Dyscalculie et TICE

Bien que moins connue que la dyslexie, la dyscalculie reprĂ©sente un des troubles de l’apprentissage qui perturbent les progrĂšs scolaires. Heureusement, la dyscalculie n’est pas une fatalitĂ©, il existe des moyens de compensation dont les TICE font partie.

Dans quelle mesure les TICE constituent-ils un moyen de remédiation pour la dyscalculie ?

  1. Les dys et les tice (dĂ©finition, lĂ©gislation, inclusion…)
  2. La dyscalculie
  3. Les tice pour aider les élÚves dyscalculiques
  4. Et dans la pratique ?

 

Bien que moins connue que la dyslexie, la dyscalculie reprĂ©sente un des troubles de l’apprentissage qui perturbent les progrĂšs scolaires. Il ne s’agit pas juste un « dĂ©samour » pour les mathĂ©matiques, liĂ© parfois Ă  un enseignement jugĂ© rĂ©barbatif, mais une rĂ©elle incapacitĂ© Ă  comprendre ce que les nombres reprĂ©sentent et comment on peut les manipuler. Il manque au dyscalculique cette « intuition » du nombre sur laquelle se fonde l’enseignement des mathĂ©matiques. A-t-on besoin d’expliquer en maternelle que le plateau qui contient deux objets a moins d’objets que celui qui en contient cinq ? L’enfant normal ordonne naturellement ces quantitĂ©s, pas l’enfant dyscalculique. Tous nos rĂ©flexes, comme celui de rĂ©aliser immĂ©diatement que 15 + 7 ne peuvent pas faire 53, ne sont pas disponibles chez lui.

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Encore mĂ©connue, la dyscalculie serait liĂ©e Ă  un dysfonctionnement de la zone cĂ©rĂ©brale pariĂ©tale, celle lĂ  mĂȘme qui est responsable de la perception des nombres. Ce dysfonctionnement peut apparaĂźtre au cours du dĂ©veloppement de l’enfant, sans intervention d’Ă©lĂ©ment extĂ©rieur, on parle alors de dyscalculie dĂ©veloppementale. A sa naissance, l’enfant Ă©tait dĂ©jĂ  dĂ©pourvu  de la notion de chiffres et de toute capacitĂ© de perception des nombres. En gĂ©nĂ©ral, ce problĂšme ne devient visible que lors de l’apprentissage des mathĂ©matiques.

Il peut Ă©galement arriver qu’une personne perde brutalement toute capacitĂ© de calculer Ă  la suite d’une lĂ©sion cĂ©rĂ©brale survenue dans la zone pariĂ©tale, le plus souvent un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral. On parle alors d’acalculie acquise.

 

plan : 

Introduction,

  1. Les dys et les tice (dĂ©finition, lĂ©gislation, inclusion…)
    1. les dys
    2. les tice
  2. La dyscalculie
    1. DĂ©finition
    2. Causes
    3. Manifestations
    4. Prises en charge
  3. Les tice pour aider les élÚves dyscalculiques
    1. L’apport des tice
    2. Quelques logiciels
  4. Et dans la pratique ?

Conclusion

 

Dans notre dossier, nous commencerons par dĂ©finir plus en dĂ©tail ce qu’est la dyscalculie et les relations qu’elle peut avoir avec d’autres troubles DYS. Nous dĂ©finirons ensuite les TICE.

Puis nous nous pencherons sur les rĂŽles possibles des TICE dans l’accompagnement des Ă©lĂšves souffrant de dyscalculie. Nous rechercherons notamment des exercices informatiques destinĂ©s à l’apprentissage pour enfants atteints de dyscalculie.

Enfin nous testerons une mĂ©thode de remĂ©diation auprĂšs d’un enfant dyscalculique.

1.LES DYS ET LES TICE

Les dys :

Il faut savoir que sous le terme « troubles dys », on regroupe des troubles cognitifs spĂ©cifiques (c’est-Ă -dire la « dĂ©ficience d’une ou plusieurs fonctions cognitives sans dĂ©ficience intellectuelle globale ») et les troubles des apprentissages qu’ils induisent. Selon la nature du trouble, les rĂ©percussions se feront sur diffĂ©rents apprentissages. Ils peuvent affecter aussi bien des apprentissages prĂ©coces (langage, geste) que des apprentissages scolaires (lecture, calcul, 
).

Il existe donc plusieurs troubles dys qui sont la dyslexie, la dysorthographie, la dysphasie, la dyspraxie, les troubles de l’attention, les troubles de la mĂ©moire et la dyscalculie. Selon la fĂ©dĂ©ration française des dys, on peut classer ces troubles dys en 6 catĂ©gories distinctes Ă  savoir :

  • les troubles spĂ©cifiques de l’acquisition du langage Ă©crit
  • les troubles spĂ©cifiques du dĂ©veloppement du langage oral
  • les troubles spĂ©cifiques du dĂ©veloppement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales
  • les troubles spĂ©cifiques du dĂ©veloppement des processus attentionnels
  • le troubles spĂ©cifiques des activitĂ©s numĂ©riques
  • les troubles spĂ©cifiques du dĂ©veloppement des processus mnĂ©siques (liĂ©s Ă  la mĂ©moire)

La scolarisation :

La scolarisation des Ă©lĂšves prĂ©sentant des troubles dys peut s’avĂ©rer compliquĂ©e. Cependant il existe plusieurs dispositifs diffĂ©rents pouvant ĂȘtre mis en Ɠuvre pour la faciliter :

  • le PAP (plan d’accompagnement personnalisĂ©), il est Ă©laborĂ© par le directeur de l’Ă©cole suite Ă  la proposition du conseil des maĂźtres ou Ă  la demande des parents et aprĂšs avis favorable d’un mĂ©decin de l’Ă©ducation nationale
  • le PAI (projet d’accueil individualisĂ©), il s’agit d’un cas un peu particulier. En effet ce projet concerne avant tout des enfants atteints de troubles de la santĂ©. Mais une ressource d’accompagnement Ă©ducatif « scolariser les enfants prĂ©sentants des troubles des apprentissages » stipule que les amĂ©nagements de la scolaritĂ© de ces enfants peut faire l’objet d’un PAI
  • le PPS (projet personnel de scolarisation), il nĂ©cessite la reconnaissance par la MDPH (maison dĂ©partementale des personnes handicapĂ©es) du statut de handicapĂ©. Il est Ă©laborĂ© par une Ă©quipe pluridisciplinaire de la MDPH et mis en Ɠuvre par une Ă©quipe de suivi de scolarisation). Il dĂ©fini l’amĂ©nagement de la scolaritĂ©, de la pĂ©dagogie, l’attribution de matĂ©riel, d’aide humaine (AVS),…
  • enfin le PPRE (programme personnalisĂ© de rĂ©ussite Ă©ducative), il est mis en place par l’Ă©quipe Ă©ducative lorsque l’enfant prĂ©sente des difficultĂ©s Ă  acquĂ©rir les connaissances et compĂ©tences du socle commun. Cependant, il est souvent de courte durĂ©e.

Les TICE:

Les TICE ou technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement correspondent Ă  l’ensemble des outils et produits numĂ©riques utilisĂ©s pour l’enseignement. Ils ont Ă©tĂ© conçus et sont utilisĂ©s pour rĂ©pondre Ă  de nombreux besoins (produire, traiter des informations, Ă©changer
). Les TICE existantes sont de plus en plus nombreuses, variĂ©es et ont une place de plus en plus importante Ă  lâ€˜Ă©cole.

Quelques TICE:

  • les logiciels: il en existe pour toutes les matiĂšres scolaires, par exemple GĂ©otortue est un logiciel de gĂ©omĂ©trie qui couvre le programme de l’école primaire jusqu’au lycĂ©e. 
  • les didacticiels: selon le Larousse, un didacticiel est un « logiciel spĂ©cialisĂ© dans l’enseignement d’une discipline, d’une mĂ©thode, de certaines connaissances et utilisĂ© en enseignement assistĂ© par ordinateur. »
  • les espaces numĂ©riques de travail ou ENT: un ENT a de nombreuses utilitĂ©s, il peut servir Ă  la diffusion de documents Ă  l’intention des familles, permet la communication entre les enseignants et la famille grĂące Ă  la messagerie interne, il permet la crĂ©ation d’un blog de classe, d’un cahier texte ou d’un agenda. L’enseignant peut, par l’intermĂ©diaire de l’ENT, proposer des complĂ©ments d’activitĂ©s, une diffĂ©renciation, proposer des outils d’entrainements
 
  • les tableaux numĂ©riques interactifs (TNI) ou tableaux blancs interactifs (TBI): les TBI favorisent l’interactivitĂ©. Ils permettent de projeter, pour toute la classe, des contenus numĂ©riques. GrĂące Ă  cet outil, l’enseignant pourra, entre autre, garder une trace de ce qui a Ă©tĂ© fait. Ainsi, si la leçon ou l’exercice n’a pas Ă©tĂ© fini, il pourra ĂȘtre repris oĂč il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©. Cela permettra aussi de faire un rappel de ce qui a Ă©tĂ© vu. Il en va de mĂȘme si un Ă©lĂšve a Ă©tĂ© absent.
  • les tablettes tactiles: les utilisations possibles de la tablette dans le cadre scolaire sont multiples. Elles offrent la possibilitĂ© d’un travail individuel comme collectif, mais elles offrent aussi la possibilitĂ© de travailler hors de la classe car elles sont facilement transportables. Elles peuvent ĂȘtre ainsi utilisĂ©e lors d’une sortie scolaire. Son utilisation par les Ă©lĂšves est souvent trĂšs intuitive et il existe de nombreuses applications pouvant ĂȘtre installĂ©es et utilisĂ©es sur tablette.
  • les manuels numĂ©riques: l’un des avantages de ces manuels concerne l’attention des Ă©lĂšves. En effet, il semblerait que les Ă©lĂšves seraient plus attentifs avec un manuel numĂ©rique qu’avec un manuel papier traditionnel. On note Ă©galement u avantage matĂ©riel. Le numĂ©rique Ă©tant virtuel, la place qu’il occupe ne correspond qu’à la tablette ou Ă  l’ordinateur sur lequel il est installĂ©. De plus, il n’y a pas besoin de racheter les manuels en cas de mises Ă  jour. Les enseignants disposent de contenus complĂ©mentaires.
  • les jeux sĂ©rieux: « [Ce] sont des applications dĂ©veloppĂ©es Ă  partir des technologies avancĂ©es du jeu vidĂ©o, faisant appel aux mĂȘmes approches de design et savoir-faire que le jeu classique (3D temps rĂ©el, simulation d’objets, d’individus, d’environnements
) mais qui dĂ©passent la seule dimension du divertissement. » (dĂ©finition du CERIMES: centre de ressources et d’informations sur le multimĂ©dia pour l’enseignement supĂ©rieur)
  • et bien d’autres encore.

Les TICE au service des Ă©lĂšves ayant un trouble DYS:

Aujourd’hui, grĂące au dĂ©veloppement du numĂ©rique Ă  l’école et de la diffĂ©renciation, il est tout Ă  fait possible d’utiliser les TICE dans la scolaritĂ© dans Ă©lĂšves ayant des difficultĂ©s notamment les Ă©lĂšves « dys ».

L’usage des diffĂ©rents outils numĂ©riques existants peut faciliter les apprentissages des Ă©lĂšves concernĂ©s, leur permettre de rester dans le groupe classe sans dĂ©crocher, dĂ©velopper leur autonomie
 

Quelques exemples:

  • pour supplĂ©er Ă  l’écriture manuelle: traitement de texte, logiciel de dictĂ©e vocale (ex: dysvocal), logiciel permettant de rĂ©aliser des tracĂ©s (ex: trousse gĂ©o tracĂ©)
  • pour la lecture: outils de synthĂšse vocale (ex: zoomtext), reconnaissance de caractĂšres (ex: stylo lecteur), livres audio (ex: audiocite), utilisation d’une liseuse (une Ă©tude a montrĂ© que la lecture sur liseuse aider au moins 1/3 des dyslexiques)
  • pour l’orthographe: correcteur orthographique et grammatical (ex:antidote RX ou traitement de texte), utilisation de dictionnaires et conjugueurs ou de vĂ©rificateurs (ex: http://bonpatron.com/),  dictionnaire visuo-sĂ©mantique) 
  • aide Ă  l’organisation spatiale et temporelle et Ă  la mĂ©morisation: cartes heuristiques, mentales
 (ex: mind mapp)

 

Ces quelques exemples montrent essentiellement des usages de TICE par l’élĂšve mais les PE peuvent eux aussi utiliser les TICE afin d’aider leurs Ă©lĂšves en difficultĂ©s. Quelques petites astuces trĂšs simples Ă  mettre en oeuvre Ă  partir d’un traitement de texte peuvent faciliter la lecture: 

  • utiliser une police adaptĂ©e
  • gros caractĂšres
  • lignes espacĂ©es
  • mots de diffĂ©rentes couleurs


Cependant, on peut noter que la dyslexie est le trouble DYS qui semble le plus compensĂ© par les TICE. Les autres troubles DYS, plus mĂ©connus, font l’objet de moins de projets, moins de recherches et cela se rĂ©percute sur le nombre de TICE existants permettant de compenser ces troubles.

 

 

2. La dyscalculie

 

DĂ©finition

La dyscalculie est un trouble du comportement. C’est l’ensemble des Troubles de Raisonnement Logico-mathĂ©matique (TRLM) qui se caractĂ©risent par de grandes difficultĂ©s dans le domaine des mathĂ©matiques. Les enfants qui souffrent de ces trouble peinent Ă  traiter les nombres (reconnaĂźtre et produire les chiffres, passer de l’oral Ă  l’écrit, etc.), Ă  mĂ©moriser les tables (addition, soustraction, multiplication et division) et Ă  calculer (difficultĂ©s Ă  effectuer de simples opĂ©rations qu’ils peuvent confondre les unes avec les autres) Ă  comprendre ce qu’est un nombre (comprendre le lien entre le symbole et la quantitĂ©), Ă  se repĂ©rer dans l’espace ou Ă  Ă©tablir un raisonnement logique.

À peu prĂšs 5 % de la population ; autant d’hommes que de femmes ; sont touchĂ©s par la dyscalculie.

La plupart des individus touchĂ©s par la dyscalculie souffre Ă©galement d’un autre trouble du comportement (dyslexie, dyspraxie, dysphasie etc.).

 

Causes

Il existe de trĂšs nombreuses thĂ©ories quant aux causes de la dyscalculie, aucune d’entre elles n’est totalement satisfaisante. Les principales causes thĂ©oriques avancĂ©es par les neuropsychologues sont :

  •                    Approche neurocognitive -> Malformations cĂ©rĂ©brales affectant la mĂ©moire de travail ou l’habiletĂ© visuo-spatiale. Cette approche qui Ă©tĂ© favorisĂ©e jusqu’à lĂ  est trĂšs largement remise en cause depuis quelques annĂ©es par les orthophonistes majoritairement.
  •                    Approche hĂ©rĂ©ditaire ou congĂ©nitale -> aucune preuve ne confirme cette hypothĂšse malgrĂ© des Ă©tudes montrant de nombreux cas de famille entiĂšre atteintes de dyscalculie.
  •                    Approche comportementale -> Une dĂ©ficience de travaux ; faisant travailler la mĂ©moire, l’utilisation et la dĂ©composition des nombres, l’habiletĂ© visuo spatiale et l’utilisation de la logique ; dĂšs le plus jeune Ăąge. De nombreux individus souffrant de dyscalculie n’ont pas Ă©tĂ© poussĂ© Ă  effectuer ces travaux Ă©tant petits.

Manifestations

Un individu souffrant de dyscalculie va présenter une ou plusieurs de ces difficultés :

  •         DifficultĂ© lors du dĂ©nombrement et utilisation frĂ©quente des doigts ou autres objets pour compter.
  •         DifficultĂ© Ă  reconnaĂźtre immĂ©diatement de petites quantitĂ©s (subitazing).
  •         DifficultĂ© Ă  lire et Ă  Ă©crire des nombres (lire 26 pour 62, Ă©crire 707 pour 77, lire 6 pour 9, etc.).
  •         DifficultĂ© Ă  effectuer des opĂ©rations arithmĂ©tiques mentales ou Ă©crites.
  •         DifficultĂ© Ă  retenir les tables de multiplication.
  •         DifficultĂ© Ă  saisir et Ă  utiliser les termes mathĂ©matiques (la diffĂ©rence, la somme, la quantitĂ©, plus que, moins que, deux fois plus que, etc.).
  •         DifficultĂ© Ă  rĂ©soudre des problĂšmes mathĂ©matiques.

·         ProblĂšmes Ă  se repĂ©rer dans l’espace (gĂ©omĂ©trie).

 

Diagnostics :

Le diagnostic ne peut ĂȘtre Ă©tabli que par un neuropsychologue ou un orthophoniste mais au sein de l’école, le professeur des Ă©coles peut trĂšs bien observer certains comportements et ensuite conseiller les parents de l’élĂšve d’aller voir un orthophoniste.

Le CENOP (Centre d’évaluation neuropsychologique et d’orientation pĂ©dagogique) propose Ă©galement d’effectuer un bilan orthophonique basĂ© sur le QI du patient, la richesse de son langage, ses capacitĂ©s de raisonnement, mĂ©morisation et concentration.

Plus tĂŽt la dyscalculie est dĂ©tectĂ©e, plus tĂŽt un traitement de rĂ©Ă©ducation peut ĂȘtre mis en place donc, mieux c’est.

RĂ©Ă©ducation et prise en charge scolaire:

Le diagnostic ne pouvant ĂȘtre effectuĂ© que par des orthophonistes ou des neuropsychologues, ce n’est pas du tout le cas de la rĂ©Ă©ducation qui peut aussi bien ĂȘtre prise en charge par un orthophoniste que par le professeur des Ă©coles au sein d’une classe classique ou d’une CLIS pour les Ă©lĂšves prĂ©sentant des troubles sĂ©vĂšres, au mĂȘme titre que n’importe quel Ă©lĂšves prĂ©sentant des troubles du comportement.

La rĂ©Ă©ducation s’orientera selon les besoins de l’enfant avec un suivi individuel oĂč l’on tentera de rendre l’enfant de plus en plus autonome que ce soit pour la vie scolaire ou quotidienne.

Ø  Le premier point Ă  travailler, et donc le plus important, est la motivation et l’estime de soi. En effet, il n’est pas Ă©vident pour un enfant de continuer Ă  travailler les mathĂ©matique alors qu’il pense ĂȘtre un cas dĂ©sespĂ©rĂ©.

Ø  Ensuite, la rĂ©Ă©ducation de la dyscalculie se fait progressivement Ă  l’aide d’exercices rapides (une vingtaine de minutes) Ă  effectuer rĂ©guliĂšrement (le mieux Ă©tant, quotidiennement).

  •         Pour travailler la valeur des chiffres selon leur position et la comparaison de nombres, on peut utiliser un tableau de repĂ©rage et des codes couleurs pour Ă©viter les confusions :
  •         Pour travailler l’addition ou la soustraction, l’utilisation d’outils et de supports tel que le boulier, les billes, les jetons, les bĂątons d’allumette etc. peuvent ĂȘtre un support trĂšs utile pour les enfants n’arrivant pas Ă  effectuer des opĂ©rations mentales.
  •         Pour travailler la multiplication ou la division, on peut commencer par travailler sur des paquets d’objets.  Par exemple, 15 billes forment 3 paquets de 5 billes. 20 billes forment 4 paquets de 5 billes etc.

Ø  Il existe Ă©galement des logiciels comme ceux  crĂ©Ă©s par l’INSERM-CEA (Institut national de la santĂ© et de la recherche mĂ©dicale) (-> l’attrape nombre, la course aux nombres) permettant de faire travailler rĂ©guliĂšrement les enfants souffrant de dyscalculie.

 

 

3. Les tice pour aider les élÚves dyscalculiques

 

On peut distinguer les exercices selon deux catĂ©gories : ceux qui permettent de contourner le handicap et ceux qui travaillent plus particuliĂšrement les points qui posent des difficultĂ©s Ă  l’Ă©lĂšve.

Il faut travailler ces deux types de remĂ©diation et privilĂ©gier les exercices de rĂ©pĂ©titions pour crĂ©er de nouveaux circuits cognitifs (de contournement) ou remodeler, mĂȘme partiellement, le circuit cĂ©rĂ©bral.

Exemple de contournement du handicap : apprendre par cƓur la succession de touches Ă  presser pour composer un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. La personne identifie les touches par leur position sur le clavier numĂ©rique et non par le symbole Ă©crit dessus. C’est alors une nouvelle zone du cerveau qui est sollicitĂ©e.

 

L’apport des tice

L’Ă©lĂšve dyscalculique a souvent vĂ©cu de nombreuses situations d’Ă©chec en mathĂ©matique qui ont pu l’amener Ă  se dĂ©nigrer. En premier lieu, il va donc falloir l’aider Ă  retrouver une bonne estime de soi en commençant par lui faire retrouver le goĂ»t des mathĂ©matiques. En cela un support informatique va ĂȘtre efficace pour plusieurs raisons :

           – L’enfant associe souvent l’outil informatique au jeu, il va donc lui ĂȘtre plus facile de trouver la motivation pour se lancer dans l’activitĂ©.

           – Un support informatique va permettre de crĂ©er des univers attractifs pour l’enfant (visuellement et auditivement), par exemple, ce dernier va pouvoir choisir entre diffĂ©rents personnages. Chaque enfant va donc pouvoir modifier lui-mĂȘme certains aspect du jeu pour le rendre plus attractif. Les possibilitĂ©s de dĂ©bloquer des personnage ou des niveaux vont Ă©galement motiver le joueur et lui donner envie de revenir sur s’entraĂźner.

Les TICE permettent de dĂ©velopper le cĂŽtĂ© ludique de l’activitĂ© proposĂ©e Ă  l’Ă©lĂšve. Afin que l’Ă©lĂšve retrouve une bonne estime de soi, certains jeux vont mĂȘme s’adapter Ă  son niveau pour maintenir un taux de rĂ©ussite Ă©levĂ©.

L’Ă©lĂšve dyscalculique a des problĂšmes dans certains aspects des mathĂ©matiques et va devoir consacrer un maximum de son attention Ă  ces points bloquants (au sens des nombres par exemple). L’informatique permet de s’affranchir de plusieurs activitĂ©s annexes qui parasitent la concentration. Par exemple, une calculatrice ou des aide-mĂ©moire peuvent ĂȘtre affichĂ©s continuellement sur le bureau (informatique), l’Ă©lĂšve ne perd pas sa concentration Ă  devoir les chercher. De mĂȘme, le fait de rĂ©pondre d’un simple clic ou d’un dĂ©placement de souris demande moins de concentration Ă  l’Ă©lĂšve que de devoir Ă©crire une phrase ou dĂ©placer un objet. Son attention reste focalisĂ©e sur l’Ă©cran.

Les jeux informatiques consacrent une grande place Ă  l’explicitation des diffĂ©rentes dĂ©marches demandĂ©es au joueur. Afin d’amĂ©liorer au maximum la comprĂ©hension et la mĂ©morisation des notions par l’Ă©lĂšve, les TICE vont solliciter Ă  la fois la mĂ©moire visuelle et auditive en associant des commentaires oraux aux diffĂ©rentes animations.

La possibilitĂ© de crĂ©er des univers animĂ©s permettent de rendre les mathĂ©matiques plus concrĂštes pour l’Ă©lĂšve. Cela va aider l’enfant dyscalculique Ă  donner du sens aux notions mathĂ©matiques.

De plus, les TICE permettent de travailler les mĂȘme notions dans des environnements de travail diffĂ©rents simplement en changeant l’univers de jeu comme par exemple passer d’un dĂ©cor de jungle Ă  l’ocĂ©an, ainsi l’Ă©lĂšve ressent moins l’aspect rĂ©pĂ©titif des exercices.

Les exercices disponibles sont plus ou moins élaborés :

           – exercices simples : juste de l’entrainement par rĂ©pĂ©tition, pour s’habituer Ă  manipuler les nombres et automatiser des comportements.

           – exercices plus Ă©laborĂ©s : il y a une progression et un suivi des performances de l’Ă©lĂšve (ex : la course aux nombres oĂč la difficultĂ© est adaptĂ©e au niveau de l’Ă©lĂšve). Le niveau de difficultĂ© augmente et on introduit de nouvelles notions. Ces exercices ont en gĂ©nĂ©ral un niveau supĂ©rieur d’explicitation.

 

Exemples de jeux informatiques Ă  destination d’enfants atteints de dyscalculie :

l’UnitĂ© INSERM-CEA de Neuroimagerie Cognitive a imaginĂ© deux logiciels de jeu destinĂ©s aux enfants atteints de dyscalculie. Ils ont pour objectif d’aider les enfants Ă  renforcer leurs circuits cĂ©rĂ©braux de reprĂ©sentation et de manipulation des nombres.

 

Quelques logiciels

La Course aux Nombres :

Il faut commencer par crĂ©er un profil d’Ă©lĂšve pour que le logiciel s’adapte Ă  son niveau. L’objectif Ă©tant que le joueur ait un taux de rĂ©ussite de 75%. En cela le jeu est Ă©laborĂ© car l’Ă©lĂšve dyscalculique a gĂ©nĂ©ralement eu de mauvaises expĂ©rience en mathĂ©matiques et le fait de le laisser gagner la majeure partie du temps va lui redonner confiance en lui et la motivation nĂ©cessaire pour continuer Ă  s’entraĂźner.

Principe:

Le joueur a le choix entre deux coffres comprenant chacun un nombre diffĂ©rent de piĂšces, elles sont visibles et il est donc possible de les compter. Il choisit alors l’un des deux, puis il avance d’autant de cases qu’il y a de piĂšces dans le coffre. L’adversaire, quant Ă  lui, avance d’autant de cases qu’il y a de piĂšces dans le coffre restant. Le joueur choisit des coffres jusqu’Ă  ce qu’un des deux participants passe la ligne d’arrivĂ©e.

 

Course aux nombres

Notions travaillées :

  •        PrĂ©sentation des nombres – ensembles concrets, chiffres ou mots
  •        Comptage – entraĂźnement avec les nombres 1 Ă  40
  •        Calculs Ă©lĂ©mentaires – additions et soustractions

L’enfant travaille les notions mathĂ©matiques lorsqu’il doit comparer les quantitĂ©s pour choisir un coffre mais Ă©galement lorsqu’il doit faire avancer son pion.

Toute la démarche est explicitée et les différentes animations sont oralisées (les mémoires visuelle et auditive sont sollicitées).

 

L’Attrape-Nombre :

Ce jeu peut ĂȘtre introduit aprĂšs La Course aux Nombres, il permet de travailler spĂ©cifiquement sur les nombres Ă  deux chiffres.

Ici, il n’y a pas de profil Ă  crĂ©er, le jeu est constituĂ© d’une succession de niveaux de difficultĂ© croissante.

Principe :

Le but du jeu est de remplir successivement des camions au maximum de leur capacitĂ© avec des boĂźtes contenant diffĂ©rentes quantitĂ©s d’objets. Pour cela, des boĂźtes tombent en continu sur l’Ă©cran et le joueur choisit celles qui permettent de remplir un camion. A partir d’un certain niveau, le joueur a la possibilitĂ© de scier des boĂźtes pour ajuster la quantitĂ© d’objets au nombre de places disponibles. Si un camion a plus de dix places disponibles, le joueur doit d’abord remplir exactement dix cases avant de pouvoir placer d’autres objets ; seule exception Ă  cette rĂšgle, s’il existe une boĂźte permettant complĂ©ter exactement le nombre d’emplacements libres du camion.

Sans titre 2

Notions travaillées :

  •        Calculs Ă©lĂ©mentaires – additions et soustractions
  •        PrĂ©sentation des nombres – ensembles concrets, chiffres ou mots
  •        Principe de la base 10 et des nombres Ă  plusieurs chiffres

LĂ  encore les animations visuelles sont accompagnĂ©es d’une voix off, qui parfois donne des conseils au joueur pour ĂȘtre plus efficace.

L’attrape Nombre est un jeu en ligne, aucune installation n’est nĂ©cessaire. L’Ă©lĂšve peut donc y accĂ©der facilement quel que soit le moment de la journĂ©e Ă  partir du moment oĂč il dispose d’un accĂšs internet.

lien vers l’Attrape Nombre : http://www.attrape-nombres.com/an/nc_play.php?lang=fr

Et en classe ?

Avant, nous avons vu ce qui existait comme logiciels pour aider les Ă©lĂšves atteints de dyscalculie. Mais enr Ă©alitĂ©, qu’utilisent les professeurs des Ă©coles (PE) en classe? 

Certains PE en charge d’une classe de CM1 ont rĂ©vĂ©lĂ© qu’ils utilisaient Calculatice avec leurs Ă©lĂšves Ă  la fois pour aborder de nouvelles notions mathĂ©matiques, comme pour venir en aide Ă  ceux qui sont en grande difficultĂ©. Calculatice est un logiciel interactif qui rĂ©pond grandement aux besoins des Ă©lĂšves touchĂ©s par la dyscalculie. C’est une plateforme avec plein de petits jeux mathĂ©matiques de toutes sortes. Il est possible de choisir le niveau scolaire(CP-CE1-CE2-CM1-CM2-6Ăšme). Et une fois qu’un niveau est choisi, on peut rĂ©gler le niveau de difficultĂ©.

Par exemple, en CM1, certains Ă©lĂšves « jouent » Ă  dĂ©nombrer le nombre de personnes qui sont montĂ©es dans un bus. Puis s’ils augmentent le niveau de difficultĂ©, il faudra non seulement dĂ©nombrer le nombre de personnes qui sont montĂ©es, mais Ă©galement le nombre de personnes qui descendent sachant qu’ensuite, le bus reprend de nouvelles personnes. cela oblige Ă  sur-compter et dĂ©duire des sommes. Quand l’Ă©lĂšve est au plus haut niveau, les valeurs numĂ©riques deviennent plus importante, alors pour avoir le temps de compter les passagers, il faut utiliser les tables de multiplications. Par exemple si quatre lots de six personnes montent dans le bus, au lieu de faire « 1+1+1+1+1+…+1 » il faut faire « 4 et 6 donc 4 fois 6 qui donne 24 ». Si Ă  un moment dix personnes descendent et que six remontent, il faut dĂ©duire dix de vingt-quatre et rajouter six. Cela peut devenir complexe pour ceux qui Ă©vitent le calcul et qui prĂ©fĂšrent compter ou surcompter. Le PE se dit trĂšs satisfait de Calculatice qui propose une trĂšs grande quantitĂ© d’exercices toujours ludiques et accessibles Ă  tous.

 

Ex M1

22 thoughts on “Dyscalculie et TICE

  1. ANGLARD Julien

    Est-il possible de « guérir » de la dyscalculie ?

    • Golvine Josseaume

      Non, il n’est pas possible de la guĂ©rir mais la rĂ©Ă©ducation permet d’attĂ©nuer fortement les difficultĂ© que la dyscalculie entraĂźne..

  2. Amandine B

    Les serious games font-ils partie des outils d’aide aux Ă©lĂšves atteints de dyscalculie?

  3. Marion Ausseil

    A partir de quel classe/cycle peut on utiliser les TICE pour Ă©viter ou diminuer les troubles tels que la dyscalculie?

    • Guirec ANDRE

      Pour diminuer au maximum les troubles entraĂźnĂ©s par la dyscalculie, le mieux est de prendre en charge l’enfant le plus tĂŽt possible, dĂšs qu’un diagnostique a pu ĂȘtre Ă©tabli. Les enfants Ă©tant rapidement Ă  l’aise avec l’outil informatique, il est possible d’utiliser les TICE dĂšs le cycle 1, en leur proposant des jeux simples qui les font travailler les nombres de façon ludique.

  4. Camille Chiron

    Est-ce que les enseignants sont assez formĂ©s pour prendre en charge les difficultĂ©s de l’enfant dyscalculique ?

    • Guirec ANDRE

      La dyscalculie étant un trouble défini récemment et encore peu étudié, les enseignants sont en général peu voire pas formés pour enseigner à des enfants dyscalculiques.
      Cependant, la dyscalculie est un trouble lourd et l’enfant doit en premier lieu ĂȘtre pris en charge par un orthophoniste. Si le trouble est repĂ©rĂ© suffisamment tĂŽt et bien traitĂ©, l’enfant dyscalculique demandera simplement un peu plus d’attention de la part du professeur. Dans le cas contraire, le professeur pourra ĂȘtre aidĂ© par un auxiliaire de vie scolaire mis Ă  disposition de l’Ă©lĂšve. Sinon, si cela est possible, l’Ă©lĂšve pourra ĂȘtre transfĂ©rĂ© en « Classe d’IntĂ©gration Scolaire » pendant les heures de mathĂ©matiques et d’arithmĂ©tique afin qu’il puisse bĂ©nĂ©ficier d’un enseignement adaptĂ© Ă  sa situation.

  5. Ophélie Letué

    Qu’est-ce que la dyscalculie?

    • Guirec ANDRE

      La dyscalculie est un trouble dont les causes sont encore peu connues et qui se traduit chez la personne atteinte par une incapacitĂ© Ă  comprendre ce que les nombres reprĂ©sentent et comment on peut les manipuler et Ă©galement par de grandes difficultĂ©s Ă  se repĂ©rer dans l’espace.

  6. N’y a t-il pas des limites Ă  l’utilisation des TICE pour les Ă©lĂšves dyscalculiques?

    • Guirec ANDRE

      Le risque principal Ă  Ă©viter est de dĂ©motiver voire dĂ©goĂ»ter l’enfant des mathĂ©matiques en lui donnant des exercices qu’il ne rĂ©ussira pas Ă  rĂ©soudre. Bien que les TICE permettent de proposer des exercices plus ludiques, cette limite demeure et il faut toujours faire attention Ă  adapter l’exercice au niveau de l’enfant dyscaclulique.
      D’autre part, en gĂ©omĂ©trie les TICE permettent de travailler les notions et d’effectuer des mesures Ă  l’aide d’outils numĂ©riques mais l’Ă©lĂšve doit tout de mĂȘme s’en dĂ©tacher lorsqu’il s’agit d’apprendre Ă  manipuler physiquement les outils tels que la rĂšgle, le compas…

  7. Goma Elise

    Quelle est l’importance de la place occupĂ©e par les TICE au sein des aides Ă  l’apprentissage destinĂ©es aux enfants atteints de dyscalculie ?

    • Golvine Josseaume

      Les TICE n’ont pas une place dĂ©finis dans l’apprentissage destinĂ© aux enfants atteints de dyscalculie.
      La dyscalculie peut trĂšs bien en effet ĂȘtre rĂ©Ă©duquĂ©e sans recours Ă  l’utilisation des TICE, grĂące Ă  des petits exercices conçus Ă  cet effet mais les TICE sont des support trĂšs efficaces, permettant par exemple une autonomisation de l’enfant face Ă  sa rĂ©Ă©ducation grĂące Ă  des logiciels prĂ©sentant des exercices avec une correction expliquĂ©e;

  8. Matthieu LE MOAL

    La dyscalculie freine-t-elle les apprentissages en géométrie ?
    Des ressources numériques peuvent-elles aider en ce sens ?

  9. Gaëlle LE TRIONNAIRE

    En quoi les TICE amĂ©liorent l’apprentissage pour un Ă©lĂšve dyslexique alors qu’avant on faisait sans ?

    • Guirec ANDRE

      Les TICE permettent de proposer Ă  l’Ă©lĂšve des exercices de maniĂšre plus ludique. En effet, ce dernier associe l’outil informatique Ă  l’univers du jeu et d’ailleurs des jeux sĂ©rieux sont dĂ©veloppĂ©s Ă  l’intention d’Ă©lĂšves atteints de dyscalculie.
      De plus, certains logiciels sont programmĂ©s pour s’adapter au niveau de l’Ă©lĂšve afin que son pourcentage de rĂ©ussite soit Ă©levĂ© et ainsi entretenir sa motivation pour l’apprentissage des mathĂ©matiques.

  10. Gaëlle LE TRIONNAIRE

    FaĂźtes vous un lien entre votre dossier et les programmes ?

    • Golvine Josseaume

      La dyscalculie étant un trouble des mathématiques, il est évident que nous allons nous référer aux programmes , que ce soient les attendus en fin de cycle en mathématiques ou les domaines 2 et 4 du socle commun de connaissances et compétences.

  11. GUESDON VENNERIE MADELEINE

    Les troubles DYS sont-ils dissociables ? Dans mon souvenir, la dyscalculie est un trouble cognitif reconnu comme un handicap. Le cognitif quant Ă  lui, regroupe tout un tas de concepts liĂ©s Ă  l’intellect. Cependant chez certaines personnes des troubles DYS apparaissent. Y-a-t’il une « cohabitation » de tous les troubles DYS chez une seule et mĂȘme personne ?
    DĂ©solĂ©e si ma question n’est pas trĂšs clair…

    • Golvine Josseaume

      Les recherches faites sur les troubles du comportement montrent que la plupart des individus touchĂ©s par la dyscalculie souffre Ă©galement d’un autre trouble du comportement (dyslexie, dyspraxie, dysphasie etc.) . Cependant, aucune Ă©tude ne prouve clairement que la dyscalculie soit due Ă  une dĂ©ficience neurocognitive et donc puisse avoir un quelconque lien avec les autres troubles du comportement.

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