pourtant interdit aux moins de 13 ans. Selon Katrin Acou-Bouaziz et Alexandre ACOU, auteurs du livre Internet Ă  l’école, lancez-vous !, apprendre aux enfants Ă  utiliser les rĂ©seaux sociaux constitue une Ă©tape cruciale dans leur responsabilisation face au numĂ©rique et que l’école doit les sensibiliser le plus tĂŽt possible car la nouvelle gĂ©nĂ©ration est de plus en plus tĂŽt devant les Ă©crans. NĂ©anmoins, cette rĂ©alitĂ© pose dĂ©bat. Mais d’aprĂšs Katrin Acou-Bouaziz et Alexandre ACOU, les rĂ©seaux sociaux permettent de donner du sens aux productions des Ă©lĂšves car ces productions sont rendues publiques donc l’élĂšve a envie de bien faire. Question : Les Ă©coles sont-elles autorisĂ©es Ă  utiliser les rĂ©seaux sociaux en classe ? Plan : Les programmes et la lĂ©gislation sur cet emploi, les diffĂ©rents types des rĂ©seaux sociaux ainsi que leurs usages en classe et enfin les diffĂ©rents enjeux des rĂ©seaux en classe. [1] Une sociĂ©tĂ© anonyme spĂ©cialisĂ©e dans la mesure d'audience et les Ă©tudes marketing des mĂ©dias audiovisuels et interactifs en France. "Un des intĂ©rĂȘts majeurs de travailler avec Internet en classe est la possibilitĂ© d'utiliser des outils collaboratifs comme les blogs ou les rĂ©seaux sociaux. Tout d'abord parce qu'ils "donnent du sens" aux apprentissages en rendant publiques les productions d'Ă©lĂšves et donc en les soumettant au regard d'autrui. RĂ©sultat, l'envie de lire et d'Ă©crire suit naturellement. Ensuite, parce que ces outils collaboratifs s'avĂšrent les grands gagnants de la rĂ©volution du web". Source : « Internet Ă  l’école, lancez-vous ! » Katrin Acou-Bouaziz et Alexandre Acou, Éditions Retz (janvier 2015) http://www.editions-retz.com/pedagogie/domaines-transversaux/internet-a-l-ecole-lancez-vous-9782725633183.html   I- Ce que disent les nouveaux programmes et la lĂ©gislation (droit Ă  l'image, droit d'auteur, droit Ă  la voix) On ne retrouve rien de particulier dans les instructions officielles qui empĂȘcherait d’utiliser les rĂ©seaux sociaux en classe. Les programmes ne parlant quasiment pas des rĂ©seaux sociaux, ils peuvent donc ĂȘtre exploitĂ©s par les enseignants. De plus, certaines mesures garantissent un usage responsable tel que le droit Ă  l’image dans les Ă©coles. Les rĂ©seaux sociaux, mĂȘme s’il n’existe aucune interdiction en classe, soulĂšvent tout de mĂȘme des questions telles que :
  • Peut-on tout dire sur son compte ?
  • Que valent les conditions gĂ©nĂ©rales proposĂ©es par les rĂ©seaux sociaux ?
  • Quelles prĂ©cautions faut-il prendre en cas d’utilisation des rĂ©seaux sociaux Ă  des fins pĂ©dagogiques dans le cadre scolaire ?
Le principe : Toute personne a un droit absolu sur une image. Ainsi toute diffusion d’une photo, d’une vidĂ©o dans lequel une personne est reconnaissable doit donner son autorisation de publication. Internet a grandement facilitĂ© la publication d’images et de vidĂ©os. Il n’est donc pas rare qu’une personne publie une image d’elle et ses amis sans demander l’autorisation. Cependant, l’image d’une personne est protĂ©gĂ©e juridiquement car « Chacun a le droit au respect de sa vie privĂ©e y compris au respect de son image » selon l’article 9 du Code Civil.   II- Typologie des rĂ©seaux sociaux (genres) et usages Facebook : Chaque internaute a la possibilitĂ© de crĂ©er son profil limitĂ© Ă  un rĂ©seau d’amis (personnes proches ou inconnues) qu’il a acceptĂ©es. Il permet de partager : statut, photos, liens et vidĂ©os. Il est aussi utilisĂ© par les entreprises, les artistes pour leur promotion grĂące aux pages fans accessibles Ă  tous. Leader dans le monde. Twitter : outil de microblogging qui permet d’envoyer des messages appelĂ©s « tweets » aux internautes qui suivent chaque compte. Ce sont les « followers » soit les abonnĂ©s. Il permet de suivre l’actualitĂ© de l’entourage ou mĂȘme de personnalitĂ© ainsi que d’échanger des avis et des « commentaires ». MySpace : espace web personnalisĂ©. PossibilitĂ© de prĂ©senter des informations personnelles et de faire un blog. Ce rĂ©seau est notamment connu grĂące aux nombreux groupes musicaux qui ont pris possession de cet espace, sa popularitĂ© a baissĂ©e ces derniĂšres annĂ©es. D’autres moins connus : Beboomer : pour les plus de 45 ans. Cafemom : pour les mamans. Kaboose : plus accĂšs pour la famille. YouTube & Dailymotion : moins sociaux mais permettent de mettre en ligne et partager des vidĂ©os. On peut y trouver tous types de vidĂ©os politiques, d’humour, de sport, de musique, de cinĂ©ma, d’art
 il propose Ă©galement la possibilitĂ© de laisser un commentaire sous la vidĂ©o. FlickR : site de partage de photos (amateurs ou professionnelles) gratuit mais oĂč le nombre de tĂ©lĂ©chargement est limitĂ©. Il a Ă©tĂ© fondĂ© en 2004. LinkedIn: c’est un rĂ©seau professionnel, il permet de publier et partager son CV. Viadeo: il permet d’établir des contacts professionnels, vous faire connaĂźtre
 en publiant son CV. Il propose Ă©galement des offres d’emploi.. Ziki : il a pour but d’aider les entreprises Ă  trouver le meilleur prestataire de service pour la rĂ©alisation d’un projet. InterFrench : rĂ©seau francophone mondial pour les projets Ă  l’étranger. Piwie : le premier chat business. Et il en existe plein d'autres encore ! Les rĂ©seaux sociaux s’imposant de plus en plus dans nos foyers, la question de l’utilisation des rĂ©seaux en classe s’impose donc. Est-ce une critique nĂ©gative en disant que c’est un effet de mode ou bien peut-on voir un nouveau support d’apprentissage qui entre dans les pratiques pĂ©dagogiques et Ă©ducatives ? Nous avons choisi de travailler plus en profondeur sur le rĂ©seau social Twitter. Twitter est un outil d’apprentissage et de communication. Son utilisation peut servir dans diverses matiĂšres telles que les mathĂ©matiques, l’éducation civique et morale, le français et Ă©videmment le numĂ©rique. Le but Ă©tant de dĂ©livrer aux Ă©lĂšves une Ă©ducation aux mĂ©dias et Ă  Internet en dĂ©veloppant les compĂ©tences du numĂ©rique et en veillant Ă  adopter un usage responsable. En ECM, on peut aborder avec eux le droit Ă  l’image, la gestion et le respect de la vie privĂ©e
   III- Les diffĂ©rents enjeux des rĂ©seaux sociaux en classe "Les Ă©coles bouillonnent d'initiatives que les classes retrouvent sur Internet. Les Ă©changes d'expĂ©riences et d'activitĂ©s pĂ©dagogiques entre instit' ont lieu sur les rĂ©seaux (surtout Twitter) et les blogs de façon horizontale. Il faut espĂ©rer que cette "rĂ©sistance" fera changer le sommet de la pyramide avec le temps" nous dit Jean-Roch Masson, professeur des Ă©coles dans une classe de CP Ă  Dunkerque (devenu une rĂ©fĂ©rence dans le domaine). Il existe prĂšs de 200 twittclasses dans l'hexagone des classes rĂ©fĂ©rencĂ©es sur le site twittclasses.fr. Le plus surprenant est que la transmission de savoirs commence rĂ©ellement Ă  fonctionner entre collĂšgues d'une mĂȘme Ă©cole, mais qu'en gĂ©nĂ©ral cela fonctionne surtout entre professeurs des Ă©coles de rĂ©gions diffĂ©rentes. Les Ă©quipes pĂ©dagogiques ont mis en Ɠuvre le numĂ©rique sous 4 repĂšres :
  • IntĂ©grer le numĂ©rique en Ă©quipe et initier aux premiĂšres rĂšgles du numĂ©rique Ă©ducatif
  • Utiliser le numĂ©rique avec les Ă©lĂšves en dĂ©veloppant des usages collectifs et en les responsabilisant Ă  l’usage des mĂ©dias numĂ©riques
  • Utiliser le numĂ©rique avec les Ă©lĂšves en travaillant de façon interactive et collaborative
  • Enseigner aux Ă©lĂšves Ă  apprendre avec le numĂ©rique dans une dĂ©marche active, productive et citoyenne.
Ces quatre repùres rentrent dans cinq champs d’action qui sont :
  • Comprendre et intĂ©grer les enjeux de la littĂ©ratie numĂ©rique
  • ConnaĂźtre et utiliser les ressources
  • Utiliser les espaces de travail
  • Organiser le travail pĂ©dagogique
  • S’engager dans une dynamique collective
Echanger, communiquer et produire sont les principaux enjeux des rĂ©seaux sociaux Ă  l’école.   Conclusion: Les rĂ©seaux sociaux prennent une grande place dans la vie quotidienne des citoyens de tous Ăąges. Ceux-ci possĂšdent de nombreux avantages, notamment sur le plan social, scolaire et professionnel. Dans le domaine scolaire, ils ont des impacts favorables tels que Ă©changer des informations, discuter de diffĂ©rents travaux, aider les Ă©lĂšves timides Ă  s’intĂ©grer, communiquer de façon plus originale avec les Ă©lĂšves mais Ă©galement les parents et permettre de rendre les apprentissages un peu plus « amusants ». Cependant, il existe Ă©galement des dangers tels que le cyber-harcĂšlement et la cyberdĂ©pendance. NĂ©anmoins, des cours sont mis en place, comme l’Education aux MĂ©dias et Ă  l’Information, pour enseigner le numĂ©rique aux Ă©lĂšves et les prĂ©venir contre les diffĂ©rents dangers d’Internet et ce qu’il faut faire pour se protĂ©ger. Pour de plus amples informations, veuillez cliquer sur le lien suivant et regarder la section 21 du bac Ă  sable pour connaĂźtre les supports utilisĂ©s: http://moodle.espe-bretagne.fr/course/view.php?id=373  

DifficultĂ©s dans l’apprentissage de la lecture en cycle 2 : comment y remĂ©dier par le numĂ©rique ?

La difficulté scolaire, notamment en lecture, peut toucher n'importe quel élÚve au cours de son cursus.

Le cycle 2 est essentiel dans la construction des compĂ©tences des futurs lecteurs. ll est donc important de tout mettre en Ɠuvre pour remĂ©dier au plus vite aux lacunes littĂ©raires.

L'utilisation du numĂ©rique peut alors apparaĂźtre comme une aide Ă  l'apprentissage de la lecture pour les Ă©lĂšves qui rencontrent des difficultĂ©s. La loi de de Refondation 2013 vise Ă  faire entrer L’École dans l'Ăšre du numĂ©rique.

Nous nous intĂ©resserons dans un premier temps Ă  la place du numĂ©rique et l'entrĂ©e en lecture dans les programmes de cycle 2. Puis nous prĂ©senterons les intĂ©rĂȘts du numĂ©rique dans la remĂ©diation de la difficultĂ© en lecture ainsi que deux logiciels (un portĂ© sur le dĂ©codage et l'autre sur la comprĂ©hension). Le point sera Ă©galement fait sur les limites de cette mĂ©thode.

Comment le numérique peut-il venir en aide aux enfants dyslexiques ?

Aujourd'hui de nouvelles techniques d'apprentissage basées sur le numérique émergent pour aider les élÚves dyslexiques. Il s'agit de faciliter le quotidien de ces élÚves qui peuvent rencontrer des difficultés à l'école.

source image: http://psychologie.savoir.fr/test-dyslexie/

Sujet: Le numérique au service de la dyslexie à l'école

* Les instructions officielles/BO/Programmes que disent-ils ? loi de refondation de l'école numérique

* La dyslexie (définition, conséquences) les différentes dys- * Prise en charge des différents protocoles (CLIS, ULIS, CAPSAIS)--> inclusion * Ressources à disposition: techniques (matériels, logiciels) et humaines (AVS) * Entretiens/Reportages/Témoignages

La classe inversée, une révolution ?

Notre réflexion s'est construite à travers différentes lectures, témoignages et articles autour de la classe inversée. Nous avons construit notre travail autour de la problématique suivante : En quoi la classe inversée numérique est-elle bénéfique aux apprentissages ? Notre dossier s'articule autour du plan suivant Introduction
  • Contexte (loi, environnement social et culturel) :la place prĂ©pondĂ©rante du numĂ©rique dans la sociĂ©tĂ©
Plan
  1. La classe inversée, c'est quoi ?
  2. Un nouveau rapport Ă  la connaissance
  3. Avantages et inconvénients de la classe inversée
Conclusion
  • Ouverture

Les classes inversées avec le numérique

Lien vers notre présentation Prezi

      Nous nous sommes intĂ©ressĂ©es Ă  un sujet d'actualitĂ© qui est l'Ă©cole numĂ©rique et plus prĂ©cisĂ©ment le dispositif de classes inversĂ©es. Le modĂšle de classe inversĂ©e est trĂšs flexible : nous pouvons l’utiliser dans diffĂ©rentes disciplines et dans diffĂ©rents cycles. Les classes inversĂ©es permettent de passer d’un modĂšle centrĂ© sur le professeur Ă  un modĂšle centrĂ© sur l’élĂšve : le maĂźtre passe du face-Ă -face au cĂŽte-Ă -cĂŽte. Nous cherchons Ă  dĂ©finir en quoi le dispositif de classes inversĂ©es avec le numĂ©rique peut-il ĂȘtre une aide aux apprentissages ?

I. Les classes inversées : de quoi s'agit-il ?

  1. Historique
  2. Définition et parallÚle entre pédagogie classique et pédagogie inversée
  3. Mise en oeuvre
Transition : Contrainte d'une connexion obligatoire et alternatives possibles. II. Les objectifs de l'enseignant
  1. Adapter la pratique pédagogique
  2. Un exemple de plateforme : l'ENT Iconito
  3. En terme de compĂ©tences (savoir, savoir-faire, savoir-ĂȘtre)
III. Les compétences chez l'apprenant (le vécu)
  1. En quoi le dispositif donne-t-il du sens ?
  2. Acquisitions des compétences
 

Les outils TICE pour des Ă©lĂšves sourds ou malentendants

Nous serions heureux de pouvoir échanger avec vous le vendredi 28 avril 2017 à l'occasion du barcamp organisé dans le gymnase accolé à l'ESPE, atelier numéro 9, à partir de 14h00 !

Vous pourrez Ă©galement retrouver notre prezi en cliquant ici ou lĂ .

Nous avons décidé de centrer nos recherches sur la scolarisation des élÚves sourds et malentendants en nous focalisant notamment sur la maniÚre dont l'école s'approprie les nouvelles technologies pour ces élÚves.

Nous veillerons Ă  rester les plus neutres possible en montrant les diffĂ©rents dispositifs au service d’une Ă©cole inclusive mais aussi les limites que celle-ci peut soulever (faut-il par exemple ouvrir ce dispositif Ă  l’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative ?).

Afin d’ĂȘtre le plus prĂ©cis possible, notre recherche nous a conduit Ă  solliciter des professionnels (sondages, interviews) permettant ainsi d'apporter diffĂ©rents points de vues sur notre sujet.

DĂ©finition du handicap sourd et malentendant
Il n'y a pas de réel consensus autour de la définition des mots "sourd" et "malentendant" tant la frontiÚre est proche. Néanmoins, dans le cadre de nos prochains développements nous entendrons par :
  • Sourd: Une personne privĂ©e totalement du sens de l'ouĂŻe. Il s'agit alors de la cophose (soit une perte complĂšte de l'audition).
  • Malentendant : Une personne dont l'acuitĂ© auditive est perturbĂ©e.
Une personne malentendante peut donc percevoir des sons Ă  des degrĂ©s diffĂ©rents. Les degrĂ©s de surditĂ© comprennent quatre niveaux : La surditĂ© lĂ©gĂšre qui implique une perturbation des sons les plus aigus et affecte peu la comprĂ©hension des Ă©changes oraux. La surditĂ© moyenne qui affecte la perception des sons les moins forts. L'Ă©lĂšve sera gĂȘnĂ© en prĂ©sence de bruits parasites. La surditĂ© sĂ©vĂšre compromet plus lourdement la comprĂ©hension et la perception des sons (de la parole). Certains sons ne seront pas perçus mĂȘme en Ă©levant la voix. Les risques de confusion et de contresens seront accrus. La surditĂ© profonde : les sons de la parole ne sont pas perçus. Une Ă©volution lĂ©gislative permanente
Dans le cadre de l’école inclusive, la loi de 2005 vient dĂ©finir le cadre de la scolarisation des enfants en situation de handicap. Cette loi dispose en son article Art. L. 112-2-2. "Dans l'Ă©ducation et le parcours scolaire des jeunes sourds, la libertĂ© de choix entre une communication bilingue, langue des signes et langue française, et une communication en langue française est de droit. Un dĂ©cret en Conseil d’État fixe, d'une part, les conditions d'exercice de ce choix pour les jeunes sourds et leurs familles, d'autre part, les dispositions Ă  prendre par les Ă©tablissements et services oĂč est assurĂ©e l'Ă©ducation des jeunes sourds pour garantir l'application de ce choix." De plus elle prĂ©cise que les Ă©lĂšves en doivent pouvoir bĂ©nĂ©ficier autant que de nĂ©cessaire de langue des signes française. “Celle ci est reconnue comme une langue des signes Ă  part entiĂšre” (article L.112-2-2). Aucune formation spĂ©cifique n'est nĂ©cessaire pour les enseignants. Autrement dit, la loi du 11 fĂ©vrier 2005 portant sur "l'Ă©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es" posent deux principes fondamentaux : celui de l'intĂ©gration scolaire et celui du choix pour les parents de la forme d'enseignement spĂ©cifique et adaptĂ© Ă  leur(s) enfant(s). Cette loi prend en compte la Langue des Signes Française (LSF) comme une langue Ă  part entiĂšre (article 75) ainsi que les besoins spĂ©cifiques et adaptĂ©s aux enfants sourds et malentendants : interprĂšte en LSF, codeur en Langue française ParlĂ©e ComplĂ©tĂ©e (LPC) (article 78). Les nouveaux programmes (2015 entrĂ©e en vigueur en 2016)

DÚs leur entrée à l'école maternelle, les outils TICE sont présents dans leur quotidien. Ils permettent grùce à des activités adaptées (écriture, recherche documentaire..) de "Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions", "Agir, s'exprimer, comprendre à travers les activités artistiques", " Explorer le monde" .

L'interdisciplinaritĂ© nous permet de retrouver les outils TICE dans tous les enseignements, du cycle 2 au cycle 4. Depuis la loi de 2005, l'inclusion d'un Ă©lĂšve en situation de handicap est possible à travers toutes les disciplines. L’Éducation Physique et Sportive (EPS) ou l’Enseignement Moral et Civique (EMC) restent les matiĂšres les plus appropriĂ©es. A travers les diffĂ©rents cycles, un des objectif de l’EPS est de permettre l’inclusion des Ă©lĂšves Ă  des besoins Ă©ducatifs particuliers ou en situation de handicap sur une base de respect et d’égalitĂ© de tous. Également pour l’EMC, qui va permettre d’aborder des questions et des points de vues des Ă©lĂšves. Il va ĂȘtre possible d’aborder l’inclusion, l’égalitĂ©, l’acceptation des diffĂ©rences d’une maniĂšre prĂ©parĂ©e et organisĂ©e. Tout ceci est Ă  mettre en lien avec le domaine 3 du socle commun qui prĂ©pare Ă  la formation du citoyen.

Ressources techniques
En soit, les ressources techniques sont un des éléments permettant de faciliter les apprentissages des élÚves présentant une déficience auditive. A cela s'ajoute les ressources humaines que nous verrons dans un prochain développement.
  • Parmi les appareillages auditifs :
    • les contours d'oreilles : Il existe des contours d'oreilles de diffĂ©rentes puissances ce qui permet d'adapter ce type de prothĂšse Ă  quasiment tous les niveaux de perte auditive.
    • intra-conduits et mini intra-conduits: L'intra auriculaire est une oreillette qui se loge Ă  l'intĂ©rieur de l'oreille dans le conduit auditif.
    • Implant cochlĂ©aire: appareil ultra miniaturisĂ© pour des personnes souffrant d'une perte auditive importante. Cette technique nĂ©cessite une intervention chirurgicale. Un microphone capte les signaux sonores avant de les transmettre Ă  un processeur vocal qui les traduira et les transmettra Ă  des Ă©lectrodes capables de stimuler le nerf auditif.
    • La nouvelle gĂ©nĂ©ration d'aide auditive: elle utilise les technologies sans fil ( bluetooth) pour se connecter Ă  la tĂ©lĂ©, au MP3, au tĂ©lĂ©phone...
  • Parmi les supports visuels :
    • Le Tableau Blanc Interactif comme complĂ©ment visuel :  en complĂ©ment d'un traducteur en langue des signes et d'une Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS), l'enseignant utilise le TBI qui permet aux Ă©lĂšves de mieux comprendre ainsi de ne pas dĂ©crocher, notamment quand le sujet est une notion difficile ou abstraite. Cet outil interactif peut Ă©viter en partie le dĂ©crochage scolaire pour des enfants ayant des difficultĂ©s d'audition
    • VidĂ©o-projecteur
    • Site web, mails
    • La photographie permet d'illustrer des concepts Ă©tudiĂ©s dans diffĂ©rentes matiĂšres (musique, sciences...)
    • Des vidĂ©os sous-titrĂ©es : Le site de VOD pour les sourds et malentendants : des dessins animĂ©s sous-titrĂ©s pour les enfants http://www.iguane-video.fr/?id_category=12#ancre-menu-bas
    • "Lire ensemble", est un site du gouvernement proposant des ouvrages en ligne adaptĂ©s en LSF
  Ressources humaines
L'inscription dans une Ă©cole est suivie par la Maison DĂ©partementale des Personnes HandicapĂ©es (MDPH). Ces Ă©tablissements sont des groupements d'intĂ©rĂȘt public, sous la tutelle des Conseils DĂ©partementaux, intervenant auprĂšs des personnes en situation de handicap. Une fois la demande effectuĂ©e par les parents, la MDPH propose un Projet PersonnalisĂ© de Scolarisation (PPS) dans le but d'organiser la scolaritĂ© de l'Ă©lĂšve. Ceci va permettre d'assurer la cohĂ©rence dans le parcours de l'Ă©lĂšve entre les diffĂ©rents professionnels. Le projet va permettre de dĂ©finir les difficultĂ©s de l'Ă©lĂšve et ainsi de dĂ©finir ses besoins. Il va ensuite ĂȘtre dĂ©cidĂ© d'affilier une personne en plus dans le but d'aider Ă  la scolarisation de l'Ă©lĂšve : auxiliaire de vie scolaire (AVS), membres du RĂ©seau d'Aide SpĂ©cialisĂ© aux ElĂšves en DifficultĂ©s (RASED).
  • Un auxiliaire de vie scolaire (AVS) peut intervenir dans la classe comme aide supplĂ©mentaire auprĂšs de l'enseignant.
  • Les RĂ©seaux d'Aides SpĂ©cialisĂ©es aux ÉlĂšves en DifficultĂ© (RASED) regroupent des psychologues scolaires et des professeurs d'Ă©coles spĂ©cialisĂ©s. Les membres de ce rĂ©seau ont pour mission de renforcer les Ă©quipes pĂ©dagogiques des Ă©coles, ils aident Ă  identifier les obstacles ou Ă  Ă©tablir des objectifs spĂ©cifiques.
Protocole Ă©quipe Ă©ducative

Il est indispensable de prĂ©parer l’accueil d’un Ă©lĂšve sourd, pour cela l'enseignant rencontre tous les professionnels en collaboration autour de l’élĂšve afin d’installer une cohĂ©rence des actions. Il est nĂ©cessaire de crĂ©er un projet personnalisĂ© de scolarisation (PPS), ainsi l’élĂšve peut ĂȘtre en classe ordinaire tout en ayant un suivi de sa scolaritĂ©. Il va ĂȘtre alors possible de voir si ce lieu de scolarisation est un choix judicieux ou non.

Il peut aussi ĂȘtre judicieux de mettre en place un Projet d’Accompagnement PersonnalisĂ© permettant d'allĂ©ger l’effort de l’élĂšve et d’amĂ©nager un rythme d’apprentissage en lien avec sa fatigue. L’enseignant sera forcĂ©ment entourĂ© de partenaires, un enseignant spĂ©cialisĂ© ayant un Certificat d’Aptitude professionnelle pour les Aides SpĂ©cialisĂ©es - les enseignants adaptĂ©s et la scolarisation des Ă©lĂšves de handicap (CAPA. SH). Les diffĂ©rents professionnels entourant l’élĂšve dans sa scolaritĂ© varient en fonction des besoins de l’élĂšve mais gĂ©nĂ©ralement les professionnels suivant sont prĂ©sents :

  • mĂ©decin compĂ©tent sur la surditĂ© (ORL)
  • psychologues
  • assistants de service social
  • orthophonistes

Il peut Ă©galement ĂȘtre proposĂ© :

  • des codeurs Langage ParlĂ© ComplĂ©tĂ© (LPC)
  • des enseignants spĂ©cialisĂ©s
  • des Ă©ducateurs spĂ©cialisĂ©s ou moniteurs-Ă©ducateurs
  • d’autres professionnels de la rĂ©Ă©ducation : psychomotriciens, ergothĂ©rapeutes

http://www.surdi.info/index.php/site_content/123-scolarisation/119-scolariser-un-enfant-sourd   TĂ©moignages  - État des lieux
Nous avons pris contact avec Le centre Gabriel Deshayes Ă  Brech dans le Morbihan. Cette association loi 1901 dĂ©clarĂ©e au Journal Officiel le 31 dĂ©cembre 1991 promeut les personnes handicapĂ©es sensorielles et est une rĂ©fĂ©rence locale pour la prise en charge et l'intĂ©gration de personnes souffrants d’une dĂ©ficience. Le responsable du centre nous a mis en relation avec un codeur Langage ParlĂ© ComplĂ©tĂ© (LPC).
  • Son parcours : sa formation, son mĂ©tier
Magalie est titulaire d'une licence en sociologie, elle a travaillĂ© pendant quelques annĂ©es dans un centre de vacances (centre socio-culturel) et dans des associations d'aides aux devoirs. Par la suite, elle devient Auxiliaire de Vie Scolaire dans un lycĂ©e, c'est Ă  ce moment qu'elle entend parler de la formation codeur Langage ParlĂ© ComplĂ©tĂ© (LPC) Ă  Paris. AprĂšs une licence professionnel codeur LPC, d'une durĂ©e de un an, elle travaille sur Nantes dans un Services de Soutien Ă  l’Éducation Familiale et Ă  l'Inclusion Scolaire (SSEFIS). Actuellement, elle travaille comme codeuse LPC Ă  Gabriel Deshayes situĂ© Ă  Brech (56400). Sa mission est de favoriser la rĂ©ception des messages oraux en classe en utilisant diffĂ©rents moyens : le geste, le dessin, la reformulation, ou aux autres adaptations selon les besoins de l'Ă©lĂšve.
  • Le fonctionnement de l'Ă©cole Gabriel Deshayes
Le fonctionnement de l'Ă©cole s'adapte d'un Ă©lĂšve Ă  l'autre selon son degrĂ© de surditĂ©. Les Ă©lĂšves ayant une surditĂ© Ă©levĂ©e sont scolarisĂ©s Ă  temps complet à Gabriel Deshayes afin d'acquĂ©rir des stratĂ©gies de compensation : lire sur les lĂšvres, apprentissage de la lecture en communiquant en langage des signes, ĂȘtre autonome, construire sa position d'Ă©lĂšve. Dans le but qu'un jour il soit possible pour eux d'ĂȘtre scolarisĂ© dans une Ă©cole typique. Les autres Ă©lĂšves sont scolarisĂ©s Ă  mi-temps entre Gabriel Deshayes et une Ă©cole classique selon leur facilitĂ©. C'est Ă  ce moment oĂč le rĂŽle de Magalie et des autres codeurs est important. Ils vont accompagner ces Ă©lĂšves dans les classes pour les aider Ă  s'intĂ©grer dans la classe. Afin qu'ils ne soient pas perturbĂ©s par les bruits de fond ou le fonctionnement de la classe. Les parents prennent contact avec la MDPH puis avec l'Ă©cole Gabriel Deshayes. A partir de lĂ , l'inscription de l'Ă©lĂšve s'effectue dans cet Ă©tablissement, ceci va entrainer un accompagnement pĂ©dagogique de l'Ă©lĂšve par un codeur dans son Ă©tablissement scolaire d'origine ou uniquement Ă  Gabriel Deshayes. Gabriel Deshayes accueil 76 enfants, dont une dizaine d'enfants avec des troubles type "dys". Magalie suit une dizaine d'Ă©lĂšve, ce qui entraine une masse de travail assez important et un emploi du temps variĂ© avec un changement rĂ©gulier d'Ă©cole afin d'accompagner tous les Ă©lĂšves qu'elle suit.
  • Quels outils ?
Elle travaille spĂ©cifiquement avec ses mains, sans utiliser le langage des signes. Le codage LPC est spĂ©cifique, cet outil s’appuyant sur les phonĂšmes de la langue française. Elle n'utilise pas d'outil particulier, mais a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  l'utilisation d'un microphone reliĂ© de l'enseignant jusqu'Ă  l'oreille de l'Ă©lĂšve. De son point de vue, ce type de systĂšme n'est pas trĂšs pratique, car l'instrument d’enregistrement capte tous les bruits parasites et peu donc amener une gĂšne pour l'Ă©lĂšve.
  • Les difficultĂ©s
Il peut y avoir des difficultés en lien avec la situation, l'élÚve rejette la présence du codeur, souvent ceci est lié avec l'avancé en ùge de l'élÚve. Plus il grandi, moins il accepte cet accompagnement permanent. La difficulté d'inclusion dans la classe est peu rencontrée. Le plus souvent les autres élÚves acceptent l'élÚve sourd une fois la situation de handicap expliqué dans sa globalité : le fait de ne pas faire de bruit parasite, parler en face pour qu'il puisse lire sur les lÚvres, et autres astuces à adopter. Les difficultés face aux apprentissages varient d'un élÚve à l'autre, ces difficultés sont aussi liées à la famille, aux professeurs de l'équipe éducative. Elle précise qu'il faut surtout prendre en compte la diversité socio-culturelle afin d'adapter son travail, sa place, son rÎle aux besoins et aux désirs de l'élÚve. Cette maniabilité rend le travail intéressant car il est différent d'un élÚve à l'autre.
  • L'inclusion scolaire sur la vie professionnelle
L'inclusion scolaire amĂšne les Ă©lĂšves Ă  avoir un bon niveau scolaire de plus en plus d'Ă©lĂšves sourds peuvent continuer leur scolaritĂ© dans des Ă©tablissements supĂ©rieurs. Malheureusement certaines filiĂšres ne sont pas ouvertes. Il faut bien entendu que le choix de leur formation ne soit pas pĂ©nalisante, exemple : standardiste. MalgrĂ© la rĂ©ussite scolaire de ces Ă©lĂšves  l'inclusion professionnelle reste difficile mĂȘme avec le statut de travailleur handicapĂ© et les nouvelles lois mises en place. Les petites structures ont des difficultĂ©s Ă  mettre en place des solutions technologiques pouvant aider Ă  l'intĂ©gration du travailleur. N'ayant pas pu nous recevoir, Monsieur RAFFA, Enseignant en charge du numĂ©rique, Circonscription de Vannes et ASH, DSDEN 56 a pris le temps de rĂ©pondre
  • Quel est votre parcours professionnel ? (formation, mĂ©tier...)
Je suis professeur des Ă©coles.
  • Quel est votre rĂ©seau de professionnel traitant Ă©galement sur cette question ?
Je suis en rapport avec les enseignants rĂ©fĂ©rents de l’éducation nationale, le SSEFIS de Brech, les audioprothĂ©sistes.
  • Etes vous directement au contact des enfants ?
Cela peut arriver mais c’est assez rare.
  • Quels sont les outils numĂ©riques mis Ă  dispositions des classes ? Quel outil numĂ©rique est appliquĂ© dans les classes ?
Pour amĂ©liorer les compĂ©tences en lecture labiale, il est possible d’utiliser une synthĂšse vocale avec suivi et/ou une mise en Ă©vidence des syllabes, des phonĂšmes.  Pour les adaptations hors appareillage auditif (prothĂšses, implants, micros HF), il vaut mieux prendre l’attache du SSEFIS de Brech. Des applications d’apprentissage du LPC ou de la LSF doivent ĂȘtre utilisĂ©es sur les supports numĂ©riques Ă  dispositions de l’élĂšve (si TSL liĂ©)  

Les jeux sérieux

(Vous venez faire un tour ici aprĂšs le Barcamp ? Cliquer ici pour voir notre prezi)

Selon Julian Alvarez, les jeux sérieux (serious games) sont une: "Application informatique, dont l'objectif est de combiner à la fois des aspects sérieux (Serious) tels, de maniÚre non exhaustive, l'enseignement, l'apprentissage, la communication, ou encore l'information, avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo (Game). Une telle association a donc pour but de s'écarter du simple divertissement." [Du Jeu vidéo au Serious Game  : approches culturelle, pragmatique et formelle. ThÚse spécialité science de la communication et de l'information. Toulouse : Université" de Toulouse II (Le Mirail), Université deToulouse III (Paul Sabatier), décembre 2007, 445 p.]

I: DĂ©finitions, typologie et historique II: Cadre institutionnel du ludique Ă  l'Ă©cole primaire III: Etat des lieux Ă  l'Ă©cole primaire  

Comment remĂ©dier aux difficultĂ©s de lecture par l’intermĂ©diaire des TICE?

« La nouvelle gĂ©nĂ©ration silencieuse », c’est ainsi que l’on surnomme les enfants nĂ©s Ă  l’ùre du tout digital. En effet, bercĂ©e par les nouvelles technologies, cette gĂ©nĂ©ration utilise l'outil informatique tout au long de la journĂ©e. C’est pourquoi il apparaĂźt depuis une vingtaine d’annĂ©es essentiel d’intĂ©grer durablement le numĂ©rique dans l’institution scolaire. Les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement, appelĂ©es communĂ©ment les TICE, sont des outils pĂ©dagogiques (logiciel, outil en ligne, site web, 
) ayant l’ambition de former correctement les Ă©lĂšves Ă  l’usage de ces nouvelles technologies.

I)-Le contexte 

A- Le numérique à l'école (dans les textes et en pratique)

EnvisagĂ©e depuis les annĂ©es 1920, l’entrĂ©e des nouvelles technologies Ă  l’école s’est progressivement faite. Depuis 2002, chaque Ă©lĂšve se voit dĂ©cernĂ© une attestation de compĂ©tences informatiques, appelĂ©e B2i. L’apparition, en 2005, du socle commun de connaissances et de compĂ©tences dĂ©clinĂ© en sept points, indique « la maĂźtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication ». Cette compĂ©tence spĂ©cifique est attendue Ă  la fin du collĂšge puisque, depuis 2007, il est obligatoire de la valider afin d’obtenir le Brevet des CollĂšges. Aujourd’hui, le numĂ©rique est partout dans l’école. Dans le nouveau socle commun de connaissances, de compĂ©tences et de culture, l’informatique est intĂ©grĂ© dans les programmes du premier degrĂ© dans un souci de cohĂ©rence avec le monde actuel. De plus, la circulaire n°2012-020 du 26 janvier 2012 spĂ©cifie la formation au numĂ©rique des enseignants. Le rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences indique Ă©galement une compĂ©tence commune pour les professeurs et les personnels de l’éducation : « IntĂ©grer les Ă©lĂ©ments de la culture numĂ©rique nĂ©cessaires Ă  l’exercice de son mĂ©tier ». Le numĂ©rique n’est donc plus enseignĂ© comme une entitĂ© d’apprentissage en tant que telle mais il entre au sein mĂȘme des enseignements. Son usage est alors un enjeu majeur de l’école d’aujourd’hui visant Ă  lutter contre la fracture numĂ©rique, des disparitĂ©s importantes selon les environnements familiaux et Ă  former les Ă©lĂšves Ă  un usage responsable du rĂ©seau numĂ©rique. Pour les enseignants, il s’agit Ă©galement d’une nouvelle dynamique pĂ©dagogique. En pratique, dans les classes, il peut y avoir un TBI (Tableau Blanc Interactif) ou des ordinateurs en fond de classe, ce qui est fortement conseillĂ©. MalgrĂ© cet Ă©lan, il existe une grande disparitĂ© selon les Ă©coles. De surcroĂźt, l’enseignant garde sa libertĂ© pĂ©dagogique et a donc le choix d’utiliser ou non ces diffĂ©rents outils. NĂ©anmoins, un effet positif de l’usage du numĂ©rique Ă  l’école est reconnu par de nombreuses Ă©tudes. Ce sont de nouveaux outils didactiques pour l'enseignant et de nouveaux supports d'apprentissage pour les Ă©lĂšves.

B- Les difficultés de lecture

Nous choisissons ici de traiter les difficultĂ©s de lecture dites « courantes » et qui ne relĂšvent pas du domaine mĂ©dical. En d’autres termes nous excluons de cette Ă©tude les troubles spĂ©cifiques du langage (TSL) dont la dyslexie qui est le trouble affectant le plus la lecture. Les difficultĂ©s que nous abordons sont celles relatives aux diffĂ©rentes connaissances et compĂ©tences mobilisĂ©es par la lecture aux diffĂ©rents niveaux de la scolaritĂ© primaire. Il s’agit tout d’abord de difficultĂ©s d’ordre linguistique telles que celles liĂ©es Ă  la conscience phonologique (capacitĂ© Ă  identifier les phonĂšmes) dĂ©veloppĂ©e dĂšs la maternelle. Selon le rapport Lire et Ă©crire de 2015, Ă  l’entrĂ©e au CP, 50% des enfants ne rĂ©ussissent pas plus de 7 items sur les 34 de l’épreuve de phonologie et le taux de rĂ©ussite n’est que de 10,13% ; il passe Ă  64,5% Ă  la fin du CP. S’ajoutent les difficultĂ©s liĂ©es Ă  la conscience alphabĂ©tique (capacitĂ© Ă  identifier les graphĂšmes) et au code alphabĂ©tique (identification des mots, correspondance graphophonologique et combinatoire). Enfin, parmi les difficultĂ©s linguistiques, le lexique est un Ă©lĂ©ment fondamental et on observe de grands Ă©carts en termes de mots connus entre les Ă©lĂšves tout au long de la scolaritĂ©. Par ailleurs, comme la lecture n’est pas que la maĂźtrise d’un code mais aussi un acte nĂ©cessitant la comprĂ©hension, d’autres difficultĂ©s d’ordre cognitif s’ajoutent Ă  celle sus mentionnĂ©es et en dĂ©coulent le plus souvent. En effet, plus les difficultĂ©s linguistiques sont grandes, plus les automatismes sont difficiles Ă  acquĂ©rir et moins le dĂ©chiffrage est automatisĂ©, moins la comprĂ©hension est aisĂ©e. Mais les difficultĂ©s de comprĂ©hension relĂšvent Ă©galement de compĂ©tences culturelles telles que les notions de types d’écrit et de fonctions des Ă©crits et plus largement de la connaissance que les Ă©lĂšves ont du monde, ce qui renvoie au lexique. S’il est vrai que les Ă©lĂšves sont censĂ©s avoir atteint un niveau expert au cycle 3, il n’en demeure pas moins que certains Ă©prouvent encore des difficultĂ©s relatives Ă  la fluence et Ă  la rapiditĂ© de lecture. On note enfin des difficultĂ©s liĂ©es Ă  la capacitĂ© Ă  mettre en Ɠuvre des stratĂ©gies efficientes et Ă  les rĂ©guler en fonction des supports.  

II)-Lutter contre les difficultés de lecture par l'intermédiaire des TICE

A- Typologie des ressources

Lorsque nous entendons l’acronyme TICE, nous pensons tout de suite aux logiciels. Cependant, les TICE renvoient dans un premier temps aux diffĂ©rents supports utilisĂ©s pour permettre de s’informer et de communiquer dans le cadre de l’enseignement. L’ordinateur est le premier outil informatique Ă  avoir intĂ©grĂ© l’école. Depuis peu, il est suivi de la tablette numĂ©rique et du TBI (Tableau Blanc Interactif). Ces trois outils sont connectĂ©s Ă  internet et l'ordinateur est bien souvent Ă©quipĂ© d'un lecteur CD-ROM, ce qui permet aux enseignements et aux Ă©lĂšves d’avoir accĂšs Ă  diffĂ©rentes ressources pour remĂ©dier aux difficultĂ©s de lecture.

Parmi ces diffĂ©rentes ressources, les plus cĂ©lĂšbres sont les logiciels Ă©ducatifs proposant des exercices ludiques. Ces logiciels, payants ou gratuits, sont tĂ©lĂ©chargĂ©s sur un ordinateur ou une tablette. Ils s’adressent Ă  un public variĂ© (diffĂ©rents cycles, Ă©lĂšves en difficultĂ© ou non, Ă©lĂšves en situation d’handicap ou non) et, bien qu'accessibles Ă  la maison, ils sont principalement utilisĂ©s dans le cadre de l'Ă©cole. Les exercices proposĂ©s ont pour but d’évaluer l’élĂšve, de lui faire faire des exercices d’entrainement, de renforcer ou bien d’initier un apprentissage. Parmi les logiciels les plus connus concernant la remĂ©diation en lecture, nous trouvons:

« Moi...je sais lire », « 1000 mots », « Lectra mini », « Aspimots » ou bien « ELSA ».

[caption id="attachment_640" align="aligncenter" width="319"]logiciel d'entrainement à la lecture Lectramini Logiciel d'entrainement à la lecture Lectramini[/caption] [caption id="attachment_639" align="aligncenter" width="376"]Logiciel de remédiation à la lecture 1000 mots Logiciel de remédiation à la lecture 1000 mots[/caption]

Autres que les logiciels d’exercices, il existe Ă©galement les jeux sĂ©rieux afin de remĂ©dier aux difficultĂ©s de lecture. Beaucoup moins dĂ©mocratisĂ©s en classe que les logiciels vus ci-dessus, les jeux sĂ©rieux sont bien souvent des jeux de rĂŽle, oĂč l’élĂšve-hĂ©ros Ă©volue dans un monde semblable ou non au nĂŽtre. Tout comme les logiciels, ces jeux peuvent ĂȘtre payants ou gratuits, ils s’adressent Ă  diffĂ©rents publics et peuvent ĂȘtre pratiquĂ©s aussi bien Ă  la maison qu’à l'Ă©cole.

[video width="1280" height="720" mp4="http://python.espe-bretagne.fr/prodm1vannes/wp-content/uploads/2016/11/imagana-les-clés-du-jeu-de-Mô-séquences-de-jeu.mp4"][/video]

Toujours dans le cadre des TICE ludo-Ă©ducatifs permettant de remĂ©dier aux difficultĂ©s de lecture, il existe le jeu en ligne. Contrairement au logiciel que l’on tĂ©lĂ©charge et que l’on installe sur l’ordinateur ou la tablette, le jeu en ligne est accessible exclusivement sur internet, il ne nĂ©cessite aucun tĂ©lĂ©chargement.

Cf. http://www.logicieleducatif.fr/index_lecture_sons.php

Tous ces TICE de remĂ©diation Ă  la lecture permettent de travailler les sons, la comprĂ©hension, la segmentation et la construction des phrases, le vocabulaire, l’orthographe et la grammaire.

B- Une aide à la différenciation 

La diffĂ©renciation pĂ©dagogique est une "dĂ©marche qui cherche Ă  mettre en Ɠuvre un ensemble diversifié de moyens et de procĂ©dures d’enseignement et d’apprentissage, afin de permettre Ă  des Ă©lĂšves d’ñges, d’aptitudes, de comportements, de savoir-faire hĂ©tĂ©rogĂšnes, mais regroupĂ©s dans une mĂȘme division, d’atteindre par des voies diffĂ©rentes des objectifs communs » (dĂ©finition proposĂ©e par l’inspection gĂ©nĂ©rale de l’Education nationale, 1980). Il s'agit pour les enseignants de proposer des activitĂ©s diffĂ©rentes en fonction des besoins des Ă©lĂšves. Afin de rĂ©pondre aux diffĂ©rents besoins des Ă©lĂšves, nous constatons que les TICE et ses diffĂ©rentes ressources peuvent ĂȘtre intĂ©ressantes Ă  exploiter lors de l'apprentissage de la lecture dans la classe. Elles permettent de prĂ©parer et de mettre en place des situations pĂ©dagogiques prenant en compte la diversitĂ© des Ă©lĂšves, d'utiliser des ressources adaptĂ©es et de diffĂ©rencier les parcours et les vitesses d'apprentissage selon leurs difficultĂ©s. Les logiciels que nous avons vu prĂ©cĂ©demment, ont Ă©tĂ© approuvĂ©s Ă  plusieurs reprises comme des outils permettant une remĂ©diation aux difficultĂ©s de lecture. Ils permettent aux Ă©lĂšves de s’entraĂźner de façon autonome, ou accompagnĂ©e avec un outil interactif et ludique. Ils sont d'autant plus intĂ©ressants lorsque l'enseignant peut introduire ses propres donnĂ©es, accĂ©der Ă  des paramĂ©trages et afin de proposer une remĂ©diation individualisĂ©e. La diffĂ©renciation par les TICE s'opĂšre de façon diffĂ©rente dans les classes selon les enseignants et leur organisation.  

III-Regard critique 

A- La place de l'enseignant en question

Comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, l’institution se montre explicitement en faveur de l’intĂ©gration des TICE Ă  l’école. Toutefois, certains enseignants ne partagent pas cette orientation. Alors que le ministĂšre considĂšre les TICE comme une source de plus-values y compris au niveau des relations entre enseignant et Ă©lĂšves (favoriser l’interactivitĂ© au sein de la classe, accompagner les Ă©lĂšves par des Ă©changes aprĂšs la classe ou encore individualiser l’enseignement et l’apprentissage) [1], une partie du corps enseignant craint jusqu’à la disparition de sa profession, pointant du doigt une dĂ©shumanisation de la sociĂ©tĂ©. Ainsi, Ă  l’approche de la rentrĂ©e 2016, L’Observateur donnait la parole Ă  quelques signataires de l’Appel de Beauchastel dans un article titrĂ© « Contre « l’invasion numĂ©rique » Ă  l’école, ces enseignants entrent en rĂ©sistance »[2], Ă©voquant une guerre des technosceptiques contre les transformations en marche du systĂšme Ă©ducatif. Dans le texte, l’Appel de Beauchastel est une critique acerbe du plan numĂ©rique mis en Ɠuvre par François Hollande. Les arguments y sont autant d’ordre Ă©conomique que pĂ©dagogique et Ă©cologique ; l’accent est mis sur la dĂ©gradation des relations humaines et les impacts nĂ©gatifs sur les apprentissages. L’un des enseignants interrogĂ© affirme ainsi : « Les TIC sont prĂ©sentĂ©es comme la panacĂ©e aux problĂšmes d’apprentissage et au dĂ©sinvestissement supposĂ© de l’école par les enfants et adolescents. Je pense au contraire que ces prĂ©tendus remĂšdes aggravent les maux qu’ils sont censĂ©s combattre ». Dans un article un peu plus ancien, Chritine Vaufrey, pionniĂšre des MOOC (Massive Online Open Course) en France, rĂ©sume avec clartĂ© la situation[3]. Elle explique en effet que les TICE ne reprĂ©sentent un danger pour le corps enseignant que si elles sont envisagĂ©es comme telles et donc employĂ©es de maniĂšre inappropriĂ©e, dĂ©stabilisant la relation pĂ©dagogique. Au contraire, si elles sont mises « au service d'activitĂ©s crĂ©atives qui cassent la routine, sont valorisĂ©es dans l'espace public, permettent aux apprenants de faire preuve d'habiletĂ©s habituellement peu sollicitĂ©es dans le travail scolaire », les TICE amĂ©liorent cette relation. Comme de toutes choses il s’agit avant tout d’en faire un usage raisonnable et raisonnĂ©.  

B- Les autres limites 

Il convient de s’interroger sur les avantages de l’utilisation des outils numĂ©riques dans la pratique de classe. Il est clair qu’une manipulation de l’informatique par les enfants leur permet de s’imprĂ©gner des logiciels, des outils informatiques mais aussi de dĂ©velopper des compĂ©tences et un vocabulaire autour du monde du numĂ©rique, dans lequel ils baignent en dehors de l’école. L’inclusion du numĂ©rique Ă  l’école Ă  travers le TNI ou des salles informatiques, permet de rĂ©duire une fraction sociale exercĂ©e en dehors de l’école (respect du principe d’égalitĂ© des chances). L’école Ă  pour objectif que les Ă©lĂšves soient responsables de leurs actes: il existe une charte informatique que les enfants doivent signer pour utiliser les ordinateurs. Cette charte consiste en un rĂšglement d’utilisation de la salle informatique et prĂ©voit des sanctions si les rĂšgles sont enfreintes. Ainsi, la charte permet de sensibiliser les jeunes Ă  une utilisation responsable et citoyenne des TICE. Du point de vue de l’enseignant, le TNI reprĂ©sente un gain de temps considĂ©rable, car ce que l’enseignant note au tableau peut ĂȘtre sauvegardĂ©, rĂ©exploitĂ© lors de d’autres sĂ©ances, ou l’annĂ©e scolaire suivante. Les Ă©lĂšves sont aujourd’hui de plus en plus friands d’images. Eric Charbonnier, expert de l’éducation Ă  l’OCDE confiait en septembre 2015 au journal 20 minutes que « Le numĂ©rique n’est pas la solution miracle Ă  l’école. Tout dĂ©pend de la façon dont on fait travailler les Ă©lĂšves avec ». IntĂ©grĂ© Ă  l’école, le TNI apporte une solution ludique et pĂ©dagogique Ă  l’enseignant pour proposer des exercices colorĂ©s, animĂ©s et permet de varier contenus et supports. En ce sens, il aide les Ă©lĂšves en stimulant divers moyens mĂ©moriels: la vue, le toucher (la manipulation tactile sur le TNI), et l’ouĂŻe. Les TICE en classe doivent permettre la diffĂ©renciation, notamment celle de la vitesse d’apprentissage qui varie d’un Ă©lĂšve Ă  un autre. Ainsi, l’effet immĂ©diat du TNI permet Ă  l’enseignant d’intervenir en direct sur une erreur commise par un Ă©lĂšve au tableau, de proposer une remĂ©diation adaptĂ©e Ă  la situation. Il demeure cependant une interrogation autour de la remĂ©diation Ă  tous les types de difficultĂ©, notamment aux enfants atteints de “dys” ou de troubles de l’attention. L’intĂ©gration des TICE dans l’univers scolaire n’a pas remportĂ© un franc succĂšs chez tous les professionnels de l’enseignement. En effet, certains enseignants qui ne sont pas Ă  l’aise avec l’informatique ont dĂ» s’adapter et recevoir des formations pour exploiter le TNI. Les futurs enseignants reçoivent aujourd’hui une formation Ă  l’utilisation des TICE au cours de leur formation initiale (B2I, C2I, formation au numĂ©rique dans les ISFEC et ESPE), sans pour autant pouvoir manipuler le TNI. Se pose ensuite la question de la surexposition des enfants aux mĂ©dias (Ă  l’école et dans la sphĂšre familiale) qui risque de les plonger, comme le pense Slah Edine Ben Fadhel, docteur en psychologie, dans un monde construit Ă  partir d’images, affectant ainsi leur capacitĂ© Ă  distinguer le rĂ©el de l’irrĂ©el.  Il devient de plus en plus complexe de stimuler le processus crĂ©atif des Ă©lĂšves habituĂ©s Ă  recevoir des images et non Ă  en produire. On peut donc se demander si l’école, en voulant donner un accĂšs Ă©gal Ă  tous les Ă©lĂšves au monde du numĂ©rique, ne conditionne pas les Ă©lĂšves Ă  n’apprendre et Ă  ne se satisfaire que d’images?

[1] Document Eduscol : Le développement des usages des TICE

[2] http://rue89.nouvelobs.com/2016/08/29/contre-linvasion-numerique-a-lecole-enseignants-resistance-264989 [3] http://cursus.edu/article/6077/les-tice-concurrentes-alliees-enseignant/#.WGp1ofk182x