La vague… Olivier BERTRAND TP1

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I. Démarche

Lors des TP auxquels j’ai pu participer, j’ai expérimenté de nombreuses techniques, et découvert des dimensions de la pratique plastique qui m’était inconnues. Cependant, devant la difficulté pour moi d’entrer dans la pratique plastique, j’entamais, j’expérimentais beaucoup de choses sans toutefois être capable d’engager ma pratique à son terme dans l’une ou l’autre des directions choisies.

Après la découverte, lors de l’avant dernier TP, de l’encre de chine, l’idée a germé dans mon esprit de l’utiliser afin d’exprimer mes sensations et mon ressenti en rapport à la pratique des arts visuels. En effet, pour ma part la pratique des arts plastiques était une source d’angoisse. Angoisse devant la feuille blanche, angoisse sur les techniques à utiliser, angoisse pour savoir comment commencer, pour savoir comment m’engager dans la pratique.

Dès lors, j’ai exprimé cette « vague » de stress, d’angoisse, cette émotion négative afin de l’exprimer sur la feuille blanche. Dans un premier cette vague était grossière, j’ai utilisé un chiffon que j’ai imbibé d’encre de chine noire. Puis j’ai essayé en utilisant l’eau, et en trempant puis en essorant le chiffon au-dessus de la feuille. Mon intention de représenter une vague fut quelque peu infructueuse. Je ne parvenais toujours pas à vouloir donner, j’ai alors utilisé le chiffon comme un pinceau afin de donner l’aspect d’une vague noIMG_20141215_153553ire correspondant à mon état d’esprit avant d’entrer dans ma pratique plastique.

Ensuite, toujours avec le chiffon, j’ai tenté de l’utiliser comme un pinceau en utilisant uniquement un coin, en le pliant puis en le réduisant en une simple mèche imbibée d’encre de chine. J’ai utilisé ensuite de l’encre de couleur rouge et tenté de mélanger les encres rouge et noire pour obtenir une couleur ressemblant à l’aurore. Cette couleur est censée représenter ma naissance, ou renaissance vis-à-vis des pratiques plastiques.

IMG_20141215_153606Après avoir utilisé le chiffon, j’ai eu envie d’utiliser d’autres instruments de la vie quotidienne. J’ai alors détourné, et imaginé comment je pourrais utiliser une brosse à dent autrement qu’un substitut de pinceau. Ainsi après avoir trempée la brosse à dent dans l’encre rouge, j’ai frotté les poils de la brosse à l’aide de mon pouce au-dessus de la feuille pour donner une illusion de pluie rouge s’abattant sur la feuille. Par la suite, j’ai utilisé une baguette que j’ai trempé dans l’encre rouge puis secoué au–dessus de la feuille, j’ai obtenu de grosse goutte que j’ai étalé sous forme d’étoile rouge du bout de la baguette afin de représenter et d’illustrer que ma dimension obscure de l’art commençait à s’éclaircir.

IMG_20141215_153619Dans un second temps, j’ai continué d’explorer cette feuille blanche avec l’aide de l’encre de chine. J’ai d’abord utilisé le pinceau, en continuant de représenter cette vague d’angoisse, qui s’estompait peu à peu en moi au fur et à mesure que je m’engageais dans la pratique plastique.
Mais le résultat, avec le pinceau ne me satisfaisant guère, j’ai voulu, montrer et expérimenter un trait plus fin, et toujours en détournant des objets de la vie quotidienne, j’ai d’abord utilisé une paille. Cette paille que je plongeais dans l’encre, puis dans laquelle je soufflais au-dessus de la feuille, toujours dans le but de représenter une vague. Cependant par cette technique, je ne parvenais pas à maitriser ce que je souhaitais illustrer.

Enfin, pour obtenir un trait plus fin, j’ai utilisé des cures dents, et un bambou taillé en pointe. J’ai continué de représenter des formes ondulées ressemblant à une vague, mais cette vague n’était plus d’angoisse, mais plutôt celle de la satisfaction d’être parvenu à un résultat certes modeste, mais un résultat plastique dont je ne me sentais pas capable au début. J’ai également tenté de jouer sur les couleurs afin de montrer mon « changement d’état », mon évolution de l’obscurité vers une forme de lumière. J’ai aussi joué sur l’intensité des couleurs en utilisant plus ou moins d’eau pour diluer la couleur de l’encre sur le papier.
Donc pour conclure, ce travail peut être inséré dans la thématique du TP choisi Dessin-corps geste. Et ce travail, m’a permis de me poser la question de savoir comment exprimer une émotion, un ressenti sur une feuille blanche. Je me suis également interrogé sur comment utiliser d’autres objet que le pinceau pour représenter et illustrer.IMG_20141218_133206

 

 

 

 

II. Références artistiques
Suite à mon travail, j’ai recherché des références d’artistes me permettant de mettre en lien mon travail et ma pratique plastique.
Spontanément Hokusaï est le premier nom qui m’est venu en tête, avec sa célèbre grande vague de Kangawa (1831) est la première des 46 estampes composant les Trente-six vues du mont Fuji, l’une des œuvres majeures d’Hokusai. Elle est actuellement exposée au Grand palais à Paris dans le cadre d’une exposition sur les œuvres d’Hokusaï.

Hokusaï

Puis j’ai découvert une œuvre de Camille Claudel. Un bronze nommé la vague ou les baigneuses fortement inspiré du travail d’Hokusaï. Cette œuvre est présente au musée Rodin.

Camille Clauel la vague

http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/la-vague-ou-les-baigneuses
Enfin, la question de savoir comment inclure ces œuvres dans le cadre d’une démarche de production plastique avec des élèves.

Proposition de mise en place didactique:
Cycle envisagé : Cycle 3
Classes envisagées : CE2 ; CM1 ; CM2.
Ce que disent les programmes 2008 :
Arts visuels
Conjuguant pratiques diversifiées et fréquentation d’œuvres de plus en plus complexes et variées, l’enseignement des arts visuels (arts plastiques, cinéma, photographie, design, arts numériques) approfondit le programme commencé en cycle 2. Cet enseignement favorise l’expression et la création. Il conduit à l’acquisition de savoirs et de techniques spécifiques et amène progressivement l’enfant à cerner la notion d’œuvre d’art et à distinguer la valeur d’usage de la valeur esthétique des objets étudiés. Pratiques régulières et diversifiées et références aux œuvres contribuent ainsi à l’enseignement de l’histoire des arts.
Pistes d’exploitation :
En s’appuyant sur l’œuvre d’Hokusaï, autour d’une consigne simple, les élèves vont devoir en écoutant un extrait audio du flux et reflux de la mer, de représenter sur une feuille blanche ce qu’ils entendent.
Puis dans la séance suivante, avec des objets de la vie quotidienne, de dessiner et illustrer la vague et de trouver des moyens de représenter de créer le mouvement sur une feuille de dessin.
La vague d’Hokusaï est présentée ensuite aux élèves et ils doivent s’interroger, comment a-t-il fait pour représenter la vague, et donc à partir de leur premiers travaux ils essayent et expérimentent des techniques pour trouver un moyen de faire une vague autrement qu’avec un pinceau.
Enfin, une séance d’ouverture avec appui sur la sculpture de Camille Claudel peut être proposée pour glisser vers le volume objet, et proposer une façon de représenter la vague en trois dimensions.

Une réflexion sur « La vague… Olivier BERTRAND TP1 »

  1. La transition est accomplie, dans ton passage de  » l’ombre à la lumière ».
    Consulte sur arte.fr, l’émission sur Hokusai, édifiant !
    Pascal Bertrand

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