Les troubles de l’attention chez les plus jeunes

 

Le TDA-H ou trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité est un déficit de l’attention détecté le plus souvent durant l’enfance. C’est entre 6 et 12 ans que ce trouble se manifeste le plus physiquement.

Durant cette période, le trouble apparaît essentiellement sous sa forme motrice. Ainsi, ces enfants sont très agités, en mouvement perpétuel, incapable de rester assis plus de quelques minutes.

Ces enfants sont souvent difficiles à gérer du fait de leur énergie débordante. Ils sont décrits comme des enfants touchent à tout, bruyants, maladroits. Ils ont de grandes difficultés pour patienter, leur humeur est très changeante, leurs réactions sont souvent démesurés et/ou inappropriées.

À partir d’environ 12 ans, les troubles de la motricité diminuent pour laisser place à une certaine impulsivité, une opposition à autrui qui se manifeste par de la contestation, de l’agressivité, de la colère, le non respect des règles sociales.
Ces enfants peuvent également souffrir d’une grande anxiété ou de dépression. Ils ont souvent des troubles du sommeil traduits par des insomnies, des réveils nocturnes, de l’énurésie.

Ces comportements peuvent entraîner un jugement négatif de la part de l’entourage familial, du professeur, des autres enfants. Les enfants atteints de TDA-H sont conscients de leur différence, cela crée bien souvent chez eux des souffrances psychologiques, une mésestime de soi, un repli sur soi.
Le TDA-H peut également entraîner des troubles du langage écrit comme une dyslexie et/ou une dysgraphie. Enfin, ce trouble s’accompagne parfois d’une dyspraxie.

Cependant, ces troubles de l’attention créent bien souvent chez ces enfants une grande créativité, une imagination débordante et une motivation sans faille pour se lancer dans de nouveaux projets.

Il y aujourd’hui en France entre 3% et 5% des enfants d’âge scolaire qui sont touchés par le TDA-H.

 

Le diagnostic de TDA-H est uniquement clinique et ne nécessite pas d’examen complémentaire.
Il est basé en grande partie sur les observations de l’entourage familial ou proche de l’enfant. Les trois grandes manifestations de ce trouble sont une hyperactivité, une impulsivité marquée, un déficit d’attention. Ces trois symptômes ne sont pas toujours présents en même temps.

 

Dispositifs scolaires :

Plusieurs accompagnements peuvent se faire dans le contexte scolaire en fonction des particularités observées.

• Le Projet Personnalisé de Scolarisation est un acte écrit qui définit les besoins particuliers, notamment dans le cadre d’un diagnostic de TDA-H, pour sa scolarité. Ils peuvent être de différents ordres : attribution de matériel pédagogique adapté, accompagnement humain, dispense d’un ou plusieurs enseignements. Ce PPS suit l’élève durant toute sa scolarité et s’impose à tous les établissements (scolaires, sanitaires et médico-sociaux). Son élaboration peut se faire soit à l’initiative des parents qui ont observé des difficultés chez leur enfant, et ont saisi la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Suite à cela, ils doivent informer le directeur de l’école lors de l’inscription de leur enfant. Soit, c’est l’école qui alerte les parents et les invite à saisir la MDPH. Des mesures sont alors prises pour assurer la scolarisation dans les meilleures conditions et élaborer un PPS avec la MDPH.

• Le Projet d’Accueil Individualisé est un document écrit, fait à la demande de la famille par le directeur et le médecin scolaire, à partir des éléments transmis par le médecin qui soigne l’enfant. Il est mis en place dans le cas d’un enfant souffrant d’un trouble durable de la santé ou lorsque l’enfant doit prendre des médicaments au sein de l’établissement scolaire. Il ne précise pas le diagnostic de l’enfant. En fonction de ce qu’il mentionne, il peut prévoir des aménagements de l’emploi du temps pour permettre tous les suivis nécessaires (orthophonie, psychomotricité, thérapie, rééducation…)

• Le Plan d’accompagnement Personnalisé est destiné aux personnes ayant des troubles des apprentissages pour permettre la réussite et l’égal accès à la scolarité pour tous les élèves au sein d’une école inclusive. Ce dispositif concerne les élèves du premier et du second degré rencontrant des difficultés scolaires durables et ayant un ou plusieurs troubles des apprentissages. Il est prévu pour accompagner et s’adapter aux besoins de l’élève et peut être mis en place sur proposition de conseil des maîtres ou conseil de classe ou encore à la demande de l’élève majeur, ou de ses parents s’il est mineur. Un médecin de l’éducation nationale fait l’examen des troubles de l’élève, de ses besoins et de la pertinence de la demande de projet PAP. L’équipe pédagogique et les parents organisent sa mise en place de façon adaptée aux besoins de l’élève concerné et à son autonomie physique et psychique. Cette mise en oeuvre du plan est faite par les enseignants au sein de la classe ou par le professeur principal qui joue un rôle de coordinateur dans le second degré.

 

Le professeur des écoles peut utiliser plusieurs méthodes et outils pour améliorer l‘organisation de l’élève et lutter contre son impulsivité et son inattention : 

 

carte mentale sur les troubles d’attention avec ou sans hyperactivité et leurs liens avec l’école.

 

Références théoriques

 

 

 

– Revues

Bourgueil, T. (2007) L’accompagnement pédagogique des enfants présentant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. La nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation (N° 40), 63-72.

_{Thierry Bourgeuil est un neuropsychologue au centre de référence des troubles du langage et des apprentissages du CHU d’Amiens.}

– Ouvrages

Vigo, S., Franc, N., (2012) Mon enfant est hyperactif (TDAH). Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur.

_{Nathalie Franc est pédopsychiatre au CHU de Montpellier.}

Wodon, I., (2009) Déficit de l’attention et de l’hyperactivité chez l’enfant et l’adolescent : Comprendre et soigner le TDA-H chez les jeunes. Bruxelles : Mardaga.

_{Isabelle Wodon est pédopsychiatre et thérapeute comportementaliste.}

– Vidéo expliquant les signes à ne pas manquer pour dépister l’hyperactivité à l’école

Docteur Vera, L. (4 novembre 2014). Mon enfant a-t-il un TDA-H? (Vidéo en ligne). Repéré à https://www.youtube.com/watch?v=B_uDRFn7lw0

_{Louis Vera est un pédopshychiatre enseignant à l’Université Paris V Descartes, spécialisé dans les TDA-H et pratique à la Pitié Salpétrière.}

Références juridiques

 

 

Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

 

La loi établie les droits des personnes en situation de handicap et leur égal participation et accès à la citoyenneté et la vie sociale. Nous trouvons ainsi les différents points : compensations économiques et aides envers les personnes handicapées ; accessibilité et l’aménagement dans les établissements scolaires et les entreprises ; non discrimination et obligation d’emploi ; adaptation des nouvelles technologies et des transports pour les personnes handicapées ; mise en place de structures pour l’acceuil et la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap afin d’établir des aides adaptées ; soutien pour l’accessibilité pleine à la vie sociale et à la citoyenneté.

 

Sécurité Sociale (14septembre 2018). TDAH : suivi médical, vie quotidienne et scolarisation. Repéré à https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/trouble-de-deficit-de-lattention/hyperactivite/suivi-medical-vie-quotidienne-scolarisation

Références institutionnelles

 

 

Schaetzen, S., De Coster, P. (2006). Guide à l’attention des enseignants confrontés au TDA/H.Belgique. ASBL TDA/H. Repéré à http://www.ac-grenoble.fr/ia73/spip/IMG/pdf/TDAH-SCOLARITE.pdf

 

Ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. (mai 2016). Repères sur l’inclusion des élèves allophones nouvellement arrivés en classe ordinaire : Développer des pratiques de différenciation pédagogique. Repéré à http://cache.media.eduscol.education.fr/file/College/42/3/Reperes_inclusion_EANA_Differenciation-pedagogique_DGESCO_Eduscol_582423.pdf

 

Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. (31 mars 2015 publié au B.O.E.N n°17 le 23 avril 2015). Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Décret n°2015-372. Repéré à http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-de-connaissances-et-de-competences.html

 

Illustration au moyen des sites internet suivant :

Association Hypersupers : Gétin, C., Lemire, J.-J. (7 mai 2005). Techniques et procédures en fonction des difficultés rencontrées. Repérée à https://www.tdah-france.fr/Techniques-et-procedures-en.html

Association Dyspositif : Soutien scolaire pour les élèves avec troubles des apprentissages. Accompagnement des parents, des élèves pour une prise en charge et des conseils. Repérée à https://www.dys-positif.fr/

Emissions de radio :

Vidard, M. (16 janvier 2019). Les enfants hyperactifs. Repérée à https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-16-janvier-2019

 

Rebeihi, A. (28 février 2019). Les idées reçues sur l’hyperactivité. Repérée à https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-28-fevrier-2019

 

Références iconographiques:

https://fr.wikipédia.org

 

blog.ac-versailles.fr

 

https://www.google.fr/url?sa=i&source=images&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiux46ovIvhAhVNxYUKHenaCIoQMwhGKAQwBA&url=http%3A%2F%2Fblog.ac-versailles.fr%2Fclasse452015blaise%2Findex.php%2Fcategory%2FLa-justice-en-France&psig=AOvVaw0L1Kd2PLyb02DFMcknUa45&ust=1552990966126277&ictx=3&uact=3