La matière, les matériaux et la matérialité de l’œuvre
«Affirmer le potentiel plastique et artistique de la matérialité ou de l’immatérialité Valeur expressive des matériaux : affirmation des données matérielles et sensibles de l’œuvre, potentiel sémantique et symbolique des matériaux…»
Cycle 4 La matérialité de l’oeuvre : l’objet et l’oeuvre
« Les représentations et statuts de l’objet en art : la place de l’objet non artistique dans l’art ; l’œuvre comme objet matériel, objet d’art, objet d’étude. »
Vous trouverez ci-joint une proposition de sujet type Capes pour l’option photographie abordant le point de programme de cycle 4 : « L’objet comme matériau en art ».
Cette deuxième partie propose un autre sujet type Capes, cette fois-ci pensé pour le lycée et à partir de la même œuvre photographique. Il prend appui sur le point de programme de seconde « Présenter, dire, diffuser la production plastique et la démarche ».
Plongez dans l’univers de Céline Ahond, suite à un workshop mené par l’artiste dans le cadre de la journée d’expérimentation et de formation à destination d’enseignant·e·s formateur·trice·s de l’Académie de Rennes et de professionnelle·s de la médiation en art contemporain. Retrouvez le dossier complet des ressources en lien avec le séminaire sur le site du PREAC. Réalisation : Margaux Germain preac-artcontemporain.fr
Visitez le site de l’artiste : celineahond.com. Une oeuvre de rencontres. « L’art et la vie se confonde. L’art c’est apprendre à apprendre. Comment être ensemble, fait récit ? Le récit c’est du son, du signe et du sens. Comment le faire lie théorie et pratique. » Comment faire semblant, nos métiers, pour de vrai. » Céline Ahond.
Restitutions de la résidence d’artiste le Jeudi 12 Novembre à 18h à la galerie Ec’art. Exposition présentée du 12/11 au 18/12/2020.
Céline participera également à la nuit des musées, notamment au FRAC Bretagne situé à Rennes, le week-end du 14 et 15 Novembre 2020. Vous êtes conviés à ces deux temps forts artistiques !
Protocole proposé aux M1 et M2 Arts Plastiques : Fabriquer un objet en carton, en lien avec notre métier ou notre histoire personnelle, repérer et dessiner un lieu pour le présenter, le mettre en scène dans un contexte particulier, filmer ces scénettes
Ci-dessus: Photos des différents tournages des scénettes « Jouer à faire semblant pour de vrai » proposées par les stagiaires M2 Arts plastiques. Ci-dessous: Croquis sur le vif, réalisés sur tablette, durant la résidence par Thomas BAUDRE, stagiaire M2 Arts Plastiques
Ressources et exploitations pédagogiques de la démarche suivie par Céline:L’art comme un jeu, apprendre en jouant, du game au play… Ce que les arts plastiques partagent avec le jeu, c’est l’idée d‘accueillir l’erreur, non comme un échec mais comme une source de création (oser-explorer-rechercher-tâtonner-essayer-se tromper…) Ci-dessous, voici trois propositions pédagogiques autour du jeu à vous approprier, à tester, à améliorer, à vivre par vous -même pour ensuite le faire vivre à vos élèves :
Consultez le résumé ci-dessous, par le sociologue Dominique Boullier, de l’ ouvrage, » Les jeux et les hommes, le masque et le vertige » coll. Folio essais de 1958 de Roger Caillois, fondateur avec Georges Bataille et Michel Leiris, du « collège de sociologie ». Roger Caillois dresse un recensement des sortes de jeux auxquels s’adonnent les hommes. Il élabore ainsi une théorie de la civilisation et propose une nouvelle interprétation des différentes cultures, des sociétés primitives aux sociétés contemporaines. Il distingue le Paidia (jeu sans règle) du Ludus (jeux sous contraintes). Evidemment, à l’époque, les jeux vidéos n’y figurent pas ! Ces derniers cumulent à la fois de la compétition (entre joueurs) de la chance, du simulacre (on joue le rôle d’un personnage) et du vertige (en procurant une sensation d’excitation)
Consultez ci-dessous, le dossier abondamment illustré du LAAC ( lieu d’art et d’action contemporaine de Dunkerque), qui ,dans la filiation de la poésie de Francis PONGE, propose une réflexion sur la relation – poétique et politique- des artistes modernes et contemporains aux jeux, aux objets..
Un article de Florent Schmitt , « L’art comme jeu(x) »dans une revue scientifique éclaire, judicieusement, les liens entre le jeu et le processus de création artistique, le play et le game. Revue ¿ Interrogations ?, N°23. Des jeux et des mondes, décembre 2016 [en ligne], https://www.revue-interrogations.org/L-art-comme-jeu-x
L’extrait d’un ouvrage du musée du Quebec « Le ludique » exposition de 2001, qui revient sur quelques démarches, protocoles, fables d’artistes autour du jeu. M.A Guilleminot, Pierrick Sorin…y sont cités:
L’extrait d’un ouvrage du philosophe, Thierry Davila, interrogeant la marche considérée comme un acte à visée artistique., notamment autour de Gabriel Orozco, Francis Alys:
Consultez enfin ,sur place lors des ateliers , la thèse de notre collègue André Scherb « La fable et le protocole », les écrits de Nathalie Heinich, sociologue de l’art, « la question de l’authenticité en art » et « le paradigme de l’art contemporain » 2014 ainsi que la publication du musée de la danse de Rennes (alors sous la direction de Boris Charmatz) autour de la porosité du couple danse/performance (approches historiques, culturelles et sociologiques de la performance ) .
Pour cette incitation, et en amont du travail avec Céline Ahond, notre groupe se propose de lier l’objet aux représentations que s’en font Marcel Proust dans « Contre Sainte-Beuve » et Jean Baudrillard dans « Simulacres et simulation », l’objet comme charge de souvenir mais aussi comme absorbeur de temps, parfois néfaste.
Un remarquable et accessible dossier pédagogique du Centre Georges Pompidou (Beaubourg) intitulé » Récupération et détournement d’objets » par les artistes modernes et contemporains : RecuperationEtDetournementDobjets Beaubourg
Un autre dossier pédagogique, tout aussi bien ficelé du LAIT ( labo art international du Tarn) sur la matière-matériau-support-temps dans l’art moderne et contemporain:
Notre travail porte sur la mise en regard des objets banals et du quotidien ainsi que leur détournement.
Les objets ont dès le départ appartenu à une « portion » de la réalité. Nous avons l’habitude de leur attribuer une fonction et une place particulière dans la vie quotidienne. Nous avons alors décidé de les détourner afin de les revaloriser ou les questionner.
Deux cyanotypes et trois rayogrammes réalisé avec de la poudre de craie.
Volonté de prendre part du support pour qu’il ait un impact autant que nos productions.
Rayogrammes réalisés avec des plumes
monotype – rayogramme fixés sur un format grand aigle
PLUS DE PHOTOS À DÉCOUVRIR DANS NOTRE DIAPORAMA PLUS BAS
Instinctivement, nous avons expérimenté avec des objets déjà existants; des plumes et des craies. Par ce choix, nous avons commencé par nous créer un thème :
Composition et Décomposition
En effet, les plumes nous ont servi à faire quelque chose de très structurée, organisée tandis que la craie que nous avions préalablement réduite en poudre nous a permis de jouer avec le hasard, le désordre la décomposition.
Comment mettre en lien les productions photographiques avec un support tout en tenant compte du thème « composition – décomposition » ?
C’est finalement sur cette question que nous nous sommes interrogées. Le support peut-il avoir autant d’impact que le projet en lui même?
Et c’est à travers des expérimentations, que nous avons travaillé autour des notions de support / matière / outils, notions qui font partis des programmes du cycle 3 et cycle 4.
Vous trouverez ci-dessous diaporama sur la totalité de nos recherches et rendus finals de l’atelier photographie.
En deuxième lien, une piste d’apprentissage liée à nos recherches.
recherches ( la même chose que sur la video ci dessus )
Comment adapter son outil, son geste en fonction d’un effet recherché?
Outils :
_ verre utilisé tel quel ( fond/ col)
_bande( plus ou moins larges)
_pics
_bande formée en spirale
_plusieurs bandes aggutinées
_bande large découpée en peigne
Gestes:
_ tapoter
_glisser
_poser
_presser
_frotter
_égoutter
_rouler
Corrections à faire:
-Format des feuilles-tests: 9x9cm et formats longs ( pour amplitude du geste)
-La création et l’expérimentation des outils et des gestes suffisent , la réalisation d’un paysage n’est pas nécessaire. Ainsi il peut y avoir plus de temps pour les références artistiques et la verbalisation ( quel outil/geste pour quel effet, le lien entre effets produits et des matières : poils d’animaux, herbes, sable, eau….)
L’envie fondamentale est de travailler sur la notion de temporalité,d’évolution d’une forme et de la matière avec son environnement. Le souhait est de se tourner vers des matériaux de l’ordre du biodégradable. Rapidement les projets s’orientent vers une installation en extérieur au sein de l’ESPE, pour rendre visible et accessible le travail au travers d’un parcours. Les projets se rejoignent notamment dans l’idée d’évolution, de changement,de métamorphose provoqués par les différents facteurs extérieurs. La question de la documentation semainière ou mensuelle est également évoquée.