Les classes inversées avec le numérique

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      Nous nous sommes intéressées à un sujet d’actualité qui est l’école numérique et plus précisément le dispositif de classes inversées. Le modèle de classe inversée est très flexible : nous pouvons l’utiliser dans différentes disciplines et dans différents cycles. Les classes inversées permettent de passer d’un modèle centré sur le professeur à un modèle centré sur l’élève : le maître passe du face-à-face au côte-à-côte. Nous cherchons à définir en quoi le dispositif de classes inversées avec le numérique peut-il être une aide aux apprentissages ?

I. Les classes inversées : de quoi s’agit-il ?

  1. Historique
  2. Définition et parallèle entre pédagogie classique et pédagogie inversée
  3. Mise en oeuvre

Transition : Contrainte d’une connexion obligatoire et alternatives possibles.

II. Les objectifs de l’enseignant

  1. Adapter la pratique pédagogique
  2. Un exemple de plateforme : l’ENT Iconito
  3. En terme de compétences (savoir, savoir-faire, savoir-être)

III. Les compétences chez l’apprenant (le vécu)

  1. En quoi le dispositif donne-t-il du sens ?
  2. Acquisitions des compétences

 

classe-inversee

 

I-Les classes inversées : Qu’est-ce que c’est?

  1.   Historique

   La pédagogie active qui rend l’élève acteur de son apprentissage et producteur d’information n’est pas nouvelle. Cependant, le modèle selon lequel l’élève travaille les cours à la maison, à partir du numérique, pour ensuite faire des activités pratiques en classe est né il y a quelques années en Amérique du Nord. Dans les années 90, les premières expériences de pédagogie inversée ont été réalisées par Eric Mazur à l’université de Harvard. Cependant, le concept de pédagogie inversée fut développé par Salman Kahn par diffusion de courtes vidéos sur internet. Il fonde alors la Khan Academy en 2006 qui est un espace web d’apprentissage gratuit et libre pour tous. Parallèlement, deux enseignants de chimie dans le secondaire, Jonathan Bergmann et Aaron Sams ont également rendu populaire ce modèle. Les deux enseignants décidèrent de produire des vidéos pour résumer le cours aux élèves absents. Etant donné que même les élèves présents ont visionné ces vidéos, qu’ils s’interrogeaient davantage sur le sujet, les deux enseignants ont décidé de proposer leurs vidéos à l’ensemble des élèves avant le cours afin d’avoir plus de temps pour travailler sur les exercices en classe.

  1.   Définition et parallèle entre pédagogie classique et pédagogie inversée

   La classe inversée (ou flipped-classroom en anglais) est souvent définie comme une inversion spatiale et temporelle par rapport à la classe classique. En effet, dans la pédagogie traditionnelle les connaissances sont expliquées par le professeur en classe, puis l’élève réalise des exercices d’applications et est amené à réaliser des exercices d’approfondissement chez lui. Rappelons d’ailleurs qu’il est, en principe, interdit de donner des devoirs écrits à réaliser à la maison. La pédagogie inversée, quant à elle, permet à l’élève de s’approprier le savoir à la maison en autonomie et d’être opérationnel en classe avec l’enseignant. De façon plus précise, l’élève prépare le cours en amont à l’aide d’outils numériques fournis par l’enseignant tels que des sites web à visiter, des fichiers son, des vidéos courtes en ligne ou réalisées par l’enseignant que l’on appelle « capsules vidéos ». Ainsi, nous pouvons supposer qu’utiliser des capsules vidéo est plus vivant et plus attrayant qu’un manuel pour les élèves.

   Le modèle de classe inversée est très flexible. En effet, on peut l’utiliser dans plusieurs disciplines, pour certaines notions seulement, sur quelques semaines ou bien plus longtemps et dans différents cycles. Ce qui reste invariable est le fait de passer d’un modèle centré sur le professeur à un modèle centré sur l’élève : “le maître passe du face-à-face au côte-à-côte”.

  1.   Mise en œuvre

       L’assimilation des connaissances (à la maison) : Le professeur choisit le mode de support qu’il met à disposition des élèves sur un espace numérique de travail (exemple : ENT Iconito, cf partie 2). Il peut utiliser différentes ressources comme des fichiers son, des capsules vidéos, des documents à lire, un site internet à consulter, des podcasts d’émissions, des tutoriels, des diaporamas, etc. L’élève prépare donc le cours à la maison.

       La vérification de l’assimilation des connaissances (à la maison ou en classe): Pour contrôler que l’élève s’est bien familiarisé avec la notion, un questionnaire constitué de questions de compréhension ou d’exercices d’applications simples est fourni à l’élève, soit sur la plateforme collaborative, soit en classe. Lorsque ce questionnaire est à répondre en ligne, il permet avant toute chose de savoir quels élèves ont visionné la capsule. Il permet aussi à l’enseignant, avant d’entrer en classe, d’avoir une vision d’ensemble précise de la compréhension par ses élèves des notions qu’il a voulu transmettre. En effet, si la plupart ont mal répondu à une question du test alors il va revoir davantage cette notion avec eux. L’enseignant a aussi une idée de où en est chaque élève dans son apprentissage. Enfin, ce questionnaire est un outil d’auto évaluation pour l’élève, puisqu’il peut refaire plusieurs fois le questionnaire et peut ainsi s’assurer que sa compréhension soit acquise.

    La mise en pratique (en classe) : La séance débute par une clarification des points qui sont restés obscurs pour les élèves lors de la démarche d’auto-apprentissage à la maison. Pour cela, l’élève pose toutes les questions qui l’interpelle à l’enseignant, afin que ce dernier puisse éclaircir la compréhension de l’élève, face à la leçon étudiée. Mais il est aussi possible de faire des groupes de travail hétérogènes, sous forme de tutorat, pour que des élèves qui ont compris une notion puissent l’expliquer aux autres, ce qui développe l’entraide. Ensuite, l’élève s’approprie et améliore sa connaissance de la notion grâce à des activités pratiques en classe. L’enseignant va mettre ses élèves en pratique sur des exercices, des résolutions de problème, des productions écrites sur le sujet, des études de documents, etc. Toutes ces méthodes vont permettre une assimilation complète de la leçon.

   Notre dossier portant sur les classes inversées avec le numérique, il est nécessaire que l’élève ait une connexion internet et du matériel à son domicile pour visionner les capsules. Malheureusement,  ceci n’est pas le cas dans toutes les familles. L’enseignant se doit alors de trouver des alternatives pour rendre accessible ses capsules à tous les élèves, quel que soit l’équipement qu’ils ont ou non chez eux. Nous avons alors réfléchi à quelques possibilités de mise en place. Par exemple, l’enseignant peut réserver un temps libre en classe pour les élèves n’ayant pas de connexion afin qu’ils visionnent la vidéo avant de rentrer chez eux ou en arrivant en classe. Il peut aussi réaliser un document format papier de la notion. Si l’élève possède un ordinateur sans connexion, l’enseignant peut lui fournir un disque compact ou une clé usb. L’élève peut aussi se rendre à la médiathèque de son village. Dans le second degré, l’élève peut avoir accès à internet dans les CDI. Dans une classe multi-niveaux, il est possible de regarder la capsule pendant le cours pour un niveau concerné, alors que l’autre niveau travaille avec le professeur. Cela est possible si l’école dispose d’une classe mobile ou d’une salle informatique pour que chaque élève puisse être devant un ordinateur, suivre la leçon à son rythme et répondre individuellement au questionnaire. Pour finir, si une majorité des élèves n’a pas de connexion ou d’équipement informatique, il s’avère plus compliqué de mettre en place un système de classe inversée.

II-Les objectifs de l’enseignant

  1. Adapter la pratique pédagogique (textes officiels)

   L’expression de “classe inversée” est considérée comme une pédagogie, elle n’est donc pas explicitement énoncée dans les programmes. Les enseignants sont libres d’utiliser ou non les classes inversées au sein de leur classe tant que l’apprentissage visé concerne une notion qui se trouve dans les programmes. En effet, selon l’article L912-1-1 de 2005 du code de l’éducation : “La liberté pédagogique de l’enseignant s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l’éducation nationale et dans le cadre du projet d’école ou d’établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d’inspection.

   Néanmoins, nous retrouvons le terme de classes inversées dans le portail national de ressources numérique en Physique-Chimie, par les travaux académiques mutualisés (TRAAM). Nous y trouvons des fiches d’exemples de classes inversées selon les chapitres vus au cours de l’année. De plus, une semaine consacrée à la classe inversée a été organisée cette année du 30 janvier au 4 février 2017 (CLISE 2017). Elle fut organisée par l’association “Inversons la classe” avec le soutien de la Ministre de l’ENESR (Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche), Najat Vallaud-Belkacem et de la direction du Numérique pour l’Education. Cette semaine avait pour but de permettre aux enseignants novices de cette méthode, d’interagir et d’échanger avec les personnes qui la pratique, et également de découvrir quelles sont les possibilités de cette pédagogie.

   Pour mettre en place le système de classe inversée, il faut pouvoir adapter sa pratique pédagogique. En effet, cela peut être quelque chose de long à mettre en place. D’une part, si l’enseignant souhaite créer ses propres capsules, il faut pouvoir maîtriser les outils nécessaires au montage de celle-ci ainsi que prendre le temps de les faire. Il en est de même pour créer des fichiers sons qui devront être clairs pour les élèves. D’autre part, si l’enseignant choisit de reprendre des capsules créées par d’autres enseignants, il faut qu’il vérifie que celles-ci soient adaptées aux élèves, pertinentes et en lien avec la notion de cours. Enfin, comme nous le développerons plus précisément dans la troisième partie, la mise en place en classe est différente (les élèves travaillent principalement en groupe), l’enseignant doit donc s’adapter à ce nouveau fonctionnement.

        2. Un exemple de plateforme : l’ENT Iconito

   Pour rendre accessible ses capsules aux élèves, l’enseignant a besoin d’une plateforme collaborative. “Iconito” est un espace numérique de travail pour les écoles primaires. Il comprend un ensemble d’outils et de ressources à destination des enseignants et des élèves, mais aussi des parents et des autres intervenants du système scolaire. Par exemple :

  • une messagerie interne,
  • un classeur pour stocker des documents à destination des élèves ou des parents,
  • un cahier de textes pour permettre à l’enseignant d’enregistrer les travaux de classe ou d’indiquer les choses à faire pour tel jour et afin de transmettre des informations aux parents,
  • un casier dans lequel les élèves peuvent déposer un document à remettre à l’enseignant (c’est une boite aux lettres entre l’enseignant et les élèves),
  • un blog permettant de publier des articles sur Internet : nous pouvons y ajouter des photos ou des vidéos, restreindre l’accès au blog ou même valider des articles qui auraient été rédigés par les élèves,
  • un quiz qui permet de créer des séries de questions (textuelles ou visuelles) à choix restreint. L’enseignant peut voir une synthèse des réponses des élèves.
  • Etc.

   Un enseignant utilisant la pédagogie inversée dans sa classe peut déposer ses capsules vidéos sur le classeur et avertir les élèves, en classe et/ou via le cahier de texte, afin qu’ils la visionnent chez eux pour préparer la notion. En retour, un questionnaire ou un quizz réalisé par l’enseignant peut être déposé par les élèves dans le casier informatique. Cela permettra à l’enseignant de regarder directement les résultats de ses élèves et voir qui a fait ou non le devoir demandé.

L’utilisation d’une plateforme collaborative à l’école pour publier des travaux d’élèves, leur voix ou leur image est un acte qui doit prendre en compte certaines lois, notamment :

  • le droit à l’image et à l’enregistrement de la voix : d’après l’article 9 du code civil « chacun a le droit au respect de sa vie privée »,
  • le droit d’auteur.

Dans tous les cas, les enseignants doivent demander une autorisation écrite d’utilisation des données personnelles (image, voix…) et des productions des élèves en précisant les objectifs suivis.

        3. En terme de compétences

   Mettre en place une classe inversée demande beaucoup de travail de la part de l’enseignant. En effet, le contenu des capsules doit être structuré de façon claire et pédagogique, elles doivent être courtes, attractives, centrées sur une notion et toutes différentes selon le niveau des élèves d’une année sur l’autre. Il est important de varier la nature et le type de ressources pour ne pas installer une certaine monotonie, ni une lassitude de la part des élèves. Ceci permet de garder toute leur attention durant le visionnage de la capsule et l’apprentissage en cours. L’enseignant doit ensuite préparer des activités en classe qui doivent donner lieu à des « conflits sociocognitifs ». Il doit également faire attention à ne pas mettre sa pédagogie de côté et oublier l’une de ses missions principales qui consistent à transmettre un savoir à des élèves. Enfin, il doit s’assurer que les élèves soient prêts à accepter cette nouvelle gestion de classe et cette nouvelle méthode de travail plus active. Par conséquent, l’enseignant doit présenter le modèle en amont et expliquer pourquoi il veut l’utiliser. Il en est de même vis-à-vis des parents en leur expliquant clairement que le temps passé au domicile devant l’ordinateur est un moment d’apprentissage qui doit être préservé et soutenu.

   La pédagogie inversée modifie véritablement le rôle traditionnel de l’enseignant, puisque ce n’est plus lui qui déverse son savoir, mais il intervient plutôt comme un guide dans l’apprentissage et l’élève construit lui-même son savoir. Cette technique peut provoquer une remise en question de l’identité de l’enseignant et de son utilité dans la classe, c’est pourquoi beaucoup d’enseignants ne l’utilisent pas. La classe inversée permet de restructurer le temps et l’espace afin de faciliter les interactions et d’amplifier les contacts personnalisés entre les élèves et l’enseignant, en vue d’un meilleur apprentissage. La classe inversée permet de différencier l’enseignement. En effet, l’enseignant a plus de temps pour accompagner les élèves et discuter directement en tête-à-tête ou en petits groupes avec eux. L’enseignant peut aider les élèves en difficultés, mais aussi répartir des élèves de différents niveaux dans un même groupe pour que les élèves les plus aisés aident ceux qui le sont moins. Il peut aussi faire des groupes de même niveau pour ne pas que certains élèves aient un sentiment d’infériorité par rapport aux autres. L’enseignant peut ainsi gérer l’hétérogénéité de sa classe.

   En utilisant cette pédagogie, l’enseignant a pour principaux objectifs de guider les élèves lors des activités en classe pour qu’ils construisent leurs savoirs, de susciter leur motivation, de travailler davantage l’oral, de développer le travail d’équipe et leur autonomie en recentrant l’apprentissage sur l’élève.

III. Les compétences chez l’apprenant (le vécu)

  1. En quoi le dispositif donne-t-il du sens ?

   Lors des activités en classe, les élèves placés en petits groupes peuvent échanger, argumenter, donner leur point de vue et questionner les autres sur ce qu’ils ont compris. Ainsi, l’élève devient le propre acteur de son apprentissage et des interactions riches apparaissent entre les élèves et avec l’enseignant, ce qui est plus motivant pour l’élève.

   Les élèves sont susceptibles de percevoir les enseignants, non plus comme la marque d’autorité au sein de la classe, mais comme un adulte présent pour les aider et les accompagner dans leurs apprentissages. Même si une grande timidité est présente chez certains élèves, ces derniers osent davantage poser des questions par rapport à un cours traditionnel, pendant lequel l’enseignant enchaîne les nouvelles notions. Les interactions avec les élèves rendent le cours plus vivant et le temps de classe plus agréable, autant pour les élèves que pour les enseignants.

   L’utilisation des TICES permet aux élèves de percevoir l’école et les apprentissages, non plus comme quelque chose d’ennuyeux, mais plutôt quelque chose d’agréable et d’amusant. Ceux qui comprennent rapidement la notion vont pouvoir faire des exercices pour développer leur savoir-faire en classe, tandis que ceux qui ont plus de difficultés auront la possibilité de visionner plusieurs fois la vidéo à la maison, puis de poser des questions au professeur en classe,  le lendemain. Ainsi, les élèves “les plus fragiles” sont rassurés car ils arrivent en classe avec un premier bagage et savent de quoi parlera la séance. Même si cette méthode pédagogique peut redonner le goût et le plaisir d’apprendre aux élèves en difficultés, puisque chaque élève peut avancer à son propre rythme, elle n’est pas un remède miracle pour eux.

   La composition de groupes homogènes ou hétérogènes dépend du ressenti de chaque élève. Par exemple, dans une classe au Québec, une élève ne se sentant pas à l’aise en français témoigne qu’elle se “sent inconfortable” quand elle se met avec des élèves plus performants, car elle sait que leur niveau de langue est supérieur. Se retrouver avec des élèves de son niveau la rassure. Contrairement à cette dernière, un autre élève préfère se mettre avec ses copains de niveaux différents pour que chacun puisse s’aider sur différentes notions: ”Je participe avec eux, ça m’améliore. Puis des fois, c’est moi qui va les aider à s’améliorer. Quand on travaille en équipe, les faiblesses disparaissent, puis les forces deviennent plus fortes” (cf. vidéo B).

   Un professeur de technologie, Stéphane Vercleven explique que “Les élèves sont de plus en plus impliqués dans leurs apprentissages, car tout leur devient accessible à leur rythme” (cf. vidéo A). Or, si les élèves sont de plus en plus impliqués c’est qu’ils sont motivés et s’ils le sont, ils donneront plus de sens à leurs apprentissages.

Vidéo A: témoignage enseignant et élèves technologie (France): https://www.youtube.com/watch?v=Fo0mQagOb-M

Vidéo B: témoignage enseignant et élèves français (Québec): https://www.youtube.com/watch?v=Ql-4d6n5wyU

  1. Acquisitions des compétences

   Ce modèle de classe favorise la collaboration et la coopération. En effet, en plus de développer des compétences liées à la notion travaillée, les élèves développent des compétences transversales. En travaillant par petits groupes, les élèves doivent s’écouter, s’entraider, ce qui exclut ce sentiment de compétition que l’on peut percevoir dans certaines classes. Lors de cet atelier, les bienfaits d’une bonne entente au sein de la classe sont mis en avant. De plus, dans le modèle de la classe traditionnelle, l’élève peut rester bloqué sur des exercices seul à la maison. Alors que dans ce nouveau modèle, l’élève pourra être soutenu par ses camarades dans la pratique et la compréhension des exercices. Le tutorat entre pairs se met en place, c’est-à-dire que les élèves n’ayant pas bien compris la notion sur les capsules peuvent bénéficier des explications d’autres élèves qui la maîtrise. Ceux étant plus à l’aise approfondissent leur compréhension et renforcent leur apprentissage. Le travail de groupe permet aussi de développer des compétences, telles que l’esprit critique, la créativité et la résolution de problème.

   Les élèves pourront également “servir de professeur à d’autres classes”. En effet, ils peuvent avoir pour mission de mobiliser les compétences acquises et de les restituer en réalisant des tutoriels vidéos, des affiches, des tweets ou encore des webdocumentaires (cf. vidéo C).

Vidéo C : webdocumentaire réalisé par des élèves:  https://www.youtube.com/embed/ilGXWyE9WYw?rel=0

   La loi d’orientation du 8 Juillet 2013 pose parmi les missions de l’École de « développer les connaissances, les compétences et la culture nécessaires à l’exercice de la citoyenneté dans la société contemporaine de l’information et de la communication ». L’utilisation des classes inversées par le numérique favorise les apprentissages de cette culture. Les élèves ne voient plus l’ordinateur et internet comme des moyens ne servant qu’à aller tchater, à jouer, à regarder des vidéos, mais ils en ont une autre utilisation : le travail. Il faut utiliser le potentiel que possèdent les nouvelles technologies en les mettant à profit au sein des apprentissages.

   L’autonomie est une des compétences les plus développées par ce type de fonctionnement. Chez eux, mais aussi en classe, les élèves doivent travailler par eux-mêmes. Ainsi, les apprenants prennent la responsabilité de leurs propres apprentissages et jouent un nouveau rôle, encore inconnu jusqu’à présent.

Conclusion :

  Les technologies sont devenues omniprésentes et peuvent servir de motivation aux élèves pour apprendre. Les avantages de ce modèle sont multiples, toutefois les élèves et enseignants ne sont pas tous prêts à expérimenter un tel changement dans le fonctionnement de la classe. La classe inversée repose sur la capacité des élèves à apprendre de manière autonome. Ainsi, pour assurer la réussite de tous ses élèves, l’enseignant doit prendre en compte cette capacité avant de décider de mettre en place une pédagogie inversée et doit se réorganiser.

 

Ex M1

14 thoughts on “Les classes inversées avec le numérique

  1. Emeline Goinard

    Cette pédagogie n’est pas difficile à mettre en place, lorsque des enfants n’ont pas d’ordinateur ou internet à la maison? Comment faire dans ce cas?

    • Amandine Guillo

      C’est un problème à prendre en compte mais nous pouvons trouver des alternatives comme proposer l’accès à un ordinateur à l’école sur le temps du midi ou après la journée de classe. Sinon, il peut être également envisagé de donner à l’élève une version papier qui retranscrit ce qui est dit dans le document numérique mais cela nous semble moins attractif et motivant pour l’élève.

  2. Chérel Alexandre

    Comment réagir face à des enfants qui n’ont pas accès à internet à la maison lorsque l’on met en place une classe inversée ?

    • Amandine Guillo

      C’est un problème à prendre en compte mais nous pouvons trouver des alternatives comme proposer l’accès à un ordinateur à l’école sur le temps du midi ou après la journée de classe. Sinon, il peut être également envisagé de donner à l’élève une version papier qui retranscrit ce qui est dit dans le document numérique mais cela nous semble moins attractif et motivant pour l’élève.

  3. Abadie Carine

    Comment faire si l’élève n’a pas accès à Internet chez lui pour travailler ?

    • Amandine Guillo

      C’est un problème à prendre en compte mais nous pouvons trouver des alternatives comme proposer l’accès à un ordinateur à l’école sur le temps du midi ou après la journée de classe. Sinon, il peut être également envisagé de donner à l’élève une version papier qui retranscrit ce qui est dit dans le document numérique mais cela nous semble moins attractif et motivant pour l’élève.

  4. Fabienne

    Quel est la meilleure évaluation selon vous pour vérifier les acquis ?

    • Amandine Guillo

      Nous ne savons pas qu’elle serait la meilleure évaluation mais il est possible de faire un questionnaire de compréhension en ligne auquel les élèves devront répondre après avoir regardé le document numérique. L’enseignant pourra ainsi voir qui a regardé le document et savoir qu’elles sont les notions qui ont été comprises ou non.
      Cela répond-t-il à votre question ?

  5. Carine Rio

    En quoi la pédagogie inversée utilisant le numérique diffère de la pédagogie inversée dite « papier »?

    • Laure JAGUELIN

      La pédagogie inversée par le numérique permet aux élèves d’avoir plus d’explications que sur une simple feuille de cours. Les fichiers/outils utilisés par les enseignants peuvent contenir des schémas, des animations .. qui évoluent au cours de la vidéo et permettent ainsi à l’élève de mieux se représenter les notions à apprendre et comprendre. C’est également quelque chose de plus motivant pour l’élève.

  6. Marion Prevot

    N’y a t il pas un risque que les parents interfèrent dans des contenus qui ne sont pas encore vu en classe? Cela pourrait perturber les élèves.

    • Laure JAGUELIN

      Cette remarque est juste, mais finalement elle ne concerne pas uniquement l’utilisation des classes inversées par le numérique. Les parents peuvent aussi interférer dans les contenus, dans un modèle de classe traditionnelle.

  7. Session 13

    La classe inversée a t-elle un intérêt pour tous les âges? et pour toutes les matières?

    • Laure JAGUELIN

      La classe inversée a été mise en place à l’origine pour des étudiants.
      Elle est difficile à mettre en oeuvre pour les tous petit, puisqu’elle demande un minimum d’autonomie au début. Néanmoins, cette autonomie sera l’oeuvre d’un apprentissage grâce à ce fonctionnement.
      Pour ce qui est des matières, je n’ai pas de réponses à apporter pour le moment.

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