L’ami Champi

L’ami Champi  par Vincent Gwendoline

L’ami Champi

Dans la forêt vivait un champignon qui portait un chapeau blanc à pois noir. Un jour alors qu’il sautillait dans la forêt, il trouva une clé à la forme étrange sur son chemin, mais il n’y avait personne aux alentours et pas l’ombre d’une porte. Il décida de garder la clé précieusement jusqu’à ce que quelqu’un la réclame.

 Le lendemain alors qu’il empruntait le même chemin il aperçut une porte sur le tronc d’un arbre : « Elle n’était pourtant pas là la veille ! » se dit-il.

Il s’approcha de la porte et remarqua des inscriptions étranges sur la porte. L’une d’entre elles avait la forme de la clé qu’il avait trouvée. Il essaya de l’introduire dans la serrure et…

 comme par enchantement la porte s’ouvrit avec un son mélodieux. Intrigué, le champignon voulu voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Il entra et se retrouva dans un monde bien différent de celui où il vivait.

 Il rencontra ce qui lui semblait être une personne et lui demanda où il était :

« – Mais dans la Gamme ! lui répondit-elle.

– Comment ça dans la Gamme ?! Je ne suis plus dans la forêt ? »

Le pauvre champignon ne comprenait plus rien, il lui expliqua comment il était arrivé là et lui montra la clé qu’il avait trouvée.

« – Tu as trouvé la clé de sol, lui dit-elle. Elle permet l’accès à notre monde.

  • Et en quoi ton monde est-il si différent du mien ? lui demanda-t-il.

  • Suis moi, je vais te montrer. En fait je m’appelle La. »

     Elle emmena le champignon voir sa famille, ils habitaient dans une maison bien étrange constituée de lignes qu’elle appelait portée. Chacun des membres de sa famille s’y agrippait à une place bien particulière et aucun échange de place n’était possible. Ils étaient une famille de sept, ses parents s’appelaient Do et Si. Elle était l’aîné puis venait son frère Sol, ses sœurs Fa et Mi et Ré le petit dernier. Elle expliqua au champignon qu’il n’existait que ces sept prénoms dans son monde, mais que ces prénoms pouvaient évoluer si la personne se comportait bien ou mal.

 Si elle se comportait bien elle était récompensée et élevée grâce à un dièse. Les dièses étaient des sortes de petites fées qui volaient à côté des personnes. C’était une famille un peu particulière à cause de leur façon de s’accrocher à leur portée, dans l’ordre on retrouvait : Fa, Do, Sol, Ré, La, Mi et Si.

 A l’inverse si une personne se comportait mal, un bémol venait se coller à elle, et elle s’abaissait. Les bémols étaient similaires aux dièses car ils altéraient une personne et avaient une façon toute aussi particulière que les dièses de s’accrocher à leur portée, mais ils s’accrochaient dans le sens inverse des dièses, on retrouvait donc dans l’ordre : Si, Mi, La, Ré, Sol, Do et Fa.

 La nuit commençait à tomber sur la Gamme. Le champignon décida de rentrer chez lui. La lui dit au revoir et lui demanda de lui remettre la clé de sol. Elle lui dit aussi que si il souhaitait revoir ce monde musical, il lui suffisait de jouer d’un instrument.

 C’est pourquoi en rentrant chez lui, le champignon se mit au saxophone. Il revit donc la famille de La aussi souvent qu’il le souhaitait.

 Texte crée par Gwendoline en ter littéraure de jeunesse sous l’impulsion de Claudette et Jean-Michel  et mise en images avec Pascal

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