DAUTRICHE Isabeau, M1, TD1, Gr1, Puzzle(s), TP « objet »

Je présente ici mon travail effectué dans le cadre du TP sur l’objet. J’ai mêlé les contraintes « Un objet qui sort du support » et « un objet haut en relief ».

Puzzle(s)
Puzzle(s)
Puzzle(s) - détail
Puzzle(s) – détail

Démarche :

En premier lieu, je me suis questionnée sur l’objet à représenter et ai opté pour une pièce de puzzle. La contrainte voulant que l’objet représenté fasse partie de l’oeuvre finale, la pièce de puzzle m’a paru permettre une grande variété d’articulations. Le puzzle est pour moi un assemblage de multiples morceaux qui seuls ne représentent rien de concret mais qui assemblés forme un ensemble représentatif d’une image. J’ai voulu créer un support pour suspendre la pièce et donner de la hauteur à ma production.

A partir d’un support en polystyrène, j’ai découpé un cadre en forme de pièce de puzzle dans du carton. Pour faire tenir l’ensemble, j’ai fixé le cadre sur des baguettes de bois plantées dans le support. J’ai ensuite percé la pièce à deux extrémités, fais passer un fil de fer et suspendu l’objet. A ce moment du processus, je ne savais pas encore comment est-ce que j’allais le représenter . Ce n’est qu’une fois le montage terminé que je me suis rendue compte, en le déplaçant, que les changements de lumière créaient eux-mêmes différentes représentations. J’ai donc joué avec différentes sources de lumière (naturelle, lampe de poche, néons, …) et j’ai crayonné  les ombres projetées sur une feuille de papier blanche. Dans le détail, une de mes esquisses est tremblante, comme floue. Elle illustre le fait que la lumière peut être en mouvement, qu’elle n’est pas figée. Elle a été réalisée avec une lampe de poche, les tremblements de ma main pendant que je traçais m’ont empêchée de produire une forme fermée. L’idée de la représentation à partir d’épingles m’est venue en voyant les ombres « en étoile » autour des pieds du support. J’ai donc placé une aiguille à tous les angles de l’ombre de la pièce et ai représenté ces ombres en étoile.

Parallèle artistique :

L’artiste dont j’ai choisi de parler est Hans-Peter Feldmann, et plus particulièrement de son oeuvre « Shadowplay » (« Schattenspiel » en allemand).

"Schattenspiel" H-P Feldmann
« Schattenspiel » H-P Feldmann
"Schattenspiel" H-P Feldmann détail
« Schattenspiel » H-P Feldmann détail

http://www.303gallery.com/artists/hans-peter_feldmann/index.php?exhid=73&p=images

Hans-Peter Feldmann est un artiste allemand figure de l’art conceptuel né en 1941,. A la fin des années soixante, il débute sa carrière par la production de livres d’art. Il collecte et organise différentes représentations (photographies, objets, coupures de presse, publicités, …) et les organisent en séries. En  1980, après une exposition à succès, il décide d’interrompre ses activités en réaction à la marchandisation de l’art qu’il rejette. Par ailleurs il ne signe pas ses oeuvres et ne  limite pas leur nombre d’éditions.  Il continue à réaliser des livres et des photographies mais pour lui-même. Il a fallu attendre 10 ans pour qu’il accepte d’exposer à nouveau. Il est notamment connu pour ses séries  photographiques comme « 100 years » (101 portraits photographiques de personnes de 8 mois à 100 ans).

Son oeuvre « Schattenspiel » (2002-2009) a évolué au cours du temps selon la volonté de l’artiste et  les expositions auxquelles il a participé. C’est une table de 12 x 8m (d’un ou plusieurs blocs) placée dans une salle sombre aux murs peints en noir ou en gris foncé. Sur la place sont placés 8 plateaux tournants. Sur chaque plateau sont placés des objets collectés par l’artiste. Huit boîtes cylindriques diffusent la lumière. . L’oeuvre repose sur les ombres projetées en mouvement constant. De plus, H-P Feldmann en fait une oeuvre évolutive : pour une exposition au centre G. Pompidou en 2011, il a utilisé des figurines en lien avec Paris (Tour Eiffel, grands monuments parisiens, …)

Mon travail se rapproche de celui de Feldmann par le jeu des ombres et par le fait qu’il soit non figé. Bien que j’ai représenté certaines ombres, la lumière en crée perpétuellement de nouvelles et le lieu où il est placé en change l’image. De plus, les jeux d’échelle des ombres par rapport à la distance entre l’objet et la source de lumière sont présents dans son oeuvre et dans ma production (grandes et petites ombres). De même, les objets dont l’ombre se projette font partie intégrante du « Schattenspiel », comme ma pièce de puzzle. Une différence majeur est que Feldmann ne fixe rien (d’ailleurs, il lui arrive souvent de ne pas conserver ses oeuvres) et fait évoluer continuellement son oeuvre.

(accord pour le super blog)

3 réflexions sur « DAUTRICHE Isabeau, M1, TD1, Gr1, Puzzle(s), TP « objet » »

  1. Le parallèle entre ton travail plastique et l’univers de Feldman est encore plus pertinent que celui de Boltanski par exemple ou encore tim Noble.
    Ton active implication au sein de cellulart est par ailleurs réjouissante.
    pascal bertrand

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