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MON PAPIER BLANC DEVIENT PAYSAGE ! – Lina SHIMANO BARDAI
Séance réalisée dans le cadre du stage de pratique accompagnée (janvier 2021)
Blog d' Arts Plastiques – Master MEEF 1er et second degré INSPE de Bretagne
Evaluation continue des Masters d'enseignement et mutualisation de pistes d'apprentissages, d'ateliers artistiques, de ressources en Arts plastiques.
ressources, glossaires, dossiers pour enseigner les arts visuels
Un aperçu de la couleur au xxe siècle,
en arts visuels, au cinéma , dans la littérature de jeunesse, en architecture …
de l’optique à la physique en passant par l’art: couleur dans l’art du XXè s
Consulter les définitions du temps et de l’espace dans l’incontournable dictionnaire de Jean-Yves BOSSEUR « vocabulaire des arts plastiques » empruntable à la BU de l’INSPE, ainsi que dans le dictionnaire d’esthétique d’Etienne SOURIAU. Emprunter le manuel d’arts plastiques « arts visuels et temps » Sceren édition.
Bonnes lectures à vous Pascal BERTRAND
1: Après avoir collectionné de petits matériaux et d’objets de récupération, vous construirez un volume représentant un petit animal à quatre pattes.
Il devra être reconnaissable, tenir debout et dans le creux de votre main !
Traces écrites (institutionnalisation des savoirs): Quel animal avez-vous représenté ? Avec quels matériaux, quels gestes, à partir de quelle forme ?
Dessiner le volume obtenu (croquis, schéma légendé, plan …)
2: Votre petit animal à quatre pattes qui tient debout dans le creux de la main a un frère jumeau. Il lui ressemble comme deux gouttes d’eau mais il sera tout blanc et en papier !
Compétences travaillées:
Voici une liste d’opérations plastiques possibles sur des images :
Quelques pistes de travail sur des image fixes:
Voici un moyen mnémotechnique pour vous souvenir des neufs notions principales enseignées en Arts Plastiques: « C MOTS CLEF « = Corps Matière Outils Temps Support Couleur Lumière Espace Forme.
Les éléments du langage plastique (depuis le site Eduscol) – lexique pour les Arts Plastiques du cycle 2 au cycle 4(ci-après):
Elements_du_langage_plastique-lexique eduscol annoté
Les constituants plastiques:
Et enfin le SMOG, autre moyen mnémotechnique pour définir les Supports – Médiums/matériaux/moyens – Outils et Gestes en situation de pratique plastique:
Faîtes-en bon usage
Pascal Bertrand
Deux propositions de séquences d’arts plastiques en cycle 3 autour du thème de l’animal à quatre pattes:
1 Pratiques de l’assemblage à partir de petits objets de récupération issus du quotidien :
2 Pratiques du pliage à partir du premier assemblage obtenu:
Quelques productions d’étudiant.e.s PE-M1, accompagnées de leur note d’intention :
Gif animé avec un graticiel GIMP d’une araignée à la toile envahissante. Vidéo d’ANNE stagiaire M2:
Variantes:
Ressources autour du « pliage comme méthode »: Georges Didi-Huberman dans « l’étoilement, conversation avec Hantaï » éditions de minuit 1998. » Le genre de lieu qu’invente Simon Hantaï passe d’abord par un travail avec la toile: matériau tactile, outils d’empreintes et de modulations plutôt qu’écran de projection, support, voire l’organisme vivant du « pliage comme méthode ». La toile au travail est ici présentée comme une fable d’objets textiles – le filet, la maille, le tablier, la faille, la serpillière, le linceul etc – où se raconte l’accouchement du tableau, son entoilement jusqu’à l’étoilement généralisé qu’impose à nos regards, la peinture d’Hantaï.
Lié, de 1951 à 1954, au mouvement surréaliste, Simon Hantaï s’engage ensuite dans une peinture gestuelle. C’est en 1960 qu’il adopte «le pliage comme méthode». Huit séries de peintures explorent jusqu’en 1982 autant de manières de plier la toile. Cessant d’être un écran de projection, la toile pliée est peinte «en aveugle» par l’artiste soucieux de mettre sa subjectivité à distance et ne se révèle à lui qu’au dépliage, dans le jeu du peint et du non-peint. La série «Tabula» comporte deux phases. La première (1974-1976), déployant une grille à la trame serrée; la seconde (1980-1982), qui voit le carré s’élargir et sa forme exploser. Abstraction pure, rigoureuse, minimaliste, la grande peinture au bleu sombre qu’est Tabula (1974) est toutefois habitée par le souvenir du motif à carreaux du tablier traditionnel hongrois que portait la mère du peintre.
Dans « vocabulaire des Arts plastiques du xx e siècle » de Jean-Yves Bosseur: Franck Stella à propos de Matisse: « Matisse ne tue jamais la surface…il y a la surface de la chose elle-même, la peinture, le fond, le support, la toile; et il y la peau, la véritable matérialité de la peinture… Dans les années 1910 Paul Klee utilise toutes sortes de supports (lin, jute , mousseline…). Les papiers déchirés de Jean Arp, découpés de Matisse, froissés de Jiri Kolar, pliés de Jean Degottex ou Hantaï, récupérés de Pierre Alechinsky, les affiches utilisés par les nouveaux réalistes ou Vostell.
Simon Hantaï: » Le pliage ne procédait de rien. il fallait simplement se mettre dans l’état de ceux qui n’ont encore rien vu; se mettre dans la toile. On pouvait remplir la toile pliée sans savoir où était le bord. On ne sait plus alors où cela s’arrête. On pouvait même aller plus loin et peindre les yeux fermés. »
Jean Arp expérimente un mode de travail nouveau. Il interroge à nouveau, et avec le matériau le plus léger qui soit – le papier – les voies du hasard, de l’accidentel, qu’il avait explorées dans ses années Dada ( Collages et Constructions élémentaires « selon les lois du hasard » , 1915-1916), avec une première série de « papiers déchirés » réalisée en 1932. Le déchirement d’une feuille en multiples fragments aux contours irréguliers imprévisibles, leur dispersion aléatoire sur un fond de papier auquel ils sont ensuite collés relèvent pleinement d’une poétique du jeu : ce sont, pour reprendre les termes employés par Arp, des « poèmes sans mots » que ces compositions de particules, sortes de constellations biomorphiques aux configurations diverses.
« Un artiste ne se plie pas à la réalité, il l’invente » E.E. Schmitt – la part de l’autre. « Je plie et ne romps pas » Jean de la Fontaine – le chêne et le roseau.
Série de pistes d’apprentissages à partir d’une simple feuille de papier, format A4,( 21×29,7 cm) de 80 grammes d’épaisseur:
Atelier du jour: : le monde du vivant ou les formes de la nature. Elément de base: un module de papier. Deux opérations plastiques: envelopper/développer. Supports: murs. Matériau: rouleau de scotch de masquage.
Gilles Deleuze – Le pli, Leibniz et la baroque – 1988: Il compare l’architecture au pli : » Depuis longtemps il y a des lieux où ce qui est à voir est au-dedans -cellule, sacristi, crypte, église, théâtre, cabinet de lectures, d’estampes ». Deleuze prends aussi la forme du labyrinthe comme figure du pli: « Le trait du Baroque c’et le pli qui va à l’infini, pli sur pli, pli selon pli, courbes et contre-courbes ». Enfin il définit la philosophie comme l’art de se connaître soi-même – apprendre à penser – faire comme si rien n’allait de soi – s’étonner, s’étonner que l’étant est » Il compare l’art et la philosophie: « L’art ne pense pas moins que la philosophie mais il pense par affects et percepts – les plis de l’âme et les replis de la matière: « https://www.sam-network.org/video/le-point-de-vue-le-pli-leibniz-et-le-baroque
Dans les années 1960, des artistes féministes se sont emparées des travaux d’aiguille et ont utilisé la broderie dans leurs oeuvres. Elles ont ainsi permis à cette technique de ne plus être considérée comme un loisir essentiellement féminin et de quitter le domaine artisanal.
De manière académique ou avec une entière liberté, les brodeurs contemporains rencontrés par Charlotte Vannier se saisissent de toutes sortes de supports (toile de coton, photographies, plastique, aliments, grillages) pour réaliser des oeuvres miniatures, colossales ou monochromes ou bigarrées, graphiques, abstraites ou figuratives, délicates ou brutales.
De fil en aiguille présente le parcours de 82 artistes de toutes générations et de tous continents, leurs influences, les défis techniques auxquels ils se confrontent et le message qu’ils souhaitent transmettre à travers leurs oeuvres
Consulter les exercices de problématisation autour de l’assemblage, sur le blog:
Pour résumer, voici deux fiches qui synthétisent les différentes postures des élèves et celles des enseignants:
« Philosophe et écrivain, Charles Pépin nous apprend à voir autour de nous pour aller à la rencontre de soi. A la quête du beau, nous préférons en général, la quête de la réussite, du pouvoir, du bonheur, du plaisir, de l’amitié ou de l’amour. Pourtant le plaisir que la beauté nous donne n’est jamais superficiel: elle nous aide à mieux nous connaître, à oser être ce que nous sommes, à accueillir le mystère de l’existence. La beauté est plus qu’un spectacle: elle nous aide à vivre plus intensément. Voilà la force de la beauté: elle nous raconte que nous pouvons habiter le monde.
Le mystère souvent nous effraie. Nous avons peur de ce que nous ne comprenons pas. La beauté, elle, nous propose une expérience heureuse du mystère. Elle nous apprend à aimer ce que nous ne comprenons pas. Il y a tant de choses en effet que nous ne supportons pas de ne pas comprendre ( les jugements négatifs, l’indifférence d’un être, la répétition des mêmes erreurs, les dysfonctionnements de la technologie… ). Probablement est-il dans notre nature de chercher le pourquoi des choses, et dans l’esprit de notre temps de vouloir tout comprendre, pour ne pas dire tout expliquer.
C’est l’idéologie cognitiviste ( ensemble des processus mentaux qui se rapporte à la connaissance) qui l’emporte aujourd’hui: assise sur les développements des neurosciences, elle réduit souvent les secrets du psychisme humain à des processus physico-chimiques. Parmi les thérapeutes les plus écoutés sont désormais les psy-comportementalistes, qui ambitionnent de régler nos souffrances en les classant dans une dizaine de « grands types psychologiques ». Ce triomphe s’inscrit dans le fil logique d’une histoire de l’Occident marquée par des siècles de progrès de la raison, de la science et de la technique. Mais il porte en lui l’idée, très dangereuse, que tout serait explicable, voire que tout, un jour, sera expliqué.
Il faut se méfier des effets pervers de ce progrès : si le désir de comprendre élève l’homme, l’obsession de tout expliquer risque de le rabaisser. Pire, de lui interdire le bonheur. Car tout n’est pas explicable. La beauté, elle, est capable de nous le souffler en une seule seconde, en un seul instant d’émotion esthétique. »
Ci-dessous un aperçu de quelques pages:
https://www.google.fr/books/edition/Quand_la_Beaut%C3%A9_nous_sauve/F_itNtuIX-wC?hl=fr&gbpv=1
et quelques extraits choisis:
Comment la fiction nous permet-elle de comprendre et de mieux appréhender le réel ? A la croisée des programmes de Français et d’Arts plastiques en cycle 3 et 4
Consultez également l’excellente bande dessinée du dessinateur Jul et du philosophe Charles Pépin intitulée « 50 nuance de grecs », empruntable à la BU de Rennes.
Exploration de contes, de légendes et mythologies (au programme d’histoire et de français au cycle 3) – éditions Gallimard et sur Arte:https://www.arte.tv/fr/videos/RC-017955/les-grands-mythes-l-iliade-et-l-odyssee/.
Les listes d’ouvrages dans les programmes de français au collège :
Présentation de l’entrée: regarder le monde, inventer des mondes en cycle 4; https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Regarder_le_monde/48/4/RA16_C4_FRA_3_presentation_cycle_555484.pdf
Thèmes abordés dans le programme de Français, du cycle 3 au cycle 4:
En 6ème: résister au plus fort – les monstres au limite de l’humain – création poétique et récit de création. En 5ème: le voyage et l’aventure – imaginer des univers nouveaux – avec autrui – Héros. En 4ème: Dire l’amour – individu et sociétés – la fiction pour interroger le réel. En 3ème: se raconter, se présenter – Dénoncer les travers de la société – vision poétique du monde
Quelques rappels essentiels pour aborder les spécificités d’une oeuvre d’art.
Analyser et rencontrer une oeuvre d’art, un artiste
Analyser et rencontrer une oeuvre d’art, un artiste
Quelques pistes d’apprentissages à exploiter en présence, physique, d’une oeuvre d’art, lors d’une visite d’une institution culturelle (galerie, musée):Pistes péda au musee- analyser une oeuvre – Copie
Enjeux pédagogiques pour les élèves, à établir un musée personnel, une collection ou, pour l’enseignant, un musée de classe:MUSEE de classe MUSEE perso
COLLECTION – Intérêts dida et péda
Sur les outils et matériaux plastiques, iconiques et linguistiques pour analyser une image fixe:Analyse de l’image fixe – outils plastiques-iconiques-linguistiques
Pour vos élèves: Analyse image
Comme pense-bête: SMOG
Par une approche philosophique du statut des images: