PrĂ©sentation de l’objet
Notre moulin fait 20 cm de haut, avec des pales de 30 cm de diamètre. Nous avons choisi de faire des pales sur le modèle des moulins pour enfant, c’est-Ă -dire par pliage. Il est constituĂ© de carton fin (boĂ®te de carton alimentaire), de carton Ă©pais (du type carton de dĂ©mĂ©nagement), de colle chaude, de bâtons de coton-tige et enfin de roulement Ă billes provenant d’un ancien skate. Il possède une base carrĂ©e de 15 cm de cĂ´tĂ©. Le mouvement rotatif des pales est transmis par un engrenage, composĂ© d’une roue dentĂ©e verticale et d’une autre horizontale. La première est fixĂ©e sur l’axe soutenant les pales, alors que la seconde est collĂ©e sur un axe parcourant verticalement le moulin du plafond jusqu’Ă la meule dormante. Ces deux axes sont supportĂ©s par des roulements Ă bille. Les meules mouvantes sont debout, pour que celles-ci aient plus de facilitĂ© Ă tourner. Le toit qui soutient la roue dentĂ©e horizontale est en carton Ă©pais pour pas qu’il se plie sous le poids du roulement Ă billes et de la roue dentĂ©e .
Concepts scientifiques abordés lors du projet
Une des pièces essentielles de l’objet est la roue Ă vent. Cette partie du mĂ©canisme est la plus visible car elle est bien exposĂ©e Ă la vue et parce qu’elle est très grande par rapport Ă l’ensemble du moulin. C’est la partie la plus importante de cette machine, car c’est le capteur de vent et le premier maillon de la chaĂ®ne de transmission de mouvement. Sa fonction principale est de transformer la force du vent. Toujours face au vent, la surface de l’Ă©cran reçoit toutes les rafales de vent. L’Ă©olienne forme une croix Ă plusieurs bras, gĂ©nĂ©ralement en nombre Ă©gal, c’est la tradition qu’il voulait avoir de l’Ă©quilibre. Habituellement Ă quatre bras, il y en a aussi avec six et mĂŞme huit bras.
Le mécanisme est compliqué car il faut transformer un mouvement de rotation verticale en un mouvement de rotation horizontale. Pour cela, plusieurs pièces sont nécessaires.
Le long de l’axe de la roue, est fixĂ©e une grande roue en bois armĂ©e de dents: c’est le rouet. Cette roue dentĂ©e est le lien le plus compliquĂ© et le plus Ă©laborĂ© de tout le système de transmission de mouvement. Depuis l’invention de la fonderie, cette pièce est gĂ©nĂ©ralement en fonte. Le rouet est gĂ©nĂ©ralement renforcĂ© du cĂ´tĂ© opposĂ© aux dents. Les dents sont nommĂ©es “alluchons”. Le centre du mĂ©canisme de transmission est le point de contact entre les deux engrenages. C’est une articulation vulnĂ©rable en raison des forces impliquĂ©es et de la nature des surfaces qui se frottent les unes contre les autres. Les dents, mieux appelĂ©es ici les alluchons, sont les parties qui traversent et transmettent la plus grande concentration d’effort.
Ensuite nous trouvons le pignon. C’est la partie la plus puissante de tout le système de transmission de mouvement et elle subit la pire mĂ©thode de traitement. Le pignon doit en effet rĂ©sister Ă l’impact violent du vent, et il doit le faire souvent et pendant longtemps. Cette roue est très petite par rapport Ă la taille du rouet. Il est placĂ© horizontalement sous l’arbre principal. Son axe est vertical et se situe exactement au centre gĂ©omĂ©trique du cercle formĂ© par le chemin de sommeil. Par consĂ©quent, lorsque le meunier fait tourner le moulin pour l’orienter dans le vent, le rouet et l’arbre principal tournent Ă©galement ensemble. Il est essentiel que ce mouvement de rotation autour de l’arbre de pignon n’affecte en rien le contact entre les deux engrenages.
Une pièce indispensable pour la moulange est le gros fer de meule. C’est la liaison rigide entre la lanterne et la meule mobile. Il s’agit d’une tige solide en mĂ©tal, en fer ou en acier de section carrĂ©e en position verticale, dont l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure est intĂ©grĂ©e au pignon et le traverse. Le fond du gros fer de meule s’insère dans l’anille, morceau de mĂ©tal attachĂ© Ă la roue mobile et qui sert Ă contrĂ´ler son mouvement de rotation. L’anille, la meule mouvante et la balance sont transportĂ©es par le petit fer de la meule.
Il faut désormais se pencher sur l’aspect physique du fonctionnement d’un moulin à vent.
Le vent est le mouvement de l’air. Le mouvement de la roue est engendré par la pression du vent sur les ailes. Cette pression peut se calculer avec la formule suivante: p = A x v². P est la pression, A la surface sur laquelle le vent souffle et v la vitesse de ce vent. Cette pression du vent sur les ailes crée alors une énergie car on constate une relation unissant force, bénéfice et vitesse. L’énergie E se calcule avec : A x v3 x t. Autrement dit, l’énergie est égale au produit de la surface sur laquelle le vent souffle par la sa vitesse du vent au cube ainsi que le temps durant lequel celui-ci souffle. Lors de la transmission du mouvement de la première roue dentée à la deuxième, on observe une perte d’énergie due aux frottement des dents. Cependant dans notre objet, cette perte d’énergie sera moindre (inobservable) étant donné que les deux roues sont de la même taille.
Pour résumer, le vent, en soufflant sur les pales va enclencher une rotation de ces dernières qui vont elles-mêmes faire tourner l’axe. Au bout de cet axe se situe la première roue dentée. Cette roue dentée va donc tourner et va permettre d’actionner via le frottement des dents la seconde roue se trouvant perpendiculaire à la première. C’est à ce moment que s’opère la translation de la rotation verticale à la rotation horizontale. La deuxième roue va entraîner la rotation de son axe qui, au bout, permet au roulement à bille de tourner à son tour.
Transférabilité
Sachant que la fabrication doit tout de mĂŞme ĂŞtre minutieuse, alors elle peut ĂŞtre proposĂ©e Ă des Ă©lèves de cycle 3. De plus, le travail sur les Ă©nergies se fait lors du cycle 3. Ce projet permet aussi de pratiquer des dĂ©marches scientifiques et technologiques, car les Ă©lèves devront rĂ©pondre Ă une question gĂ©nĂ©rale sur l’Ă©nergie et les transmissions nĂ©cessaires pour crĂ©er ce moulin.
Il permet aussi d’observer et de dĂ©crire diffĂ©rents types de mouvements prĂ©sents sur cet objet technique.
De plus, en cycle 3, les élèves apprennent à utiliser des instruments de géométrie. Donc grâce à ce type de construction, les élèves pourront utiliser ces outils de façon concrète.
Trucs et astuces pour la réalisation du moulin
Le principal Ă©cueil est de mal prĂ©parer les roues dentĂ©es des engrenages. Ce sont les parties les plus minutieuses Ă fabriquer. Ce seront sĂ»rement les pièces les plus compliquĂ©es Ă faire car les dents doivent ĂŞtre parfaitement alignĂ©es pour que l’engrenage puisse tourner et perdre le moins d’Ă©nergie durant les transmissions. Les positions des dents devront ĂŞtre construites grâce Ă un compas, de façon très prĂ©cise.
Ensuite les dents ne doivent ni ĂŞtre trop longues, car la transition entre les roues dentĂ©es sera difficile, ni trop courtes, car l’engrenage pourrait sauter des dents et donc perdre de l’Ă©nergie.
Pour la formation des pales, nous recommandons de faire des pâles faites avec une technique d’origami. Elles ressembleront aux moulins Ă vent sur une tige pour enfant.
Puis, sachant qu’une grande partie de la perte d’Ă©nergie se fait au niveau de la friction des axes dans les trous prĂ©vus pour leur passage. Le mieux serait de recycler des anciens roulements Ă billes. Mais si c’est impossible le mieux est crĂ©er un trou Ă peine plus large que l’axe, mais pas trop large car l’axe doit tout de mĂŞme ĂŞtre maintenu.
Proposition de séquence :