Les secrets de la dyslexie

Les secrets de la dyslexie

 

Florian Torelli, Hélène Lariven, Gwenaëlle Thélohan, Marion Maudet

 

 

 

Des chercheurs rennais ont rĂ©cemment dĂ©couvert un nouvel Ă©lĂ©ment concernant les origines de la dyslexie. Selon leurs recherches, la dyslexie viendrait d’une symĂ©trie trop parfaite des tâches de Maxwell. En temps normal, la tache de l’œil directeur est circulaire, celle de l’autre Ĺ“il est plus Ă©crasĂ©e. Chez les dyslexiques, il y a un effet miroir entre les deux tâches. Cette dĂ©couverte forme un nouvel espoir pour l’ensemble des personnes concernĂ©es par ce trouble.

 

 

 

 

 

Sommaire

 

I.La dyslexie, qu’est ce que c’est?

 

II.Ce qui est mis en place dans les écoles

 

III.Un nouvel avenir pour les enfants dyslexiques

 

 

 

I.La dyslexie : qu’est-ce que c’est ?

Définissons la dyslexie :

La dyslexie est un trouble spécifique des apprentissages. Elle touche l’acquisition du langage écrit. Selon l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé), la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture. Il s’agit également d’un trouble persistant de l’acquisition du langage écrit caractérisé par de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe…).

 

Qui touche-t-elle ?

La dyslexie toucherait entre 8 à 10% des enfants selon l’OMS et 3 fois plus les garçons que les filles.

 

Quand peut-on parler de dyslexie ?

On ne peut parler de réelle dyslexie qu’après deux années de retard d’apprentissage de la lecture (début de CE2, soit 7 ou 8 ans). Avant cet âge, on parle de troubles du langage écrit. On peut cependant soupçonner une dyslexie avec l’observation de certains troubles. Pourquoi doit-on attendre ? Avant le CE2, les enfants peuvent, lorsqu’ils apprennent à lire ou à écrire, faire des confusions semblables à celles des dyslexiques, confusions finalement normales et inhérentes à l’apprentissage de ces fondamentaux.

Cependant, si les doutes sont trop forts, il est nécessaire de demander à faire passer à l’enfant un bilan orthophonique car il ne faut pas penser qu’une réelle dyslexie va se régler seule. Ceci est totalement illusoire. 

 

Quels sont les problèmes les plus fréquents rencontrés par les dyslexiques?

Les problèmes les plus fréquents rencontrés chez les dyslexiques sur le plan du décodage (décodage : je lis p, puis je lis a pour lire pa) sont :

 

i) Des confusions auditives ou phonétiques

– m et  n, – u, p, b, d, q – g, s et ch, – f et v, – a et an, – a et o, – u et ou, – on et o, – un et u, – in et i);

Les consonnes constrictives (s, ch, j, z, f, v) sont remplacées par les consonnes occlusives (t, k, p, d,g).

Les consonnes sonores (b, d, g, v, j, s) sont remplacées par les consonnes sourdes (p, t, k, f, ch, s).

 

Ces confusions ne sont pas systématisées et selon les moments, l’enfant peut lire correctement ou substituer une lettre à une autre lettre.

  • des inversions  de lettres, inversion de syllabe, de certains mots (or/ro, cri/cir, on/no, bras/bar);
  • des omissions (bar/ba, arbre/arbe);
  • des adjonctions (paquet/parquet, odeur/ordeur, poltron/polteron », escapade/cascapade »);
  • des substitutions (chauffeur/faucheur);
  • de la contamination (dorure/rorure, palier/papier);
  • une lecture du texte lente, hĂ©sitante, saccadĂ©e, avec un dĂ©bit syllabique;
  • une difficultĂ© Ă  saisir le dĂ©coupage des mots en syllabes, une ignorance de la ponctuation.

Sur le plan de la compréhension, le dyslexique ne saisit qu’un sens partiel, ou pas de sens du tout, de ce qu’il a déchiffré; le message du texte lui échappe totalement ou partiellement.

 

ii)En découle généralement une dysorthographie (trouble de l’orthographe) que l’on repère par:

– des fautes d’orthographe et des difficultés à l’écrit semblables à celles de la lecture ;  

– d’autres anomalies particulières à la mise en écrit (encodage);

– des erreurs de copie (des mots)

– des découpages arbitraires (l’ égume, il sé lance);

– des omissions (bébé/bb, liberté/librt);

– des mots soudés (l’image, limage, son nid/soni/ les épis, lézépi);

 

Qu’est-ce que cela crée chez l’enfant en terme de relation avec la lecture et l’écriture ?

Bien souvent, l’enfant développe un rapport négatif avec la lecture et l’écriture, surtout si sa dyslexie n’est pas prise en charge. Il développera d’abord un dégoût proprement lié à cette matière (français), mais peut commencer à développer ce dégoût pour toutes les matières où il faudra finalement lire (cela commence par Histoire ou Géographie, mais peut aussi aller vers les Mathématiques, notamment avec la résolution de problèmes ou la lecture devient un élément primordial pour une bonne réussite).

 

 

 

II.Ce qui est mis en place à l’école/en lien avec l’école/où l’école joue un rôle

 

L’école a un rôle primordial dans le travail que l’on peut effectuer avec les enfants dyslexiques.

En effet, elle est d’abord l’un des premiers acteurs à pouvoir suspecter une éventuelle dyslexie et donc pouvoir faire en sorte d’alerter les parents pour que l’enfant puisse faire un test orthophonique. Puis, une fois la dyslexie repérée, l’enseignant doit pouvoir aider l’enfant à surmonter ses difficultés.

 

Pour cela, l’Education Nationale prévoit des plans tels que les PAP (Plan Accueil Personnalisé) ou PPS (Plan Personnalisé de Scolarisation) permettant de résoudre au mieux les problèmes que peut rencontrer l’enfant avec son trouble dys.

Le PAP est un dispositif d’accompagnement pĂ©dagogique qui s’adresse aux Ă©lèves du premier comme du second degrĂ© qui connaissent des difficultĂ©s scolaires durables ayant pour origine un ou plusieurs troubles des apprentissages et pour lesquels des amĂ©nagements et adaptations de nature pĂ©dagogique sont nĂ©cessaires, afin qu’ils puissent poursuivre leur parcours scolaire dans les meilleures conditions, en rĂ©fĂ©rence aux objectifs du cycle.

 

L’enseignant, peut également, en entretenant une discussion avec l’orthophoniste suivant l’enfant, mettre en place tout un dispositif pour aider l’enfant au quotidien (dictées à trous, relecture des textes avec l’enfant, relecture orale des consignes…).

On peut ici citer un exemple vu pendant le stage de pratique accompagnée: la lecture en Raptor. L’enseignante de notre classe avait deux élèves dyslexiques. Pour les entrainer à la lecture, elle les fait travailler sur un même texte toute la semaine. Chaque jour, ils ont 1 min pour lire le plus de mots possibles de leur texte sans erreur de lecture. Au bout de cette minute, ils comptent leur nombre de mots (chaque erreur donne -1 point) et se donnent comme objectif de battre ce record le lendemain.

 

 

 

III.Un nouvel avenir pour les enfants dyslexiques:

De nouvelles découvertes scientifiques

Des scientifiques auraient récemment trouvé une nouvelle piste pour l’explication et peut être la guérison de la dyslexie. En effet, deux chercheurs rennais pensent que la dyslexie se cache au fond des yeux.

Chez les personnes qui ne sont pas atteintes de dyslexie, cette zone n’a pas la même forme d’un œil à l’autre : il y a une asymétrie. Le cerveau choisit donc le signal envoyé par l’un des deux yeux, le dominant, pour créer l’image que voit la personne.

Quand ils lisent, les dyslexiques souffrent d’un effet-miroir, en confondant par exemple les lettres b et d. “L’asymétrie est nécessaire pour éliminer l’image miroir, qui empêche une lecture normale si elle persiste comme chez les dyslexiques.”

Ex M1

4 thoughts on “Les secrets de la dyslexie

  1. Morin Aude

    J’ai trouvĂ© un site sur lequel il y a 4 films d’animation pour expliquer les troubles d’apprentissage si ça vous intĂ©resse 🙂

    http://animationland.fr/dyslexie-dyspraxie-dysphasie-hyperactivite-4-films-danimation-pour-expliquer-les-troubles-dapprentissage/

  2. Livet Elodie

    Je vous conseille cet ouvrage, je ne sais pas si vous l’avez dĂ©jĂ  Ă©tudiĂ© mais il peut vous aider dans le traitement de votre sujet. Pech-Georgel C., George F. : Approches et remĂ©diations des dysphasies et dyslexies, Edition Solal, 2002, : Cet ouvrage permet de recenser des Ă©tudes permettant de dĂ©terminer les causes de la dyslexie et de la dysphasie. Mais leurs expĂ©riences permettent Ă©galement de trouver des solutions face aux difficultĂ©s d’apprentissage des jeunes dyslexiques et dysphasique comme la musicothĂ©rapie. Il parle mĂŞme de possibilitĂ© de rééducation pour les dyslexiques notamment parce que cela viendrait d’un problème visio-attentionnel et neuropsychologique. Ainsi, ils expliquent les termes prĂ©cĂ©dents avec des exemples d’expĂ©riences menĂ©es sur des groupes de jeunes ayant un trouble ou non. Puis, après avoir dĂ©finie les termes et expliquĂ© les raisons de certaines dyslexies, ils proposent des solutions de prise en charge comme une prise en charge orthophonique.

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