Bonjour à vous,
Nous ne pensons pas nous tromper en disant que vous savez déjà comment un professeur des écoles gère sa classe, mais savez-vous qu’il procède à une vingtaine de journées d’enseignements chaque jour ? Qu’il ne prépare jamais le déroulement exact d’une séance ? En effet, il donne envie d’apprendre et enseigne à plusieurs élèves qui fonctionnent différemment, il n’y en a pas deux qui enregistrent les informations de la même façon. C’est pour cette raison qu’il se doit de différencier les enfants, il doit s’adapter à chacun d’eux et doit leur permettre à tous d’apprendre.
Alors oui, vous pensez déjà tous savoir ce que veux dire « apprendre » mais nous allons vous en apprendre encore plus !
Qu’est-ce qu’apprendre ?
Quels sont les acteurs concernés ? (Triangle pédagogique Jean Houssay)
L’acte d’apprendre se situe donc entre ces deux pôles : celui du savoir et celui de l’apprenant.
Si l’on se focalise sur le mot « apprendre » il possède 3 sens (Olivier Reboul) :
- « apprendre que » : apprendre une nouvelle information.
- « apprendre à » : apprentissage conduisant à un savoir-faire.
- « apprendre » : apprentissage conduisant à une compréhension.
L’apprentissage est donc un mécanisme qui consiste à l’acquisition de savoirs, de savoir-faire, de savoirs-être par l’élève (l’apprenant). On l’oppose à l’acte d’enseignement dont le but est de dispenser des savoirs.
Quels mécanismes sont mis en place lorsqu’on apprend ?
Tout d’abord qui peut apprendre ? La réponse : tout le monde ! En effet, le principe d’éducabilité (Philippe Meirieu) affirme que tous les êtres humains peuvent apprendre.
Pour comprendre le processus il faut d’abord placer l’apprenant au centre de 3 aspects principaux :
Pour apprendre, le sujet doit restructurer ses connaissances. Piaget parle de processus d’adaptation. Sa fonction : permettre que l’individu s’adapte au réel (comprenne le monde qui l’entoure)
On schématise ce processus comme ci-dessous :
Quelles formes d’apprentissage ?
L’apprentissage peut se faire sous 8 formes :
- Apprentissage par imitation : valorisation d’un modèle et volonté de le faire sien. « Faire comme »
- Apprentissage par induction : à partir de cas particuliers (observation, expérience) l’élève se dirige vers la loi générale.
- Apprentissage par association : utilisation de moyens mnémotechniques.
- Apprentissage par essais et erreurs : tâtonnement.
- Apprentissage par explication : cas des cours magistraux.
- Apprentissage par répétition : l’enseignant fait faire au sujet ce qu’il doit apprendre (d’abord passivement puis de plus en plus activement) jusqu’à ce que l’apprenant puisse le faire et refaire seul.
- Apprentissage par immersion : par exemple pour les langues (voyage, séjour dans une famille d’accueil à l’étranger)
- Apprentissage combiné : l’apprenant est mis en situation. L’enseignant explique et montre les bons gestes que l’apprenant perfectionnera ensuite au fur et à mesure.
L’enjeu de tous les enseignants est d’améliorer la réussite des élèves (permettre à chaque élève d’apprendre dans les conditions qui lui correspondent le mieux) en modifiant et adaptant sa manière d’enseigner : on parle de différenciation pédagogique.
Nous avons fait le choix de prendre l’école inclusive comme l’exemple d’un dispositif favorisant la différenciation à l’école. En effet, l’école rend possible l’inclusion d’enfants en situation de handicap avec n’importe quel élève du même niveau.
L’école inclusive : un dispositif de différenciation.
Mais qu’est-ce que l’école inclusive ?
Celle-ci est une école où des enfants porteurs de handicap, tels que la trisomie ou l’autisme entre autres, peuvent apprendre et jouer avec des enfants sans symptômes handicapant. Ils peuvent oublier leurs pathologies et se sentir bien dans leur corps tout en apprenant correctement.
Depuis quand prenons-nous en compte le handicap à l’école ?
A l’époque de nos grand-parents, l’état français séparait les enfants en situation de handicap de l’école dite normale. Néanmoins, deux lois on changé cela afin de faciliter l’inclusion :
– Loi de 1975 : La personne handicapée n’est plus reconnue comme infirme. Cette loi avance l’égalité des lois et la participation de la personne handicapée.
– Loi de 2013 : Inclusion et intégration scolaire
Image de l’association So’Lille
La différenciation concerne l’école inclusive dans les cas où il faut changer les méthodes d’apprentissages pour s’adapter aux besoins des élèves en situation de handicap. Ces élèves ont des besoins spécifiques tels que l’accès à un ordinateur pour suivre les cours ou le besoin d’une aide humaine supplémentaire (AESH).
Mais qu’en est-il de la différenciation pour les élèves dans les écoles en général ?
La différenciation, c’est de prendre en compte la personne sans oublier celui de la collectivité.
Pourquoi faire de la différenciation ?
Dans un premier temps c’est une approche institutionnelle.
La différenciation est inscrite dans la loi d’orientation du 23 avril 2005 puis elle sera renforcée par la loi du 8 juillet 2013. Cette loi vise la réussite pour tous,
Il faut donc rendre l’apprentissage et la réussite accessibles à tous et les actions les plus efficaces possibles
Les sept postulats de BURNS :
– Il n’y a pas deux apprenants qui progressent à la même vitesse.
– Il n’y a pas deux apprenants qui soient prêts à apprendre en même temps.
– Il n’y a pas deux apprenants qui utilisent les mêmes techniques d’études.
– Il n’y a pas deux apprenants qui résolvent les problèmes exactement de la même manière
– Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même répertoire de comportement
– Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même profil d’intérêt
– Il n’y a pas deux apprenants qui soient motivés pour atteindre les mêmes buts
Avec ces sept points nous voulons amener tous les élèves au même point de façon différentes sachant qu’ils ne partent pas tous du même endroit
Comment procéder à la différenciation ?
Selon l’objectif de la séance et les difficultés repérées, l’enseignant pourra différencier à différent niveau :
-Différencier dans l’organisation de la classe : la constitution de groupe, le placement des élèves dans la classe ….
-Différencier avec les outils qui sont à sa disposition : ordinateur, TBI, Tablette…
-Différencier les processus.
-Différencier par le biais des consignes.
-Différencier les contenus : procéder par étapes, complexifier la tâche, varier les supports.
-Différencier l’accompagnement/ le guidage/ l’aide : groupe encadré, aide en début ou en cours/d’activité.
– Différencier sur le temps des activités; prévoir des activités supplémentaire sur le thème étudié pour les élèves qui aurait fini en avance.
Quand la mettre en place ?

Mise en place de TICE dans diverses matières au sein de la classe
L’ usage de ressources et de sites en ligne. En effet, avec les ordinateurs de la classe ou les tablettes, les élèves peuvent aller à leur propre rythme tout en travaillant. On peut citer l’exemple du site en ligne « Mathou Matheux » qui permet de faire des mathématiques.
L’utilisation de logiciels spéciaux de traitement de texte sur ordinateur est également un point positif pour des élèves ayant des difficultés. Il est possible de retrouver des logiciels facilitant le traitement de texte. Trois polices y sont proposés correspondant aux trois graphies utilisées à l’école maternelle.
Allez voir nos sources !
- http://www.ac-grenoble.fr/ien.g4/IMG/pdf/differenciation_pedaogogique.pdf
Connaissez vous des exemples de logiciels de traitement de texte à utiliser pour un élève en difficultés?
Bonjour,
oui, il existe notamment un site nommé « écrivons » qui est un logiciel de traitement de texte simplifié pour le cycle 2.
De plus, il y a « OOo4Kids » qui est un logiciel adapté aux élèves de tous les niveaux.
En espérant avoir répondu à ta question. Bonne journée !
Jacques, Lucie, Clara et Pauline
[…] Plus d’infos sur la différenciation sur : http://blog.espe-bretagne.fr/prodm1vannes/comment-differencier-oui-mais-comment/ […]
Bonjour,
Est-ce que la mise en place de « tuteur élève » permet-il une différenciation?
Bonjour François,
La différenciation relève de la relation maître élève et non celle d’élève à élève. En effet, c’est à l’enseignant de trouver le moyen adapter pour ses élèves lors de ses cours.
Par la suite, l’enseignant peut demander aux élèves qui ont terminé d’aller aider ceux qui ont plus de mal, cela permet aux élèves d’expliquer d’une autre manière ce qui a été dit par le maître.
Cette méthode peut faciliter la compréhension pour certains des élèves.
Cependant, nous ne pouvons pas considérer cette méthode comme de la différenciation, mais plus comme de l’entraide.
Lucie
Bonjour,
Dans le cadre du handicap, n’y a t’il pas également la loi du 11 février 2005 ?Je vous remercie .
sandrine
Bonjour Sandrine,
Oui, effectivement, la loi du 11 février 2005 est l’une des principales lois sur le Handicap.
Cette loi est une avancée majeur pour les personnes en situation de handicap.
C’est aussi dans cette loi que nous trouvons une définition de « handicap ».
Lucie