Dossier de progression : La plante du Futur, Séquence Cycle 4, 4ème.

« La plante du futur » est une séquence du cycle 4, qui aborde les notions de FORME, MATIERE et TEMPS.

La progression se fait au travers d’une variation dans les temps de pratiques ( qui incluent de l’assemblages, du dessin style schéma/croquis puis du dessin sur grand format ( autonomie du geste ) ) lier par la verbalisation.

Formation arts plastiques – DIU M2 professeur des écoles

Dix heures de formation en TD, pour le cycle 1, 2 et 3.

Objectifs: Renouer avec la pratique plastique. Comprendre les enjeux et les modalités d’enseignement de la discipline des Arts Plastiques. Apprendre à verbaliser, à mettre des mots sur ses choix plastiques, à utiliser un vocabulaire approprié. Faire des liens avec les objectifs, les notions, les compétences, les programmes et le champ référentiel artistique, patrimonial, moderne et contemporain. Tester ces pratiques en stage auprès de vos classes (soit: estampe, gravure, empreintes soit: modelage, assemblage, sculpture). Partager une expérience menée en classe, en relevant les apprentissages effectués, en appui sur les paroles et les productions d’élèves.

Atelier l’eau dans tous ses états. Sous l’angle des FORMES, ENERGIES, MOUVEMENTS, SIGNES, RYTHMES de l’eau:

Education au sensible par le sensible ( apports didactiques et pistes pédagogiques autour du monde du vivant, du végétal ): Graines, sèves, matrices, greffes, croissances, germinations pour construire un dispositif d’enseignement, à adapter selon les cycles du primaire ou du secondaire

De l’image à l’écorce, de l’écorce à la peau – écart et ressemblance – processus de croissance végétale et plastique :

  • Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art français
    Livres : ce que nous voyons, ce qui nous regarde 1993 – Ecorces 2011
    Une image c’est peu de chose, c’est une écorce, mais une écorce c’est un morceau de
    peau. Donc, au contraire de dire que l’image c’est le voile qui cache pourquoi ne pas dire
    que l’image c’est une surface pelliculaire qui fait partie du corps .
    Fabriquer une image, ce n’est pas illustrer un idée ou capter une réalité : mais bien agir
    sur la réalité et construire une idée.

De la didactique (Apprendre à questionner puis problématiser) à la transposition didactique en vue d’ enseigner (pédagogie). Exemple à partir d’ assemblages.

https://www.pedagogie.ac-nantes.fr/arts-plastiques-insitu/articles/didactique/enseigner-des-problemes-bernard-michaud–840907.kjsp?RH=1417250879110

De la didactique à la pédagogie: Le document ci-après tente de montrer comment, étapes par étapes, se construisent des questionnements didactiques vers l’élaboration d’une problématique. Ce travail conduira à la transposition didactique c’est-à-dire à la conception de pistes pédagogiques. à partir de six œuvres de références incontournables, liées à la sculpture et à l’assemblage:

Appropriation et Investigation d’une ressource Eduscol « Théâtre d’ombres hybrides » par Manon JOURNET

« SOCLE COMMUN » exposition des sculptures de Nicolas Vassili Barbé et réinvestissements pédagogiques

Mauvaise graine

Origine : Expression française de la fin du XVIIème siècle qui a été utilisée pour décrire des enfants dont il n’est rien présagé de bon.

L’exposition « Socle commun » présentée à l’INSPÉ de Bretagne, site de Rennes regroupe un ensemble de sculptures appartenant à la série « mauvaise graine » entamée en 2019 juste avant l’épidémie de COVID 19.

Né en 1981 à Léhon, NVB vit et travaille à Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine). Puisqu’il explique avoir passé son enfance dans les arbres, Nicolas-Vassili s’est naturellement approprié le bois comme matériau unique de ses sculptures.  Son travail en taille directe interpelle et déroute ; questionne notre relation à la nature, la société, le monde qui nous entoure.

Interview de l’artiste lors du confinement en 2020: https://ecf4-dc87629c0b3c.wptiger.fr/rencontre-nicolas-vassili-barbe-confinement/

Sculpture à la noix par Nicolas Vassili-Barbé

L’objet banal, de récupération comme moteur d’investigation plastique du monde réel -Sculpture animalière

1: Après avoir collectionné de petits matériaux et d’objets de récupération, vous construirez un volume représentant un petit animal à quatre pattes.

Il devra être reconnaissable, tenir debout et dans le creux de votre main !

Traces écrites (institutionnalisation des savoirs): Quel animal avez-vous représenté ? Avec quels matériaux, quels gestes, à partir de quelle forme ?

Dessiner le volume obtenu (croquis, schéma légendé, plan …)

2: Votre petit animal à quatre pattes qui tient debout dans le creux de la main a un frère jumeau. Il lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais il sera tout blanc et en papier !

Compétences travaillées:

  • Expérimenter, produire, créer ( représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire en explorant divers domaines ,ici l’assemblage-modelage-sculpture)
  • S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs (décrire et interroger à l’aide d’un vocabulaire spécifique ses productions plastiques, celles de ses pairs et des œuvres d’art étudiées en classe).Dans ce projet, les élèves vont travailler la valeur expressive de l’écart entre la réalité et sa représentation puis la notion de ressemblance
  • Références artistiques: Calder, Pablo Picasso, Jeff Koons, Peter Callesen, Meret Oppenheim, Sipho Mabona, Gwenael Prost…

Assemblage et pliage puis tissage, nouage, broderie…

Deux propositions de séquences d’arts plastiques en cycle 3 autour du thème de l’animal à quatre pattes:

1 Pratiques de l’assemblage à partir de petits objets de récupération issus du quotidien :

2 Pratiques du pliage à partir du premier assemblage obtenu:

Quelques productions d’étudiant.e.s PE-M1, accompagnées de leur note d’intention :

Gif animé avec un graticiel GIMP d’une araignée à la toile envahissante. Vidéo d’ANNE stagiaire M2:

Variantes:

Ressources autour du « pliage comme méthode »: Georges Didi-Huberman dans « l’étoilement, conversation avec Hantaï  » éditions de minuit 1998. » Le genre de lieu qu’invente Simon Hantaï passe d’abord par un travail avec la toile: matériau tactile, outils d’empreintes et de modulations plutôt qu’écran de projection, support, voire l’organisme vivant du « pliage comme méthode ». La toile au travail est ici présentée comme une fable d’objets textiles – le filet, la maille, le tablier, la faille, la serpillière, le linceul etc – où se raconte l’accouchement du tableau, son entoilement jusqu’à l’étoilement généralisé qu’impose à nos regards, la peinture d’Hantaï.

Simon Hantaï Tabula, 1975 Acrylique sur toile 269 x 230 x 3,5 cm Acquisition 1997 – centre Georges Pompidou, Paris.

Lié, de 1951 à 1954, au mouvement surréaliste, Simon Hantaï s’engage ensuite dans une peinture gestuelle. C’est en 1960 qu’il adopte «le pliage comme méthode». Huit séries de peintures explorent jusqu’en 1982 autant de manières de plier la toile. Cessant d’être un écran de projection, la toile pliée est peinte «en aveugle» par l’artiste soucieux de mettre sa subjectivité à distance et ne se révèle à lui qu’au dépliage, dans le jeu du peint et du non-peint. La série «Tabula» comporte deux phases. La première (1974-1976), déployant une grille à la trame serrée; la seconde (1980-1982), qui voit le carré s’élargir et sa forme exploser. Abstraction pure, rigoureuse, minimaliste, la grande peinture au bleu sombre qu’est Tabula (1974) est toutefois habitée par le souvenir du motif à carreaux du tablier traditionnel hongrois que portait la mère du peintre.

Dans « vocabulaire des Arts plastiques du xx e siècle » de Jean-Yves Bosseur: Franck Stella à propos de Matisse: « Matisse ne tue jamais la surface…il y a la surface de la chose elle-même, la peinture, le fond, le support, la toile; et il y la peau, la véritable matérialité de la peinture… Dans les années 1910 Paul Klee utilise toutes sortes de supports (lin, jute , mousseline…). Les papiers déchirés de Jean Arp, découpés de Matisse, froissés de Jiri Kolar, pliés de Jean Degottex ou Hantaï, récupérés de Pierre Alechinsky, les affiches utilisés par les nouveaux réalistes ou Vostell.

Simon Hantaï:  » Le pliage ne procédait de rien. il fallait simplement se mettre dans l’état de ceux qui n’ont encore rien vu; se mettre dans la toile. On pouvait remplir la toile pliée sans savoir où était le bord. On ne sait plus alors où cela s’arrête. On pouvait même aller plus loin et peindre les yeux fermés. »

Jean Arp papiers déchirés 1932 – 14 x 14 cm – Centre Georges Pompidou

Jean Arp expérimente un mode de travail nouveau. Il interroge à nouveau, et avec le matériau le plus léger qui soit – le papier – les voies du hasard, de l’accidentel, qu’il avait explorées dans ses années Dada ( Collages et Constructions élémentaires « selon les lois du hasard » , 1915-1916), avec une première série de « papiers déchirés » réalisée en 1932. Le déchirement d’une feuille en multiples fragments aux contours irréguliers imprévisibles, leur dispersion aléatoire sur un fond de papier auquel ils sont ensuite collés relèvent pleinement d’une poétique du jeu : ce sont, pour reprendre les termes employés par Arp, des « poèmes sans mots » que ces compositions de particules, sortes de constellations biomorphiques aux configurations diverses. 

« Un artiste ne se plie pas à la réalité, il l’invente » E.E. Schmitt – la part de l’autre. « Je plie et ne romps pas » Jean de la Fontaine – le chêne et le roseau.

Publicité crée pour le groupe La POSTE en 2012

Série de pistes d’apprentissages à partir d’une simple feuille de papier, format A4,( 21×29,7 cm) de 80 grammes d’épaisseur:

  • Construire la structure/architecture la plus haute possible (avec rouleau de scotch comme moyen de fixation puis sans )
  • Construire un pont entre deux tables espacées de 40 cm pouvant supporter le poids d’un objet (playmobil…) avec une feuille de 30 cm.
  • Matérialiser une structure contenant beaucoup de vides, ou une tour aux mille fenêtres.
  • A partir d’une feuille pliée en deux comme base du travail, fabriquer une sculpture de papier qui s’intègre dans le vide laissé.
  • Fabriquer un paysage de papier blanc, en relief que l’on découvrira les yeux bandés.
  • Fabriquer un paysage en volume uniquement avec du kraft. support carré de 10×10 cm
  • Fabriquer un leporello (pli montagne, pli vallée) ou un petit livret, comme support d’écritures, de dessins, de frottages…
  • Fabriquer un livre pop-up, à partir d’une feuille pliée symétriquement puis ombrer les formes en relief obtenues.
  • A partir de papiers froissés créer une bestiole effrayante une créature hybride ou monstrueuse…
  • Réaliser un pliage à porter « prêt à porter » (filmer une mise en scène au format GIF)
  • Transformer votre support papier en feuille d’arbre avec ses nervures, en arbre avec ses racines, son tronc et ses branches, en algues ( voir les créations des frères Bretons, R et E Bouroullec – lien avec les formes organiques de la nature)
  • Créer un labyrinthe de papier ( s’inspirer du mythe de Dédale sur les traces de Minos, de Thésée aidé par le fil d’Ariane pour tuer le minotaure, d’Icare, fils de Dédale…)
  • A partir d’un rouleau de papier toilette, modeler une tête, un totem expressif ( carton à humidifier ou non).
  • Notions travaillées: forme (ouverte, fermée, structure )- espace – corps (gestes) -matériau ( textures, peaux, enveloppes)
  • Références artistiques: L De Vinci (codex), Pablo Picasso (nm aux papillons), Calder (mobiles), Eva jospin (forêt), Sipho Mabona ( origami animal), Peter Callesen (pap ier plié) Joan Fontcuberta, Thomas Grunfeld, Panamarenko, Hubert Duprat (cocons, larves) Guiseppe Penone ( être fleuve), Andy Goldsworthy, Celeste Boursier-Mougeot (mandarins sur Gibson), le cabinet de curiosités » curios mirabilia » du chateau d’Oiron.
Sapho Mabona – origami rhinocéros

« La main pense et suit la pensée de la matière » Constantin Brancusi 1921

Atelier du jour: : le monde du vivant ou les formes de la nature. Elément de base: un module de papier. Deux opérations plastiques: envelopper/développer. Supports: murs. Matériau: rouleau de scotch de masquage.

Gilles Deleuze – Le pli, Leibniz et la baroque – 1988: Il compare l’architecture au pli :  » Depuis longtemps il y a des lieux où ce qui est à voir est au-dedans -cellule, sacristi, crypte, église, théâtre, cabinet de lectures, d’estampes ». Deleuze prends aussi la forme du labyrinthe comme figure du pli: « Le trait du Baroque c’et le pli qui va à l’infini, pli sur pli, pli selon pli, courbes et contre-courbes ». Enfin il définit la philosophie comme l’art de se connaître soi-même – apprendre à penser – faire comme si rien n’allait de soi – s’étonner, s’étonner que l’étant est  » Il compare l’art et la philosophie: « L’art ne pense pas moins que la philosophie mais il pense par affects et percepts – les plis de l’âme et les replis de la matière: « https://www.sam-network.org/video/le-point-de-vue-le-pli-leibniz-et-le-baroque

Dans les années 1960, des artistes féministes se sont emparées des travaux d’aiguille et ont utilisé la broderie dans leurs oeuvres. Elles ont ainsi permis à cette technique de ne plus être considérée comme un loisir essentiellement féminin et de quitter le domaine artisanal.

De manière académique ou avec une entière liberté, les brodeurs contemporains rencontrés par Charlotte Vannier se saisissent de toutes sortes de supports (toile de coton, photographies, plastique, aliments, grillages) pour réaliser des oeuvres miniatures, colossales ou monochromes ou bigarrées, graphiques, abstraites ou figuratives, délicates ou brutales.

De fil en aiguille présente le parcours de 82 artistes de toutes générations et de tous continents, leurs influences, les défis techniques auxquels ils se confrontent et le message qu’ils souhaitent transmettre à travers leurs oeuvres

Consulter les exercices de problématisation autour de l’assemblage, sur le blog:

http://blog.inspe-bretagne.fr/arts-plastiques-m1m2/?p=80665

O Soleil !

« O Soleil ! Toi sans qui les choses Ne seraient pas ce qu’elles sont. » Edmond Rostand

Charlotte PERSONNETTAZ, Margaux JEAN, Audrey MOISSET

Notions abordées : Lumière et matière

Questions d’apprentissages :

  • Comment l’ombre et la lumière peuvent-ils être des outils permettant de créer des illusions?
  • Comment changer la perception des objets grâce à l’ombre et la lumière ?

Luc Borthayre, Milène Goulet, Maxime Moilou

Questionnement : Que dit un objet de son utilisateur ? Que dit-il de ses caractéristiques physiques ?

Louise Nevelson, Black Cryptic XVI, 1984, Peinture noire sur bois, 12,7 x 12 x 5 cm
Louise Nevelson, Black Cryptic XVI, 1984, Peinture noire sur bois, 12,7 x 12 x 5 cm

Incitation : Vous êtes tombés par hasard sur un objet étrange.

Consigne : Il s’agit d’un assemblage d’éléments peints. Réfléchir à l’utilisation et à l’origine de cet objet, puis le fabriquer.

Contrainte : Les caractéristiques physiques du propriétaire doivent transparaître au travers de l’objet, sans que l’extraterrestre ne soit représenté.

Cette séquence destinée au cycle 4 (4e et 3e) questionne des notions comme la matière, la forme et la couleur.

Lien vers le .pdf de la séquence : Situation d’enseignement – Luc Borthayre, Milène Goulet, Maxime Moilou.

Marie Deschamps -Julie Joffre- Amera Le Luhandre Atelier volume

Notre travail porte sur la mise en regard des objets banals et du quotidien ainsi que leur détournement.

Les objets ont dès le départ appartenu à une « portion » de la réalité. Nous avons l’habitude de leur attribuer une fonction et une place particulière dans la vie quotidienne. Nous avons alors décidé de les détourner afin de les revaloriser ou les questionner.

Atelier Volume Marie Julie Amera