NOUS VOUS INVITONS CHALEUREUSEMENT A VENIR NOUS RENCONTRER EN CE VENDREDI 28 AVRIL POUR ECHANGER SUR LES OUTILS TICE AU SERVICE DES ELEVES DYSLEXIQUES !!
Source image: http://www.gezondheid.be/index.cfm?fuseaction=art&art_id=9562
En France, selon l’Inserm il y aurait entre 3 et 5% d’enfants en âge scolaire atteints de dyslexie. Cela représenterait environ 1 enfant par classe. La dyslexie est un trouble de l’apprentissage. Plus précisément c’est un dysfonctionnement cognitif, reconnu comme handicap. Il s’agit de la difficulté à déchiffrer des mots: inversion et confusion de lettres, rendant l’apprentissage et la lecture difficile. C’est un problème de santé publique.
Plusieurs étapes dans notre réflexion:
Réflexion septembre/octobre 2016:
Nous avons choisi de répondre à la problématique suivante : comment les TICE entrent au service des troubles DYS à l’école ?
- Plus particulièrement, nous définirons dans un premier temps ce que sont les troubles DYS. Puis nous nous concentrerons sur la dyslexie et potentiellement sur d’autres troubles DYS.
- Nous dresserons un état des lieux dans les écoles publiques françaises (perception, statistiques, évolution au cours des années, prise en charge…).
- Nous ferons ensuite le point sur le cadre institutionnel au sein de l’école publique (BO,…).
- Nous présenterons les ressources techniques (matériels, logiciels, et protocole d’accueil individualisé) et/ou humaines (AVS, CAPSAIS) mises à disposition des enseignants et des différentes équipes gravitants autour de l’école (équipe pédagogique, éducative).
Nous vous invitons à consulter les documents déjà collectés déposés dans le bac à sable :
http://moodle.espe-bretagne.fr/course/view.php?id=373 –> ARTICLE n°7
Réflexion novembre 2016:
Affinage du plan à partir des ressources trouvées à ce jour. Nous avons finalement choisi de nous concentrer uniquement sur la dyslexie.
Problématique: Comment les TICE entrent au service de la dyslexie à l’école?
Le plan que nous avons choisi est le suivant:
Plan:
I. Etat des lieux, diaporama, typologie de la dyslexie
II. Cadre institutionnel en France
III. Ressources numériques mises à disposition de l’élève
Sources utiles:
Inserm; file:///C:/Users/e21602265/Downloads/dyslexie_dysorthographie_dyscalculie%20(1).pdf
Réflexion décembre 2016:
Voici ci-après la définition de la dyslexie:
En neurologie, on distingue deux types de dyslexie : la dyslexie développementale et la dyslexie acquise.
La dyslexie développementale est un trouble cognitif d’apprentissage du langage difficile à définir et à diagnostiquer.
La dyslexie acquise est due à un accident de type lésion au cerveau d’origine vasculaire ou traumatique.
Nous nous intéresserons dans ce blog à la dyslexie développementale qui selon l’INSERM touche 1 à 2%de la population (lorsque les critères retenus incluent des répercussions sur la scolarité). La dyslexie toucherait jusqu’à 12% de la population générale selon les critères retenus.
Dys en grec signifie « manque, difficulté »
Lexia en latin signifie « parler, dire »
Le dictionnaire médical propose la définition suivante :
« Difficulté durable à identifier, comprendre et reproduire des symboles écrits, en dehors d’une carence scolaire, d’un déficit intellectuel ou sensoriel et de perturbations affectives primaires (immaturité, refus scolaire, problèmes relationnels, notamment).
L’enfant confond des phonèmes, inverses des sons, élude des mots qui gênent la compréhension du texte ou en ajoute. Une dysorthographie est souvent associée.
Une rééducation orthophonique la plus précoce possible évite le retentissement affectif de l’échec scolaire.
Source: http://dictionnaire.academie-medecine.fr/
L’enfant confond certaines lettres, inverse des syllabes ou des lettres à l’écrit. Ce sont les anomalies les plus fréquentes.
Il rencontre des difficultés à déchiffrer certaines lettres en raison de confusions phonétiques ou visuelles (an/a, s/ch, p/q, b/d). Il commet des omissions ou des inversions (or/ro, arbre/arbe) ou bien encore des adjonctions (paquet/parquet).
L’enfant dyslexique a une lecture hésitante et saccadée. La difficulté à déchiffrer un mot, une phrase rend la compréhension du texte complexe. Rencontrant de tels obstacles à la lecture et à la compréhension, l’enfant dyslexique se détourne des enseignements qui font appel à l’écrit.
Sous le terme dyslexie, on trouve différentes catégories :
- La dyslexie phonologique
- La dyslexie visuelle
- La dyslexie de surface
- Les dyslexies mixtes
Ces troubles sont souvent découverts au moment où l’élève entre dans les apprentissages scolaires. L’entrée dans la lecture est dans la plupart des cas le moment où les doutes s’installent chez les enseignants et les parents. Mais avant d’être diagnostiqués et pris en charge, certains élèves peuvent perdre confiance en leurs capacités et se dévaloriser. Si rien n’est fait pour leur venir en aide, le décrochage scolaire est inexorable.
Une fois diagnostiqué, un PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) est mis en place ; il permettra à l’élève de bénéficier d’aménagements pédagogiques et permettra également l’utilisation de matériel informatique.
Le PAP est défini à l’article D. 311-13 du code de l’éducation
Source: Bulletin officiel n° 5 du 29 janvier 2015
Réflexion avril 2017:
Ça y est notre dossier est finalisé ! Vous pouvez le consulter sur le bac à sable (section 7) !! 🙂
Et rendez-vous vendredi !
Quelles sont les causes cliniques à l’origine de la dyslexie ?
En temps normal, pour l’acquisition de la lecture, trois zones du cerveau humain sont impliquées : la jonction occipito-temporale, la jonction pariéto-temporale et le gyrus frontal inférieur.
Chez les dyslexiques, l’activité cérébrale est insuffisante dans ces 3 régions:
– la “boite aux lettres” du cerveau, située dans le cortex occipito-temporal ne se développe pas normalement car les enfants n’apprennent pas à lire.
– Et la jonction pariéto-temporale et le gyrus frontal inférieur, sont également sous-activées. Ce qui induit des anomalies du traitement des sons, particulièrement lorsque l’enfant ou l’adulte travaille les rimes.
La dyslexie provient-elle d’un trouble neurologique ou psychologique?
Cela provient d’un trouble neurologique, contrairement à la dyscalculie qui d’après de récentes recherches tiendrait plus d’un manque de stimulation/éveil durant les premiers années après la naissance.
Comment faire pour les élèves dyslexiques non équipés numériquement ?
Il existe des procédures qui permettent aux parents de demander une aide pour avoir un ordinateur portable que l’élève pourra emporter en classe ainsi que des scanners portables qui pourront lui être prêtés.
Que sont les TICE ?
TICE signifie « Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement ». Il s’agit dans notre cas – « TICE pour la dyslexie » – des outils numériques à disposition pour épauler les apprentissages des élèves atteints de ce trouble.
Quelle différence faites-vous entre les TICE et les TUIC ?
Les TICE sont les « Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement » qui sont appliquées et maitrisées par l’enseignant. Les TICE permettent de proposer des dispositifs pédagogiques plus performants pour faciliter l’apprentissage des élèves.
Les TUIC sont les « Technologies Usuelles de l’Information et de la Communication » qui sont utilisées et maitrisées par l’élève cette fois-ci. C’est un objet d’apprentissage comme un autre, qui permet à l’élève d’acquérir les compétences du socle commun.
pourriez-vous me donner un exemple pour les tice et tuic
Les élèves dyslexiques peuvent-ils bénéficier d’une aide personnalisée?
De manière générale oui. Après le dispositif dépend de la sévérité de la dyslexie.
– Si elle est très sévère, la dyslexie peut être reconnue comme handicap par la CDA (Commission des Droits de l’Autonomie). A ce moment là on met en place un PPS (Projet Personnalisé de scolarisation).
– Sinon on met en place un PAP (Projet d’Accueil Personnalisé).
Y a-t-il un test pour reconnaitre les enfants dyslexiques de simples enfants en difficultés?
Il y a même plusieurs tests étalonnés pour repérer les dyslexiques, en voici 3 :
– Reperdys, permet de repérer, en classe, une population en difficulté de lecture pour “cibler” le dépistage des élèves dyslexiques : http://www.reperdys.com/Reperdys-qu-est-ce-que-c-est.html
– La batterie analytique du langage écrit (BALE), permet de mettre en évidence un trouble spécifique du langage écrit chez les élèves présentant un retard de lecture. Elle permet aussi de repérer d’éventuels troubles associés (langage oral, attention…).
– ODEDYS, permet une analyse rapide du langage oral, des voies de lecture, de l’orthographe, des compétences phonologiques et de la mémoire. Il est régulièrement utilisé par les médecins.
De manière générale de nombreux tests sont disponibles sur : http://www.cognisciences.com
Existe t-il des formations pour aider les enseignants à accompagner les élèves dyslexiques?
Il existe un module de formation en ligne destiné aux enseignants qui propose des adaptations tant sur le plan pédagogique que sur le plan technique. Il est disponible sur Eduscol.
Module « Scolarisation des élèves présentant des troubles de l’apprentissage » (TSA) : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Handicap/46/6/TSA_EDUSCOL_225466.pdf
Un enfant dit HP peut il être dyslexique? Quels peuvent être les troubles associés ?
Un enfant dit « à Haut Potentiel » ou « Intellectuellement Précoce » peut effectivement être atteint de DYS. Nous ne nous concentrons pas sur ce cas particulier qu’est ce « type » d’élèves pour ne pas (trop) nous éparpiller, bien que cela soit très intéressant. Merci pour ta question! 🙂 Dans tous les cas, en étant déjà « HP », il fera l’objet d’un PPRE; je présume donc que son trouble DYS sera alors pris en compte dans ce cadre.
Pour plus d’infos, si cela t’intéresse (mais peut-être l’as-tu déjà consulté…):
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/eleves_intellectuellement_precoces_/99/4/Module_formation_EIP_268994.pdf
Les TICE sont une aide pour les enfants DYS, mais quelle est la place de l’équipe éducative dans cet usage ?
L’orthophoniste qui suit l’élève peut intervenir lors de l’équipe éducative pour donner des conseils à l’enseignant et préconiser certains TICE pour l’aider dans sa scolarité et participer à la demande d’équipement auprès des services compétents pour appuyer la demande. L’équipe éducative pourra ensuite voir quels sont les aménagements nécessaires pour lui assurer la meilleure scolarité possible.
Quels sont les critères sur lesquels l’enseignant s’appuie pour affirmer ou reconnaître qu’ un élève est dyslexique ?
Voici répertorié, en fonction du niveau scolaire de l’enfant, un certain nombre d’indices vous permettant de suspecter une dyslexie et d’orienter l’enfant vers un bilan orthophonique.
EN MATERNELLE
Langage oral : » trouble de la parole : mots encore déformés, … » difficulté à segmenter la phrase en mots » difficulté de discrimination auditive (ex : confusion poule/boule)
Conscience phonologique (conscience de la structure segmentale de la parole : chaque mot est une succession de phonèmes) : » difficulté à manipuler les syllabes (comptage syllabique, inversion syllabique, rime syllabique…)
Mémoire : » mémoire immédiate insuffisante » difficulté pour apprendre une comptine, une chanson
Graphisme : » difficultés de reproduction de formes, de frises….
B) SIGNES POUR RECONNAITRE UN ENFANT DYSLEXIQUE
4
Domaine visuel : » difficulté de discrimination visuelle, d’exploration visuelle » difficulté à reconnaître à l’écrit son prénom et celui des autres (à partir de la Grande Section).
EN PRIMAIRE (dès le CP) ET SECONDAIRE
Lecture : » omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres » difficultés d’apprentissage des graphies simples et complexes » lecture lente, syllabée » difficultés de compréhension de ce qui est lu
Orthographe : » omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres » difficultés d’apprentissage des graphies simples et complexes » difficultés à mémoriser l’orthographe d’usage : l’enfant peut écrire le même mot de plusieurs façons différentes en respectant la forme sonore du mot (mézon, meison) » difficultés de copie » difficultés dans l’acquisition des homophones lexicaux (ver, vers, verre, vert…) » redéchiffrage ce qu’il vient d’écrire » lenteur d’exécution orthographique
Rétention : « difficultés pour retenir de nouvelles formes sonores à l’oral dans les leçons histoire, mathématiques, grammaire) « difficultés pour apprendre la poésie et le « par cœur »
Capacités métaphonologiques : » difficultés à manipuler le phonème (rime phonémique, suppression du 1er son, segmentation du mot en sons…)
Comportement : » difficultés d’attention et de concentration » phobie scolaire » agitation » anxiété, état dépressif…
Antécédents familiaux : » membres de la famille (fratrie, parents) ayant déjà présenté une dyslexie / dysorthographie
Allez-vous prendre en compte les outils TICE au service de la dyslexie en dehors de l’école (adaptation pour traitement de texte par exemple) ou vous limiter à la sphère scolaire ?
Nous nous limitons essentiellement à la sphère scolaire. Toutefois, l’un n’allant pas sans l’autre, nous pourrons éventuellement évoquer sans entrer dans le détail les autres outils/moyens à dispo dans la vie de tous les jours.