La différenciation par le numérique

Introduction

En 2013, le ministère de l’éducation nationale vote le projet de loi pour la refondation de l’école qui crée le service public de l’enseignement numérique. Cet enseignement devra organiser une offre de production pédagogique numérique à finalités éducatives, culturelles ou scientifiques et ainsi favoriser la mise en oeuvre par les enseignants d’une pédagogie différenciée.
Nous cherchons à définir en quoi l’outil numérique est un outil de différenciation; nous nous attacherons à étudier l’impact des exerciseurs dans un dispositif d’apprentissage.

I. Qu’est ce qu’un dispositif de différenciation?

Qu’est-ce que la différenciation pédagogique?

« La différenciation pédagogique est avant tout une manière de penser l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation. C’est une philosophie qui guide l’ensemble des pratiques pédagogiques et une façon d’exploiter les différences et d’en tirer avantage. » (Gouvernement du Québec, 2006. L’évaluation des apprentissages au secondaire. Cadre de référence. Québec: Ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport, p.27).

La différenciation est une réponse à l’hétérogénéité des élèves ainsi qu’un moyen de réussites scolaires. Elle apparaît en 1973 sous le nom de Louis Legrand qui souhaitait répondre à la diversité des élèves. Différencier c’est multiplier les projets possibles pour que tous les sujets puissent s’en saisir avec des objectifs différents qui permettront à chacun de progresser.

Les programmes de l’Education Nationale l’appelle “pédagogie de progrès” car si elle est bien guidée et qu’elle a des objectifs d’apprentissage définis, l’élève pourra obtenir des résultats positifs. Le succès lui donnera confiance, l’encouragera dans son travail, l’incitera à redoubler d’efforts. Il pourra alors réaliser le meilleur de lui-même.

Selon Jean-Michel ZAKHARTCHOUK, il existe deux formes de différenciation :

la différenciation successive ou pédagogie diversifiée et variée : il faut alterner différentes situations d’apprentissage correspondant aux capacités des apprenants sans modifier fondamentalement le déroulement de la classe et dans le cadre d’une séance commune à tous.

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la différenciation simultanée : les élèves travaillent différemment sur un même temps avec des tâches différentes à réaliser.

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Sur quoi peut porter la différenciation ?

La différenciation peut porter sur :

– les outils d’apprentissage (supports auditifs, visuels, TICES),
– les démarches d’apprentissage,
– les situations d’apprentissage (production personnelle ou non) : donner aux apprenants la possibilité de travailler selon leurs goûts, leurs aptitudes, leurs profils et leurs styles cognitifs pour parvenir à réaliser des objectifs communs
– le degré de guidance (encadrement, intervention de l’enseignant),
– la place du relationnelle,
– la gestion du temps,
– la manière de mobiliser et d’enrôler les élèves (stimulation),
– l’organisation de la classe (travail personnel ou en groupe),
– les formes de travail (exercices, évaluation, recherches),
– les consignes données,
– les formes d’évaluation (méthodes et outils différents),
– les contenus : lorsque le maître sait doser quantitativement les tâches par rapport aux capacités des élèves

A) Comment les enseignants s’approprient-ils ce dispositif?

L’enseignant doit analyser les difficultés ou les incapacités des élèves, ceux qui ont besoin d’aide. Il est intéressant de s’approprier la notion de zone proximale de développement (ZPD) issue du travail de Vygotski. Il s’agit de ce que l’enfant apprendra seul ou ce qu’il apprendra, potentiellement, avec de l’aide. Cette zone se trouve entre la zone d’autonomie et la zone de rupture. La ZPD est la zone où l’élève est capable de réaliser une tâche avec une aide, il croit en lui mais il n’est pas encore autonome. L’objectif pour l’enseignant est de réussir à faire en sorte que chaque élève se situent dans la ZPD. Pour cela, il pourra utiliser la différenciation pour empêcher les élèves de se retrouver dans la zone de rupture. Cette zone de rupture est le moment où l’élève trouve l’exercice trop difficile. Dans ce cas, l’enseignant devra proposer des situations d’apprentissages différentes.

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Schéma élaboré par le comité sur la différenciation pédagogique, Service des ressources éducatives, Commission scolaire des Affluents.

L’enseignant utilise trois formes de différenciation en évaluation :

Flexibilité : Cela concerne tous les élèves. Elle offre plusieurs choix : des contenus différents, des structures diverses (travail individuel ou collectif), des processus et productions variées. Cette décision varie en fonction des rythmes, des styles et du niveau des élèves. Cela ne change pas la difficulté des tâches à réaliser, ni les compétences et les exigences visées.

Adaptation : L’enseignant aménage l’évaluation ou l’enseignement pour les élèves en difficulté. Ces modifications peuvent porter, par exemple, sur la façon de présenter les textes (disposition, organisation, etc). L’adaptation n’influe pas sur les exigences, ni sur l’évaluation.

Modification : Lorsque l’enseignant opère un changement dans l’enseignement et dans l’évaluation. Cela influe sur des critères et des exigences d’évaluation pour l’élève qui ont des besoins (exercices adaptés à un élève différents du reste de la classe).

Les conditions nécessaires pour que l’enseignant mette en oeuvre sa pédagogie différenciée:

Le travail d’équipe : les enseignants ont besoin de se sentir soutenus dans leur pédagogie, de pouvoir en discuter avec d’autres enseignants pour en discerner tous les intérêts. Ce travail de groupe permet d’avoir une dynamique plus efficace et plus rapide.

La concertation : l’enseignant peut être confronté à des obstacles ou désillusions diverses avec des élèves, c’est pourquoi, il peut avoir besoins de se concerter avec l’administration. De plus, il est bien de participer à des stages de conduites de réunion et/ou pédagogie différenciée.

La gestion souple de l’emploi du temps : pour mettre en place la pédagogie différenciée. Différencier les contenus et les processus peut prendre plus de temps que prévu, il faut donc prévoir un temps maléable.

L’information régulière des partenaires : il est important d’informer les élèves en évoquant le projet, ses objectifs, ses moyens, ses contenus, ainsi que les obstacles qu’ils risquent de rencontrer car cela change de leurs habitudes (mode de travail, relations aux autres, etc). Il faut également informer les parents qui pourront aider leurs enfants dans leur scolarité. L’information doit être donnée à l’administration à partir du moment où elle engendre de nouvelles démarches, bien que celles-ci ne soient pas toujours acceptées et fassent l’objet de critiques.

La formation des maîtres:

Les enseignants sont moins formés dans le premier degré que dans le second. Ils restent, cependant, des formations intégrant la différenciation dans les disciplines tels que le français et les mathématiques. Il existe des stages d’initiative nationale organisés par le ministère en expérimentant soi-même sur le terrain.
Ils comprennent que la différenciation n’est pas au service des élèves en échec mais qu’elle existe bien pour tous les élèves, pour améliorer le niveau de chacun.

La différenciation propose différents groupes :

Des “groupes d’intérêts” : clubs, ateliers, projets d’actions éducatives. L’absorption et la répétition de l’élève laissent place à une découverte individuelle et à un tâtonnement collectif.

Des “groupes de niveau”: il s’agit de s’intéresser aux difficultés des uns sans pénaliser les autres. Les enseignants sont amenés à construire des progressions communes. Ils stimulent le travail d’équipe et une évaluation rigoureuse. Les groupes sont alors plus homogènes, ce qui évite certaines lassitudes ou frustrations chez les élèves.

Des “groupes de méthodes” : tous les élèves n’effectuent pas la même tâche. L’enseignant adopte une méthode d’enseignement dans chacun des groupes : inductive, expositive, et usage de l’audiovisuel et informatique.

Les “groupes de besoins” : différents groupes sont mis en place selon les difficultés des élèves.

Source: Source : Przesmycki Haline, La pédagogie différenciée, Hachette Education

b) En quoi cela favorise l’apprentissage des élèves?

Tous les enfants peuvent être concernés par la pédagogie différenciée. Elle peut apporter de l’aide aux élèves ayant différentes façons d’apprendre ou encore différents rythmes de travail. Elle peut aussi concerner les élèves doués ainsi que ceux ayant des besoins particuliers. Elle va tenter de rendre les élèves autonomes en leur permettant d’aller chercher eux-même des informations. L’objectif est de faire prendre conscience à l’élève de ses atouts et de lui faire dépasser ses faiblesses. Cela représente une chance pour l’élève, un moyen de lutter contre l’ennui ou l’échec scolaire. Le but pour les élèves est d’arriver avec le même niveau à la fin du cycle et d’avoir un maximum de chance de réussite.

La différenciation peut se faire pendant les activités pédagogiques complémentaires (APC). Celles-ci permettent d’accompagner les élèves en fonction de leurs besoins. Il peut s’agir d’un accompagnement dans le travail personnel ou bien d’une activité en fonction du projet de l’école.

Si l’on reprend le schéma ci dessous, la pédagogie différenciée passe par plusieurs étapes. La première est de partir de l’individu-élève, c’est-à-dire, partir de ce qu’il sait déjà, de ce qu’ils s’imaginent et lui en faire prendre conscience pour qu’il le retranscrive sous une forme donnée (orale, écrite, etc). Ensuite, il faut établir l’interaction sociale et cognitive. Il s’agit donc de réaliser des groupes pour favoriser la communication, la socialisation, la confiance en soi. Enfin, la dernière étape est de réorganiser, en grand groupe, les différents contenus. Pour cela, il faut rassembler les apprentissages des élèves, par exemple, sous forme de synthèse, de comparaison, de regroupement par thème.

Source : Przesmycki Haline, La pédagogie différenciée, Hachette Education, p.31

Les enfants ont des profils et des apprentissages différents :
– ils n’apprennent pas tous à la même vitesse
– ils ne sont pas tous prêts au même moment,
– ils n’ont pas les mêmes techniques pour résoudre des problèmes,
– ils n’ont pas le même comportements, ni les mêmes intérêts.
– ils ne sont pas motivés de la même façon et n’ont pas les mêmes objectifs.

L’enseignant doit prendre en compte l’hétérogénéité de sa classe, c’est à dire, l’appartenance socio-économique, l’origine socio-culturelle qui rendent les élèves différents en fonction du niveau de langue, de la langue maternelle, du registre linguistique de la famille et enfin des valeurs différentes (cultures variées).

II. Différencier par le numérique
a). Le numérique à l’école

Le système éducatif actuel, considère l’utilisation de l’outil numérique comme un moyen de moderniser, d’innover et même de démocratiser l’enseignement. Cet outil peut s’avérer utile et indispensable pour l’enseignement de certains élèves. En effet, cela peut faciliter grandement l’inclusion d’élèves en situation de handicap et l’élaboration d’un dispositif de différenciation par le numérique.
Le numérique à l’école est un enjeu majeur pour le système éducatif, avec comme principal objectif, la réussite de tous les élèves.

b) Le plan numérique pour l’école

Incorporé majoritairement depuis l’année 2015 dans les programmes scolaires, le numérique a comme objectif de proposer aux élèves ainsi qu’aux enseignants de nouvelles manières d’enseigner et d’apprendre au travers de nombreux outils numériques divers et variés.
En effet, étant donné que le numérique ne fait que d’évoluer et de grandir dans nos sociétés modernes, l’école juge indispensable de former tous les élèves à l’usage du numérique afin qu’ils puissent sans difficulté devenir, par la suite, acteur de leur société moderne.

Pour répondre à cet objectif, l’école a trois buts différents et interdépendants :
“Développer des méthodes d’apprentissages innovantes pour favoriser la réussite scolaire et développer l’autonomie”
“Former des citoyens responsables et autonomes à l’ère du numérique” ;
“Préparer les élèves aux emplois digitaux de demain” (à savoir préparer les élèves à tous types de métiers utilisant principalement voir uniquement des outils numériques).

La réalisation de cet objectif repose sur quatres piliers, la formation des enseignants, les ressources pédagogiques, équiper les établissements et sur l’innovation des enseignants.

La formation des enseignants :
Le territoire français a mis en place un programme continu sur la formation du numérique pour tous les enseignants. Ils sont formés sur la maîtrise des différents outils numériques, sur les différentes mises en oeuvre de ces outils dans diverses disciplines et sur toute la culture numérique et l’éducation aux médias et à l’information pour un usage pertinent en toute légalité d’internet et des réseaux sociaux.
De plus, les enseignants ont à leur disposition des aides afin d’utiliser le numérique. Il existe, par exemple, un portail du numérique sur internet pour les enseignants du premier degré. Le portail « Prim à bord » rassemble tous les sites et services numériques existants au national comme en académie. “Prim à bord” est organisé afin d’apporter une aide concrète et une plus grande visibilité de l’offre numérique. Il permet aux enseignants de s’informer autour de l’actualité numérique et de préparer la classe.

Les ressources pédagogiques adaptées aux usages du numérique :

Les ressources pédagogiques à disposition des enseignants sont en perpétuelle augmentation, notamment pour le cycle 3. Par exemple, diverses applications sur tablettes sont créées chaque année. Elles permettront aux enseignants d’enrichir et de compléter leurs cours, de trouver des moyens innovants et inédits pour les élèves, d’aborder avec motivation des sujets qui sont en général plus difficile à aborder (travailler des exercices de français sur un outil numérique comme les tablettes, peut s’avérer plus ludique et plus motivant).

L’équipement :

L’Etat propose à chaque conseil départemental volontaire un partenariat pour participer au financement et à la fourniture d’équipements numériques auprès des enseignants (pour le premier degré) et auprès des élèves (pour le second degré).

L’innovation :

L’Etat soutient toutes les expérimentations mises en place par les enseignants des écoles, collèges et lycées qui portent sur l’utilisation d’outils numériques dans les enseignements.

c) Les programmes 2016, et le nouveau socle commun

Depuis qu’internet a pris une place prépondérante dans nos sociétés modernes, les outils numériques sont de plus en plus utilisés par les professeurs des écoles. De plus, les établissements investissent de plus en plus dans les TICE.

Le socle commun, entré en vigueur depuis la rentrée 2016, intègre l’usage du numérique comme étant un atout aux enseignements.

“L’usage des outils numériques contribue au renforcement des apprentissages fondamentaux et à la lutte contre le décrochage, facilite la différenciation des démarches et l’individualisation des parcours pour répondre aux besoins de chaque élève.”

Dans le domaine 1 “ Les langages pour penser et communiquer” : les différents types de langages pour penser et communiquer recouvrent la langue française, les langues vivantes étrangères, les langages mathématiques, scientifiques et informatiques.

Le domaine 2 “Les méthodes et outils pour apprendre” souligne la capacité “à utiliser de manière pertinente les technologies numériques” qui est une des compétence de ce domaine. Les élèves doivent s’en servir pour réaliser des recherches, accéder à l’information et produire des travaux.

“L’élève apprend à utiliser avec discernement les outils numériques de communication et d’information qu’il côtoie au quotidien, en respectant les règles sociales de leur usage et toutes leurs potentialités pour apprendre et travailler. Il accède à un usage sûr, légal et éthique pour produire, recevoir et diffuser de l’information. Il développe une culture numérique.”

III. Etude de cas des exerciseurs : ses apports et ses limites

a). Définition

Un exerciseur est un logiciel qui proposant des énoncés et en mesure de valider ou d’invalider de manière interactive la réponse de l’élève.

Les exerciseurs sont surtout utilisés pour exercer et renforcer des connaissances supposées déjà enseignées. Leur interfaces sont généralement simple et intuitive et ne nécessite pas un apprentissage. Les exerciseurs permettent de pratiquer de la différenciation car ils comportent plusieurs niveaux en fonction des classes. Ils peuvent adapter le niveau des difficulté des exercices proposés à la progression des apprenants. Les questions demandées aux élèves sont principalement de 2 types: d’une part des questions à réponses choisies (vrai/faux, choix multiple…) et d’autre part des questions à réponses construites exigeant des réponses courtes et bien ciblées.

 

Nous pouvons relever deux types d’exerciseurs :  

  • le répétiteur: c’est le plus répandu. Il propose un cadre rassurant, sous la forme d’exercices contextualisés avec un guidage.
  • le vérificateur: Ce type d’exerciseur propose un énoncé et valide la résolution du problème et dans certains cas les étapes intermédiaires. L’enseignant guide l’élève par le biais d’un questionnement en adéquation avec le choix des élèves.

L’exemple de l’exerciseur “Hot Potatoes” est un logiciel téléchargeable gratuitement. Il peut servir d’évaluation et d’entraînement. Ainsi, en début d’année scolaire, cet outil permet d’évaluer les élèves sur leur niveau et tout au long de l’année, de les entraîner pour voir si l’élève ont acquis les compétences. En cas de difficulté, les élèves peuvent  ainsi être orientés vers des exercices personnalisés. L’enseignant, bien qu’il laisse l’élève agir en autonomie,  peut intégrer autant de liens externes et de ressources qui pourront aider l’élève, et qui peuvent représenter un prolongement de l’exercice. Ces exercices seront variés, pourront être personnalisés et sont transdisciplinaire. Pour les cours de langues, les exerciseurs établissent des groupes de niveau. De plus, les exerciseurs étant facile d’accès, l’élève peut s’exercer de chez lui. “Hot potatoes” n’est qu’un exemple parmi tant d’autres et montre l’étendue des possibilités offertes aux élèves d’aujourd’hui pour travailler et s’améliorer.

“Hot potatoes” propose divers types d’exercices : QCM, quiz, multisélection, méli mélo, exercices à trous, association de paires, etc.

 

b) Les apports

Les exerciseurs présentent des apports à la fois pour les élèves et pour les enseignants.

Tout d’abord pour les élèves, les exerciseurs possèdent une variété de supports pour l’apprentissage, une notion peut donc être abordée sous différents angles. Ensuite, le fait de travailler sur des exerciseurs peut être plus motivant, il permet de mieux se concentrer et donc facilite la mémorisation. De plus les élèves vont plus vite pour réaliser les exercices, ils peuvent donc en faire plus, la correction sur ce qu’ils viennent de faire est également plus rapide et lorsqu’une erreur est corrigée au plus vite cela permet une acquisition plus rapide et plus profonde. Enfin, certains exerciseurs ont des animations qui peuvent favoriser la compréhension d’une notion. L’élève n’est pas soumis aux jugements, ce qui renforce la confiance en soi.

Par ailleurs, les exerciseurs sont aussi intéressants pour les enseignants. En effet, la correction étant automatique avec les exerciseurs, cela leur libère du temps pour aider les élèves. De plus, il peut avoir un retour sur le travail des élèves avec certains logiciels qui enregistrent le temps de travail et qui ensuite analysent les résultats. Cela permet à l’enseignant de suivre la progression de chacun de ses élèves.

Les exerciseurs possèdent également des intérêts pédagogiques dans diverses compétences comme la compréhension orale et écrite,la production orale et écrite, la grammaire et le vocabulaire. De plus, ces exerciseurs peuvent permettre de réaliser certains objectifs tels que la séparation de la classe en plusieurs petits groupes, la révision du vocabulaire et les exerciseurs comme un complément dans les apprentissages.

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Voici un exemple avec l’exerciseur Learning apps qui est une application  visant à compléter les processus d’enseignement et d’apprentissage au moyen d’activités interactives. Les activités peuvent être reliées au contenu des leçons mais les utilisateurs peuvent également les modifier ou en créer de nouveaux.

Dans cette activité, l’élève doit glisser les mots sur la case correspondant à sa nature, une fois la tâche effectuée, l’élève valide ses réponses, les réponses incorrectes s’affichent en rouge, l’élève peut ainsi corriger son erreur. Cet exerciseur offre des activités dans divers domaines d’apprentissage, c’est vraiment un outil important pour l’enseignant.

c) Les limites

Les écoles sont inégalement équipées en matériels informatiques, ce qui ne facilite pas l’utilisation des exerciseurs. De plus, lorsque les classes ne comportent qu’un ou deux ordinateurs, il est difficile de pouvoir faire travailler les élèves sur les exerciseurs.

L’enseignant doit ainsi organiser des groupes d’élèves afin qu’ils puissent s’entraîner sur les exerciseurs. Cela l’oblige à adapter ses séances.

Par ailleurs, si nous tenons à l’écart les problèmes d’équipements, d’autres limites pédagogiques peuvent mettre un frein à l’utilisation des exerciseurs.

Lorsque l’élève passe d’un exerciseur à un support papier, il peut être déstabilisé. L’exerciseur donne un cadre assez “détendu” c’est pourquoi l’enfant le prend comme une activité agréable à réaliser et non pas comme une tâche contraignante.

De son côté, l’enseignant ne peut pas toujours s’assurer de l’apprentissage de ses élèves. En effet, si l’exerciseur propose des réponses à choix multiples, l’élève a la possibilité de répondre au hasard. Dans ce cas, si l’élève a réussi à répondre aléatoirement, l’enseignant verra que le score final de l’élève est correct alors qu’il n’y aura pas eu de réel apprentissage. De plus, l’élève n’est pas toujours à l’aise avec le numérique. Une familiarisation avec l’outil est indispensable avant de travailler sur les exerciseurs. Les exerciseurs ne permettent pas à l’enseignant de cibler les difficultés seulement de les quantifier.  La plupart du temps,  en cas d’erreur, la pertinence de l’aide apportée laisse souvent à désirer et la notion reste incomprise.

Capture

Cette image ci-dessus étoffe l’exemple selon laquelle l’exerciseur ne permet pas un réel apprentissage car comme on peut le voir sur MathouMatheux. Le site ne donne aucunes corrections mais seulement un score final. Tant que l’élève n’a pas trouvé la 1ere réponse, il ne peut passer à la 2eme. Il restera bloqué au début de l’exercice sans réponse.

Conclusion

C’est un exerciseur ludique, qui va familiariser  l’élève avec les questionnaires et l’utilisation d’Internet dans un but scolaire.

Bibliographie

http://www.ac-grenoble.fr/missiontice38/IMG/pdf_TICE-et-aide-aux-apprentissages.pdf

http://www.cndp.fr/ecolenumerique/tous-les-numeros/boite-a-outices/les-exerciseurs/article/article/les-exerciseurs-en-classe-de-langues-par-ou-commencer.html

 http://ecolenumerique.education.gouv.fr/plan-numerique-pour-l-education/

http://eduscol.education.fr/maths/usages/exerciseurs/repetiteur

http://eduscol.education.fr/pid26435/enseigner-avec-le-numerique.html

http://www.erudit.org/culture/qf1076656/qf1222086/45427ac.pdf

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/11/29112013Article635212974306620088.aspx

Ex M1

11 thoughts on “La différenciation par le numérique

  1. Lucile Briens

    Allez-vous aborder la limite des écoles qui ne sont pas fournies en numérique, faute de moyen ?

    • Mathilde Cochereau

      oui on l’abordera dans la seconde partie.
      Il existe divers outils (que nous définirons également), certains plus abordables que d’autres dont même les écoles ne disposant pas beaucoup de moyens pourront en bénéficier.

  2. Quels sont les outils existants pour mettre en place cette différenciation? Qu’est ce qu’un exerciseur?

  3. Emeline Goinard

    Pour quelles disciplines et quels enfants (dans quels but) aller vous mettre en place cette pédagogie?

    • Mathieu FOUCHER

      Cette pédagogie est abordable à chaque difficulté et chaque discipline. Ces outils ont pour but de cibler chaque difficulté des élèves et d’essayer d’y remédier. Chaque difficulté a son propre outils.

    • Mathieu FOUCHER

      Cette pédagogie est abordable à chaque difficulté et chaque discipline. Ces outils ont pour but de cibler chaque difficulté des élèves et d’essayer d’y remédier. Chaque difficulté a son propre outils.

  4. Fabienne

    Allez vous opposer la PPO au programme du BO ?

  5. Session 13

    Dans quelles matières utilisons-nous les exerciseurs?

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