Blanc Alice – Bodros Samantha – Bouédec Gwenn – M1 – TP1 – Saint-Brieuc

Projet final – Powerpoint

Histoire fil – pour accompagner le powerpoint

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Proposition de pratiques artistiques – Gwenn Bouédec

Proposition de pratique artistique – Samantha Bodros

THEME GENERAL : OBJET, ESPACE, MOUVEMENT

Le point de départ : travail sur la matière au CAUE

Au CAUE, nous avons eu à travailler avec une pelote de fil. Nous devions l’intégrer dans le paysage et prendre des photos, faire un travail sur la matière. Nous sommes parties de la pelote elle-même, de ce qu’elle est et de ce qu’on en fait normalement… et nous avons pris le parti de la dérouler au fur et à mesure et de créer des œuvres en l’intégrant dans le paysage urbain, une sorte d’urban art. Nous avons associé la ficelle avec des éléments du paysage. Elle a traversé des passages piétons, est montée dans les arbres, a descendu des marches, s’est lovée entre des tendeurs, a rencontré un chien, des gens…

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Nous avons inventé et raconté la vie d’une pelote, nous avons donné vie à la matière. D’un objet quelconque nous en avons fait : « La Pelote». A la fin, lorsque tout le fil a été déroulé, nous avons pris une photo de La Pelote finissant dans une poubelle . A ce moment, nous avons vu une statue en granit d’une femme en costume traditionnel. Il s’agissait d’un monument aux morts du jardin des promenades. Nous avons « rembobiné » une partie de La Pelote et l’avons placé dans ses mains… La visage de la statue dégageait une douce piété et c’était comme si un ange offrait une nouvelle vie à La Pelote en la rembobinant… Un renouveau.

Référence : Land Art, tendance de l’art contemporain apparue aux Etats-Unis vers 1967 caractérisée par un travail dans et sur la nature (Michael Heizer, Robert Smithson, Walter de Maria, Richard Long, Hamish Fulton).

Hamish-Fulton-From-point-to-walkingCinq nœuds pour cinq jours de marche (Hamish Fulton)


2ème temps : Développez des projets de pratique plastique

Nous avons décidé de poursuivre le travail entamé au CAUE et de travailler sur le fil dans le cadre du TP volume objet. Nous nous sommes inspirées dans un premier temps de la citation d’Alberto Giacometti « Tout tient à un fil, on est toujours en péril ».

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Nous nous sommes inspirées de ses œuvres, notamment de L’Homme qui marche, mais en gardant la contrainte du fil : fil de fer, fil de cuivre, grillage, maille… pour créer des sculptures de personnages un peu spectraux. Chacune de nous a produit deux personnages.

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L’Homme qui marche (Giacometti)

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Joséphine Baker N (Alexander Calder)

Références : Alberto Giacometti, Alexander Calder (sculptures et portraits en fil de fer).

3ème temps : Créer une œuvre unique

Nous nous sommes interrogées sur la manière dont nous pouvions articuler le travail au CAUE, la vie d’une Pelote et les sculptures créées en gardant toujours cette contrainte, ce lien, le fil. Mais plus le fil en tant que matière plastique, plutôt le fil en tant que matière sonore/intellectuelle… à savoir les expressions autour du fil et les références mythologiques au fil.

Nous avons d’abord sélectionné les photos sur la pelote les plus intéressantes. Puis, nous avons mis en scène les sculptures que nous avions réalisées pour créer une histoire autour du fil.

Deux personnages ont été placés dans un théâtre d’ombre et nous avons pris une série de photo et jouant avec les ombres. Ces jeux d’ombre nous ont servi à figurer un combat entre Thésée et le Minotaure. Sans bouger les statuettes mais en jouant uniquement avec les ombres. Les quatre autres personnages sont devenues des mannequins de fil de fer défilant à la « fashion fil week » (voir plus haut, et diaporama final).

Références : Christian Boltanski, Théâtre d’Ombres ; certaines scènes de Calacas, le dernier spectacle du Théâtre Zingaro, créé par Bartabas (un jeu avec les ombres et les lumières, autour de figures squelettiques inspirées du culte de la mort au Mexique), qui affirme : « Mon travail est assez proche des arts plastiques, je compose mon spectacle comme un tableau ».

boltanskiLe Théâtre d’ombres (Christian Boltanski)

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Calacas, création de Bartabas pour le théâtre équestre Zingaro


Afin de créer notre fiction, nous nous sommes inspirées des fileuses dans la mythologie :

  • Les Parques ou Moires : les divinités du destin implacable. Ce sont les fileuses qui mesurent et tranchent le fil du destin. Elles sont trois, Clotho, Lachesis et Atropos, trois femmes aux trois âges de la vie : celle qui fabrique le fil, celle qui le déroule et celle qui le coupe. Ce mythe fait référence au cordon ombilical et à l’image de la mère qui met au monde un enfant et qui part la même le condamne à mourir, puisque la mort est inévitable.

  • Pénélope, l’épouse fidèle d’Ulysse, qui par sa beauté avait attiré à Itaque 108 prétendants. En l’absence d’Ulysse et pour tromper ses prétendants, elle défaisait chaque nuit le travail de tapisserie qu’elle avait effectué dans la journée. En effet, elle avait promis que ce serait seulement lorsque ce linceul destiné à son beau-père Laerte serait achevé qu’elle serait prête à se remarier.

  • Ariane, fille de Minos, le maître du labyrinthe. Séduite par Thésée, elle l’aide à s’échapper du labyrinthe contre la promesse de l’épouser. Elle lui fournit un fil qu’il dévide derrière lui afin de retrouver son chemin. Mais après avoir tué le minautore, le héros l’abandonne sur l’île de Naxos. On lui prête trois destins différents à partir de ce moment de l’histoire : soit elle meurt de chagrin, soit elle quitte l’île avec Poséidon , soit elle est tué par une flèche d’Artémis sur ordre de Poséidon puis ressuscité par Zeus qui la rend immortelle. Elle épouse Dionysos et devient déesse de la végétation.

  • Arachné : c’était une mortelle qui excellait dans l’art du tissage. Orgueilleuse elle se serait vantée d’être la meilleure tisseuse au monde, meilleure même qu’Athéna. Il y eu un concours que la jeune femme remporta. Elle avait choisi de représenter sur une tapisserie les amours adultères de Zeus et ses métamorphoses. De rage, la déesse déchira l’ouvrage et frappa Arachne. Celle-ci humiliée parti se pendre. La déesse la ressuscita et la transforma en araignée  : « Vis mais reste suspendue misérable ! Si tu prétends être si douée pour le tissage, tu tisseras toute ta vie »

Nous nous sommes réapproprié les personnages mythologiques pour les intégrer dans notre histoire, une histoire réalisée avec des expressions sur le fil. Cette histoire est venue illustrer un diaporama réalisé à partir des photos sur la vie d’une pelote et des photos des statuettes mises en scène.

Afin de compléter notre diaporama, nous avons également inséré une œuvre d’art classique : Vénus et l’Amour découverts par un satyre, du Corrège. A l’occasion de ce travail, nous avons pu découvrir ou redécouvrir  plusieurs autres œuvres classiques, traitant de thèmes mythologiques, et notamment des quatre fileuses mentionnées dans notre histoire : Les Parques filant la destinée de Marie de Médicis, de Rubens ; Les Trois Parques, de Bernardo Strozzi ; Les Fileuses ou La légende d’Arachné, de Diego Vélasquez…

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Vénus et l’Amour découverts par un satyre (Le Corrège)

Rubens_Les_ParquesLes Parques filant la destinée de Marie de Médicis (Pierre Paul Rubens)

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Les Trois Parques (Bernardo Strozzi)

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Les Fileuses ou La légende d’Arachné (Diego Vélasquez)

Enfin, nous avons terminé notre diaporama avec une photo de la fusée Arianne à qui nous avons rajouté des moustaches et la mention « L.H.O.O.Q », clin d’œil à Marcel Duchamp. En effet, Duchamp est un des principaux piliers du dadaïsme, mouvement d’avant-garde regroupant des artistes extravagants et décalés. Ils affichaient un certain mépris pour les codes établis. Ils ont bousculé l’art en instituant un principe unique, la liberté : liberté artistique, liberté d’expression, liberté dans le choix des matériaux. Leur but était de provoquer le spectateur et ainsi le faire réfléchir sur ce qu’était l’art et comment l’ont voyait l’art dans la société.

L.H.O.O.Q

Notre production est donc une sorte de tissage fait de plusieurs fils… Des fils physiques de laine, de fer, de cuivre… Des mots de fils… Des histoires de filleuses… C’est également un métissage parce que c’est la réunion de trois visions différentes qui n’en forme plus qu’une et parce qu’on utilise dans notre œuvre des toiles de maîtres en les intégrant au même rang que nos propres productions mais sans les rabaisser pour autant.

Par cette production nous avons voulu montrer que l’art est un tout, que l’art est à tous !

Une réflexion sur « Blanc Alice – Bodros Samantha – Bouédec Gwenn – M1 – TP1 – Saint-Brieuc »

  1. Un trio cousu de fils d’or…
    Les articles personnels satisfaisant.

    L’investissement de Gwenn au sein de cellulart est manifeste!
    Pascal B

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