Former l’esprit critique, pour une pensée libre par Gérard de Vecchi – esf éditeur – 2016

« Développer l’esprit critique des élèves est une composante essentielle de l’enseignement. C’est une démarche aussi fondamentale que leur apprendre à lire, écrire, compter ».

« Aujourd’hui, plus que jamais, on a besoin de citoyens capable de faire le tri dans les informations et d’effectuer les choix pertinents pour le bien de tous. C’est l’autre face de l’exigence de précision, de justesse et de vérité que chaque élève doit apprendre à s’appliquer à lui-même autant qu’aux autres ». Gérard De Vecchi, agrégé et maître de conférences en sciences de l’education.

L’esprit critique (et non de critique ) c’est:

Etre curieux et ouvert au monde: – Faire preuve de curiosité – Trouver de l’intérêt pour les grands problèmes de société et en mesurer les enjeux – Observer le monde, se poser des questions et en poser aux autres. – Soumettre l’information des médias à la critique. – Etendre l’analyse critique à tout ce qui nous entoure – Comprendre que l’esprit critique demande une attitude de tous les instants.

Accepter l’erreur: – Ne plus croire que tout le monde pense comme soi (c’est le cas de beaucoup d’enfants) – Passer de l’affirmation au doute. – Ne plus vivre l’erreur comme une faute (constater sans juger).

Considérer la critique comme une action constructive: – Eprouver le besoin de remettre en causes certaines affirmations des autres sans esprit de reproche. – accepter de revisiter certaines de ses opinions et croyances. – Accepter la critique de son propre travail sans que cela soit perçu comme négatif – comprendre l’interêt de l’autocritique et la pratiquer.

Donner de l’importance à l’argumentation: – Ne pas affirmer gratuitement – savoir trouver des arguments, chercher à les approfondir. – savoir construire son opinion personnelle et pouvoir la remettre en question.

Savoir confronter ses opinions: – Echanger les arguments, dialoguer, et non entrer dans une attitude désobligeante. – Comprendre que la confrontation, ce n’est pas la guerre. Glisser du « non » vers le « oui mais ».

Passer à l’action: – Passer de la connaissance à l’indignation et à l’action…

et cela quels que soient les supports étudiés ou les disciplines abordées…