Comment le numérique peut-il venir en aide aux enfants dyslexiques ?

Aujourd’hui de nouvelles techniques d’apprentissage basées sur le numérique émergent pour aider les élèves dyslexiques. Il s’agit de faciliter le quotidien de ces élèves qui peuvent rencontrer des difficultés à l’école.

source image: http://psychologie.savoir.fr/test-dyslexie/

Sujet: Le numérique au service de la dyslexie à l’école

* Les instructions officielles/BO/Programmes que disent-ils ? loi de refondation de l’école numérique

* La dyslexie (définition, conséquences) les différentes dys-
* Prise en charge des différents protocoles (CLIS, ULIS, CAPSAIS)–> inclusion
* Ressources à disposition: techniques (matériels, logiciels) et humaines (AVS)
* Entretiens/Reportages/Témoignages

Le numérique au service de la dyslexie

Problématique : Le numérique peut-il venir en aide aux enfants dyslexiques ?

I-Qu’est-ce que la dyslexie ?

A) Les différents troubles dys

Les troubles Dys sont des troubles cognitifs spécifiques qui se répercutent sur l’apprentissage des individus dans un domaine particulier. Ce sont des troubles qui apparaissent durant l’enfance, mais qui restent présents à l’âge adulte. Parmi les troubles Dys, on distingue la dyslexie et la dysorthographie qui sont des troubles relatifs à l’acquisition de l’écrit ; la dysphasie qui est un trouble de l’acquisition de l’oral ; la dyspraxie qui est un trouble de la coordination des gestes et mouvements ; les troubles de l’attention (pouvant êtres liés ou non à l’hyperactivité) ; les troubles du développement des processus mnésiques portant sur la difficulté à mémoriser, et la dyscalculie, un trouble des apprentissages concernant le domaine numérique. [1] Un trouble Dys est dû à un dysfonctionnement dans une zone du cerveau et ce dysfonctionnement va avoir un impact sur l’apprentissage dans un domaine particulier. [8] La Fédération Française des Dys (FFDys) considère qu’il y a environ 6 à 8 % de personnes ayant des troubles Dys en France. Elle souligne toutefois que «aucune étude fiable n’a donné un chiffre précis des troubles dys en France ». [2] Nous avons axé nos recherches sur un de ces troubles Dys, la dyslexie, qui est le plus fréquent des troubles Dys.

B) La dyslexie
La dyslexie est, comme nous l’avons dit précédemment, un trouble relatif à l’acquisition de l’écrit. La dyslexie proprement dite concerne les difficultés quant à la lecture ; la dyslexie est toujours accompagnée de dysorthographie, à savoir dès difficultés quant à l’acquisition et à l’utilisation de l’aspect orthographique de l’écriture. D’une manière générale, nous parlons de «dyslexie». Il faut constater un décalage d’au moins 18 mois entre l’âge d’un enfant et celui qui lui est donné après qu’il ait réalisé des tests de lecture et d’écriture pour pouvoir parler de « dyslexie ». [3] C’est donc généralement vers la fin du CE1/début du CE2 que la dyslexie est clairement identifiée ; il se peut néanmoins qu’on la présuppose dès le début de l’apprentissage de la lecture, mais il ne faut pas confondre la dyslexie avec un simple retard d’acquisition de l’écrit ou des difficultés que tout enfant peut avoir lors de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. [4]

C) Les différents types de dyslexie

Il y a plusieurs types de dyslexie : la dyslexie dysphonétique, la dyslexie dyseidétique ainsi que la dyslexie mixte.

La plupart des enfants dyslexiques sont concernés par la dyslexie dysphonétique. L’enfant rencontre des difficultés à convertir les graphèmes et les phonèmes entre eux. Dans les mots, il a aussi tendance à inverser, ajouter, ou encore oublier des graphèmes. Il peut aussi confondre des graphèmes qui se ressemblent sur le plan visuel (ex : p et q, on parle de « lettres miroirs ») ou confondre des phonèmes qui se ressemblent par leur sonorité (ex : p et b). Par ailleurs, il peut aussi confondre des mots qui semblent proches visuellement parlant. L’enfant lit alors les mots qu’il reconnaît parce qu’il les a mémorisés, mais il éprouve des difficultés pour identifier les mots qu’il ne connaît pas et les lit de manière approximative, c’est-à-dire en fonction de leur ressemblance avec d’autres mots déjà rencontrés (on parle de « stratégie d’adressage »). A cause de ces difficultés, la compréhension des textes pour l’élève n’est pas évidente. [5] [6] [3]

On peut aussi rencontrer la dyslexie dyséidétique. L’enfant ayant cette dyslexie parvient à décoder les mots réguliers mais il a du mal à les reconnaître par reconnaissance visuelle, il a donc essentiellement recours au déchiffrage, c’est-à-dire à la conversion des graphèmes et phonèmes entre eux. Pour ce qui est des mots irréguliers, l’enfant essaye de les décoder en s’attachant au contexte du texte. L’enfant qui rencontre ces difficultés a alors du mal à mettre du sens sur ce qu’il lit et son recours quasi-systématique au déchiffrage fait de la lecture une tâche très lourde ; la lecture se caractérise par sa lenteur. Pour l’élève la compréhension des texte est difficile. [7] [3] [6]

Il y aussi la dyslexie mixte. L’enfant qui a cette dyslexie rencontre des difficultés de la dyslexie dysphonétique et des difficultés de la dyslexie dyséidétique ; il peut alors avoir du mal à convertir les graphèmes et phonèmes entre eux, avoir du mal à reconnaître les mots par reconnaissance visuelle et avoir de grandes difficultés de compréhension des textes. [3]

La dyslexie a des répercussions sur les apprentissages d’un élève à l’école, c’est pourquoi un élève dyslexique doit pouvoir bénéficier d’un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) qui l’accompagnera tout au long de son parcours scolaire.

II- Les ressources et protocoles: la circulaire n° 2015-016 du 22-1-2015 (B.O. n°5 du 29 janvier 2015)

L’accueil en collectivité et la prise en charge des enfants dyslexiques font partie de l’adaptation et de l’intégration scolaire. Des aménagements et du soutien sont mis en place dans les écoles et collèges pour les élèves atteints de troubles du langage oral et/ou écrit. Lorsque ces difficultés deviennent importantes et permanentes, un enseignement adapté est nécessaire. Plusieurs mesures ont été prises par le ministère de l’Education concernant ces troubles du langage.

La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et des programmes pour la refondation de l’Ecole de la République énoncent un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) dans l’article L. 311-7. L’article D. 311-13 affirme que les élèves dont les troubles des apprentissages affectent leur scolarisation pourront bénéficier d’un PAP après avis médical de l’Education Nationale. La demande de mise en place d’un PAP peut venir de la famille de l’enfant ou de l’équipe éducative. A la suite de cette demande, le médecin réalise ainsi un examen pour en définir les bilans psychologiques et paramédicaux. Il donnera alors un avis sur la mise en place de ce PAP. Ce dernier est composé de mesures pédagogiques personnalisées. Il va alors être élaboré lors du conseil des maîtres ou de classe avec l’aide de l’équipe éducative, de professionnels et de la famille de l’enfant. C’est le directeur ou le chef d’établissement qui s’occupe d’annoncer aux familles les décisions prises lors de ces conseils et d’en recueillir leur accord. Ce sera l’enseignant de la classe qui coordonnera la mise en œuvre et le suivi du PAP. Tous les ans, une vérification des aménagements et adaptations liés aux progrès et besoins de l’élève sera faite en référence à l’article L. 311-1 du code de l’éducation.

Le PAP permet d’établir des pratiques pédagogiques semblables partout en France et de mieux suivre l’élève lorsqu’il change d’établissement. Il se divise en quatre fiches pour l’école maternelle, l’école élémentaire, le collège et le lycée. Il définit les besoins de l’élève et les aménagements et adaptations qui peuvent se faire afin de répondre à ses besoins particuliers. [9]

De nombreux projets sont mis en place depuis quelques années, mais la loi de refondation de l’école (2013) souhaite avant tout réduire les inégalités et favoriser la réussite de tous les élèves. C’est pour cela que l’école entre dans l’ère du numérique afin de faciliter les apprentissages pour certains élèves qui rencontrent des besoins particuliers.

III. Le numérique dans la loi pour la refondation de l’école (2013)

Un service public du numérique pour l’éducation et l’enseignement à distance est créé depuis la loi de refondation de l’école (2013). Il facilite l’aide personnalisée, donne accès à un grand nombre d’enseignements, de ressources pédagogiques, formatives, sert d’outil de suivi des élèves et devient un moyen de communication avec les familles. Le but est d’encourager les projets numériques au sein de l’école. [10]

De plus, l’usage d’un ordinateur, d’une tablette, d’une clé USB ou de logiciels spécifiques est autorisé aux élèves dyslexiques pour leur permettre un meilleur apprentissage en classe. Le Docteur Matthew Schneps du Centre des sciences de l’éducation de l’Université de Harvard a mené une expérience avec une centaine d’élèves en leur demandant de lire une phrase courte sur un cahier puis sur une tablette. Il en est venu que les enfants dyslexiques avaient moins de mal à lire les phrases sur la tablette. Cela montre bien qu’il est important d’inventer des ressources et des protocoles numériques pour venir en aide à ces élèves. [11]. On peut également leur proposer une écoute audio des textes utilisés au cours des séances et leur donner des images qui remplaceraient les consignes pour simplifier la compréhension de ces textes.

L’intégration de ces outils facilitant les apprentissages d’élèves ayant des besoins spécifiques montre bien qu’il faut davantage former les futurs enseignants au numérique. Il existe donc une plateforme ‘’M@gistère’’ qui présente des outils de formation pour les professeurs des écoles, notamment en ce qui concerne les outils numériques utilisables pour la dyslexie. En outre, les formateurs de l’ESPE enseigneront les enjeux et les usages pédagogiques du numérique aux futurs enseignants. Cela leur permettra alors d’avoir un esprit critique concernant les usages pédagogiques du numérique à mettre en place dans une classe. Il s’agit de « faire entrer l’école dans l’ère du numérique ». [10]

L’Etat et les collectivités territoriales financeront le matériel et les ressources numérique afin de développer l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE) dans les écoles et les établissements). [12] Selon la loi pour la refondation de l’école, le numérique favorise l’aide personnalisée pour les élèves ayant des besoins particuliers. Par la suite seront présentés certains outils et logiciels utilisés pour faciliter l’apprentissage des enfants dyslexiques.

IV- Logiciels et outils utilisés pour les enfants dyslexiques

Des aides peuvent être mises en place pour les élèves dyslexiques. Les aides peuvent êtres des outils numériques et logiciels. L’aide technologique est financée par les départements et varie. [13]

L’apprentissage de l’outil est ensuite essentiel mais complexe. Un temps scolaire est prévu pour apprendre à utiliser les logiciels. Les exercices scolaires sont régulièrement réalisés grâce à ces outils. Mais le temps d’apprentissage est souvent long et peut démotiver l’élève. [13]

Il existe de nombreux outils numériques pour aider les élèves dyslexiques dans leurs apprentissages.

A) Des outils numériques qui permettent de récupérer facilement les cours et de les emmener partout

. Le photocopieur : permet de prendre des cours sans avoir besoin de l’écrire et d’agrandir les documents pour les rendre plus lisibles.

. Le dictaphone : permet d’enregistrer les cours puis de les réécouter par la suite. Cet outil est pratique lorsqu’un élève rencontre des difficultés à prendre des notes en cours.

. Le scanner : permet de retranscrire rapidement le contenu de livres sous la forme numérique. Après avoir scanné, l’élève retrouve l’ensemble du texte sur son ordinateur. Il faut toutefois noter que ces outils nécessitent d’avoir un ordinateur assez performant, et que des réglages sont parfois nécessaires pour utiliser ces outils. [12]

. Le stylo numérique : permet de transformer un texte écrit à la main en texte écrit sous forme numérique. Lorsque l’élève écrit un texte avec, les informations sont numérisées et peuvent être stockées (puis envoyées sur l’ordinateur par USB) ou directement envoyées sur l’ordinateur. C’est un outil d’un grand intérêt pour les élèves rencontrant des difficultés dans la prise de notes.

. La tablette numérique : il est plus facile pour les dyslexiques de lire sur l’écran d’une tablette car on peut choisir la police, les couleurs, il y a moins de mots sur chaque ligne et les lettres sont plus espacées, ce qui permet la concentration des élèves sur chaque mot.

. La Clé USB : permet d’enregistrer les cours et les exercices déjà préparés sur ordinateur.

B) Des outils numériques qui permettent d’aider les élèves dans l’écriture

. La dictée vocale : permet de retranscrire à l’écrit ce qui est dit à l’oral, l’élève peut alors parler et l’ordinateur retranscrit ce qu’il dit. Cet outil permet alors à l’élève d’avoir un texte où il y a moins de fautes d’orthographe. Toutefois, l’utilisation de cette dictée vocale ne peut pas toujours être possible au sein d’une classe car cela peut perturber les autres élèves. [12]

Il existe par exemple le logiciel Dragon Naturally Speaking . Il suffit de prononcer des mots pour qu’ils apparaissent à l’écran, correctement orthographiés. L’élève peut ainsi, lorsqu’il travaille, se concentrer uniquement sur le contenu des textes. [14]

. Les prédicteurs de mots : ceux-ci aide à écrire un texte à l’aide du clavier d’un ordinateur. Dès les premières lettres écrites, le prédicteur affiche une liste de mots possibles. Toutefois, la lecture de l’ensemble des mots de la liste peut se révéler être une tâche lourde pour les enfants dyslexiques. [12]

. Le dictionnaire visuo-sémantique : permet d’aider les élèves rencontrant des difficultés en orthographe, plus particulièrement sur les mots qui présentent des difficultés particulières (double consonne, lettres muettes…). Ce dictionnaire se trouve sur Internet : les mots sont modélisés à l’aide d’images téléchargeables au format PDF. On peut également imaginer en créer un avec les élèves.

Mot “Année” modélisé par un gâteau

(Source : http://www.pearltrees.com/u/93185801-dico-visuo-semantique-gre10)

. Le correcteur orthographique : permet de corriger plusieurs formes de fautes, de les expliquer (on peut passer la souris sur les mots mal orthographiés ce qui donne une explication) ou encore de proposer des corrections possibles. (exemple : antidote est un correcteur en ligne). Il faut toutefois noter que toutes les fautes ne sont pas toujours corrigées et qu’il peut en rester même après correction.

C) Des outils numériques pour aider les élèves en lecture

. La lecture à haute voix : la lecture de texte à haute voix (mot par mot ou paragraphe par paragraphe) donne un retour oral immédiat sur l’écrit.

Exemple : PicoSvoxOOo : c’est une extension de OpenOffice qui permet de lire les textes du traitement de texte seulement en les sélectionnant directement dans le traitement de texte.

(Autre exemple : Votre pc parle)

. Modification des textes pour favoriser la lecture « coupes mots » : c’est un logiciel qui permet d’avoir des textes en couleur ou en grisé pour mettre en évidence les syllabes et/ou phonèmes… On peut aussi choisir de ne griser que les lettres muettes ou caduques.

Exemple : Lire et couleur.

(Source : http://lirecouleur.arkaline.fr/)

D’autre part, il y a des recommandations classiques dans la mise en page des textes donnés aux élèves dyslexiques. Par exemple :

– privilégier les documents tapés aux documents manuscrits

– éviter de mélanger deux types d’écritures dans un même document

– utiliser une taille de police assez grande

– utiliser un interlignage plus large

– éviter l’écriture en italique

– mettre le texte en gras

– le changement de couleur ou l’agrandissement peuvent être utilisés pour mettre en évidence le texte

– éviter les présentations en colonne

– aérer le document

Il existe également différentes polices pour favoriser la lisibilité des textes:

-AuxiliDyd

– Dyslexie

– Open-dyslexic

Il est possible de télécharger de nouvelles polices sur les traitements de textes. Par exemple avec l’aide de ubuntu pour libre office.

Exemple de police utilisée pour les enfants dyslexiques

(Source : http://www.bloghoptoys.fr/la-police-dyslexie-liens-et-nouveautes)

D) Exemple d’un logiciel qui regroupe plusieurs outils pouvant aider les élèves dyslexiques: le lecteur médialexie

Il s’agit d’un logiciel qui est composé de nombreux outils pouvant aider les dyslexiques. Il peut être utilisé en complément d’un scanner et permet de lire des textes. Le lecteur medialexie dispose de plusieurs fonctionnalités :

  • un outil de syllabation : il s’agit d’identifier les syllabes dans un mot et d’afficher des marqueurs entre celles-ci ou encore de mettre en évidence les lettres muettes. (comme PicoSvoxOOo)
  • un lecteur : il peut transcrire à l’oral un document texte par un simple copier coller du texte.
  • un écho oral : on entend le texte que l’on est en train d’écrire.
  • un nuage : celui-ci sert au partage des infos ou encore des conseils.
  • un éditeur de texte : c’est là que l’on crée son texte et qu’on le manipule (comme par exemple dans Openoffice) mais il permet en plus un accès plus facile aux autres outils du logiciel.
  • une note vocale : permet de créer un fichier sonore avec la voix.
  • un visualiseur : permet de paramétrer la mise en forme de texte.
  • le curseur : apporte une aide pour les repérages et les représentations dans l’espace et le temps
  • la loupe : permet de  zoomer sur l’écran mais aussi d’inverser des couleurs.

Des réglages permettent d’établir un profil précis. De plus, avec la clé USB, on peut utiliser ces outils partout. Didactel permet d’apprendre à se servir du lecteur médialexie.

Même si ce logiciel possède de nombreuses fonctionnalités, il est payant.

Ces outils peuvent se révéler précieux pour des élèves dyslexiques. En effet, ils peuvent considérablement faciliter leurs apprentissages dans diverses matières. Toutefois, si la dyslexie est trop importante, les élèves peuvent être scolarisés en ULIS.

V- Les ULIS

Les classes « ULIS » veulent permettre aux élèves dont un handicap ou un trouble d’apprentissage a été reconnu par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées de voir apparaître des solutions adaptées permettant une scolarisation des élèves qui présentent des difficultés conséquentes d’apprentissage. Ces classes, regroupant un maximum de 12 élèves, permettent la mise en place d’un projet personnalisé de scolarisation.
A l’école élémentaire, les élèves présentant des handicaps (surdité, autisme, dyslexie avancée…) étaient scolarisés dans des classes nommées CLIS. Suite à la circulaire 2015-129, ces classes ont changé de nom afin de permettre une meilleure lisibilité du projet aux parents d’enfants concernés.

VI- Des témoignages

« Appidys, l’application qui vient en aide aux enfants dyslexiques », reportage d’iTELE & « Voici la tablette pour les dyslexiques » article de Julie Rimbert dans Le Parisien [17]

Ce reportage et cet article parlent d’Appidys, une nouvelle application qui a été créée par Mediatools. Cette application peut être utilisée sur smartphone, sur tablette ou encore sur ordinateur. Celle-ci propose des histoires pour lesquelles l’enfant dyslexique peut choisir, selon ses préférences, la police d’écriture, l’espace d’interlignage ou encore l’espace entre les mots des phrases. Par ailleurs, cette application propose un système de surlignage qui permet à l’enfant de voir où il en est dans sa lecture, car au fil de sa lecture à voix haute, les syllabes peuvent être surlignées. L’application propose aussi un système audio de lecture pour continuer la lecture ; il est possible de personnaliser la vitesse de ce système audio. Il faut noter que ce système audio de lecture peut permettre de lire un seul mot sur lequel l’enfant dyslexique bloquerait et pour lequel l’enfant demanderait la lecture. Cette application a pour objectif de faciliter la lecture des enfants dyslexiques qui peuvent parfois être découragés par leur dyslexie. D’après le reportage sur youtube, Jeanne, une petite fille de 9 ans, a testé l’application appidys et sa mère, qui a très vite été convaincue par l’application, affirme que la lecture de Jeanne est « beaucoup plus fluide » depuis qu’elle l’utilise. Elle souligne « sur cette application elle a la possibilité de gérer elle-même sa lecture, donc on la met face à sa responsabilité de lectrice ».

Conclusion

Le numérique est donc un moyen de venir en aide aux élèves dyslexiques. Cependant, il ne représente pas le seul moyen d’y faire face, et il n’est pas utilisable au quotidien. De plus, l’autonomie des élèves est à privilégier, et le numérique ne va toujours dans ce sens. Ainsi, il s’avère important de trouver d’autres méthodes pour apprendre aux élèves à vivre avec, en identifiant ses points forts et ses points faibles. D’autre part, il est important de varier les supports pédagogiques afin de s’adapter au plus grand nombre d’enfants.

Lien Prezi :

http://prezi.com/zgykhdo0phu_/?utm_campaign=share&utm_medium=copy&rc=ex0share

Bibliographie

[1] Fédération française des Dys. Site de la Fédération française des Dys [en ligne]. Fédération française des Dys [Page consultée le 5 novembre 2016]. Disponibilité et accès : http://www.ffdys.com/troubles-dys/introduction.htm

[2] LOUME, Lise. Site de Sciences et avenir [en ligne]. Sciences et avenir [Page consultée le 5 novembre 2016]. Disponibilité et accès : http://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/france-combien-de-personnes-souffrent-de-troubles-dys_104323

[3] BOURHIS, Véronique et RONDELLI, Fabienne. Objectif CRPE Français 2017. Hachette éducation, 2016. Page (à préciser)

[4] DUBAND, Valérie. Site de Dysmoi [en ligne]. Valérie DUBAND [Page consultée le 5 novembre]. Disponibilité et accès : http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dyslexie-dysorthographie/la-dyslexie-qu-est-ce-que-c-est/

[5] Dys-positif. Site de Dys-positif [en ligne]. Dys-positif [Page consultée le 5 novembre]. Disponibilité et accès : http://www.dys-positif.fr/dyslexie-symptomes-les-differents-types-de-dyslexie-et-leurs-manifestation/

[6] http://www.dyslexie.lu/PIS_La_dyslexie%5B1%5D.pdf

[7] http://www.ac-grenoble.fr/ia73/spip/IMG/pdf/dys_apedys.pdf

[8] Les troubles Dys. C’est pas sorcier/France télévisions, 2012. 25 min 59 sec.

[9] Education.gouv.fr. Site du ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche [en ligne]. Education.gouv.fr. [Page consultée le 22 novembre 2016 ]. Disponibilité et accès http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=85550

[10] Eduscol.education.fr. Site du ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche [en ligne]. Eduscol, 18/12/2012 [Page consultée le 30 novembre 2016 ]. Disponibilité et accès http://eduscol.education.fr/cid66564/faire-entrer-l-ecole-dans-l-ere-du-numerique.html

[11] Site du ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche. Tablette tactile et enseignement. ‘’Dyslexie : les tablettes peuvent aider les enfants à apprendre à lire’’. Publié le 3 octobre 2013. Repéré à : http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/apprendre/tablette-tactile/usages-dans-lenseignement-a-linternational/etudes/dyslexie-les-tablettes-peuvent-aider-les-enfants-a

[12] Trivaudey Philippe. (2012-2013). Logiciels ou outils pouvant aider des élèves atteints de dyslexie, dysorthographie. Repéré à http://www.afpssu.com/wp-content/uploads/2013/07/logiciels_dyslexie.pdf

[13] Butikofer C. APEDA France (Association Française de Parents d’Enfants et d’Adultes en Difficulté d’Apprentissage du langage écrit et oral). (2012). Dyslexie et aide logicielle. Repéré à http://www.apeda-france.com/spip.php?article36

[14] Trivaudey Philippe. (2011-2012). 10 logiciels ou applications pouvant aider des élèves atteints de handicap moteur ou de certaines dys. Repéré à http://www.sessd25apf.fr/Docs/Logiciels_Ecoles.pdf

[15] Site Handicap.fr. [en ligne]. [Page consultée le 2 décembre 2016 ]. Disponibilité et accès https://informations.handicap.fr/art-circulaire-classe-ulis-24-7972.php

[16] https://www.youtube.com/watch?v=7-VUjoxc8XU

[17] RIMBERT, Julie. Le parisien [en ligne]. Site du journal Le Parisien, 22 août 2016 [page consultée le 29 janvier 2017]. Disponibilité et accès : http://www.leparisien.fr/societe/voici-la-tablette-pour-dyslexiques-les-principales-difficultes-qu-ils-rencontrent-22-08-2016-6059135.php

Ex M1

6 thoughts on “Comment le numérique peut-il venir en aide aux enfants dyslexiques ?

  1. Fabienne

    Envisagez vous de traiter la dyslexie comme une maladie ?

  2. Marion Prevot

    L’utilisation des TICE, en cas de dyslexie, permet elle une facilitation de l’attention et de la compréhension de l’élève durant le cours? Ou bien d’acquérir des compétences pour leur vie future leur permettant de compenser cet handicap?

    • Camille Jeusset

      Les deux mon capitaine !
      En effet, cela permet une facilitation de l’attention et de la concentration en lui permettant de suivre plus facilement le cours dans le cas où l’utilisation du numérique n’est pas un problème. Mais, justement, cela permet de développer des compétences qui lui seront utiles dans sa vie future.

  3. Anaëlle Coutant

    Si les élèves dyslexiques ont déjà des difficultés sur les supports papiers, ne pensez-vous pas que le numérique puisse empirer leur cas ? Ou qu’au contraire ils vont se sentir plus à l’aise ?

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