» Matrice  » – Exposition d’André SCHERB à l’espace Ec’arts -INSPE de Rennes – janvier-avril 2024

  • Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art français
    Livres : ce que nous voyons, ce qui nous regarde 1993 – Ecorces 2011
    Une image c’est peu de chose, c’est une écorce, mais une écorce c’est un morceau de
    peau. Donc, au contraire de dire que l’image c’est le voile qui cache pourquoi ne pas dire
    que l’image c’est une surface pelliculaire qui fait partie du corps .
    Fabriquer une image, ce n’est pas illustrer un idée ou capter une réalité : mais bien agir
    sur la réalité et construire une idée.
  • Charles Pépin, philosophe : Grâce à l’interprétation subjective que le peintre fait d’une réalité banale, notre regard est modifié, transformé. Par une approche sensible des choses, nous aiguisons nos perceptions qui vont nous faire éprouver des sensations et des émotions nouvelles. Cette sensibilité s’éduque et se cultive: par tâtonnement expérimental (Voir la pédagogie de Célestin Freinet ), en éveillant nos sens par des méthodes intuitives, en partageant un vécu sensoriel. Nous percevons grâce à nos sens qui sont toujours façonnés par notre expérience individuelle et collective. Ils nous ouvrent au monde…

Education de la sensibilité par la sensibilité depuis Eduscol – pistes didactiques et pédagogiques à expérimenter au premier et second degré – apports textuels sur, autour, avec, le monde du vivant, la nature, etc :

Photographies de l’exposition d’André SCHERB à l’espace Ec’ARTS de l’INSPE de RENNES:

Méthodologies d’approches d’une œuvre d’art

Ressources académiques et culturelles:

Autres références artistiques autour du motif de l’arbre ou des éléments naturels:

Photographies du vernissage:

Photographies des ateliers menés auprès des étudiantes et étudiants en master MEEF 1 et 2, premier et second degré:

Autres ateliers PE en lien avec le monde du vivant – Arts plastiques et sciences et vie de la terre:

1 Croissance d’une écriture végétale. Du mot au signe, du signifié au signifiant. Comment jouer avec le caractère expressif de la lettre, du mot, utiliser son potentiel plastique ( sa graphie, sa forme, son rythme ) et non uniquement sa portée sémantique.

2 D’une croissance à l’autre – correspondances plastiques, suites, variations. Répondez plastiquement à la production d’un autre camarade. Tenir compte des formes, lignes, supports, formats déjà présents dans votre réponse.

3 – Livre ouvert sur le monde du vivant – créer une réponse plastique à la production en volume d’un camarade. Livre-objet, livre à détourner, modifier, transformer etc

INTERDISCIPLINARITE ARTS PLASTIQUES ET SCIENCES ET VIE DE LA TERRE: Activités de représentation en sciences, apprendre à observer et à représenter. Cycle 2 et 3. Représentations graphiques (croquis, dessin, schéma), réalisations d’affiches etc. Fiche méthodologique: réaliser un dessin d’observation, ou pas: Le dessin ressemble à la réalité et les proportions sont bien respectées. Exemple des phasmes au cycle 2 – dessin du vivarium. Le coin découverte du vivant. Activités d’investigation. Représenter (dessiner) pour apprendre à observer. On interroge la question du regard. Comparer la représentation artistique et la représentation scientifique. Activité de structuration. Entre chaque dessin de phasme fait par les élèves, il y aura des temps de langage, d’échange avec les élèves (formes, proportions, couleurs, etc). Autres activités autour de la croissance d’un plant de haricot qui grandit avec des bandes de papier à la taille de la croissance de la plante. La bande de papier représente et matérialise la croissance de la plante. Comme éducation du regard, sens de l’observation…

Résidence d’artiste de Julie Hascoët. Occuper l’espace: de l’enquête documentaire à la production artistique. Nov et Dec 2023.

Présentation de la démarche de l’artiste aux étudiantes et étudiants. Auto-édition – entre livres d’artiste et fanzines tendance Punk des années 70 – foire off print à Paris – tirages limitées donc difficultés à obtenir.

Collectif « Zines of the zone » zones autonomes temporaires » sorte d’eutopie pirate – scène techno – pratiques depuis 2012 – Projet « mur de l’atlantique » sur son site: https://www.experiments.fr/– culture technos illégales et free party . En présence de Corentin, stagiaire au FRAC en Master Histoire de l’art et recherche à Rennes 2 – capsule son de 15 mn – recherche portant sur les blockhaus et bunkers dans l’art.

Enquêtes menées par le groupe, à partir d’une ancienne boîte de nuit « Le mirage » au Rheu. Notions de mirage – représentation – souvenirs etc

Recueil des pratiques plastiques et artistiques auprès des étudiantes. Idées de projet des M1: photographie, installation, graffiti sur les murs du lieu (dépôt de colis Mondial Relais aujourd’hui), documentations historiques, archives, cadastres, documentations en ligne, captures d’écran, faire du sampling des sons recueillis, la question du fait divers, dessins d’observation, productions textuelles, interviews, captations sonores, vidéos, photos . Restitution de la résidence à la galerie Ec’arts le vendredi 22/12 à partir de 17h.

Croquis vectoriels réalisés par Lola qui synthétisent l’ensemble des propositions scénographiques des master MEEF 2 Arts plastiques

Esquisses sur le projet de scénographie réalisée par les M2

Ci-dessous, espèces d’espaces de Georges PEREC – 1975, ou journal d’un usager de l’espace, suivi de tentative d’épuisement d’un lieu parisien:

« Re-construire » – Exposition de Pauline Bétin à l’espace Ec’arts du 11/09 au 20/10 – vernissage le 25/09.

« Le soufflage, c’est spectaculaire. Alors que la pâte de verre, c’est une question de temps: faire son modèle, puis son moule, peser le verre, verser le verre, démouler etc. On n’est plus dans la démonstration » Propos de Pauline Betin – ateliers de France – 2011.

Questions/tensions/oppositions/problématiques possibles:

  • Paysages ruraux / paysages urbains
  • Construction de l’homme / de la nature
  • artificiel / naturel
  • verre et photographie
  • entre image et volume
  • entre transparence, translucidité et opacité
  • structure et sculpture
  • interieur / exterieur
  • représentation / construction etc

Rencontre avec l’artiste et les master MEEF 1 Arts Plastiques:

« Matières de villes » – techniques du monotype à l’encre grasse ou encre à l’eau/acrylique sur rhodoïd, transparent, plexiglass, report sur calque.

Restituer votre production à l’espace Ec’arts. Note d’intention à joindre (fiche bristol). Comment avez-vous procédé pour rendre compte des effets de matières d’une ville, quels choix de présentation avez-vous fait ?

Autres références artistiques: Les constructions en carton d’André Léocat, les demeures d’Etienne Martin, les journaux prisonniers dans des glaçons de Patrick Tosani etc

« SOCLE COMMUN » exposition des sculptures de Nicolas Vassili Barbé et réinvestissements pédagogiques

Mauvaise graine

Origine : Expression française de la fin du XVIIème siècle qui a été utilisée pour décrire des enfants dont il n’est rien présagé de bon.

L’exposition « Socle commun » présentée à l’INSPÉ de Bretagne, site de Rennes regroupe un ensemble de sculptures appartenant à la série « mauvaise graine » entamée en 2019 juste avant l’épidémie de COVID 19.

Né en 1981 à Léhon, NVB vit et travaille à Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine). Puisqu’il explique avoir passé son enfance dans les arbres, Nicolas-Vassili s’est naturellement approprié le bois comme matériau unique de ses sculptures.  Son travail en taille directe interpelle et déroute ; questionne notre relation à la nature, la société, le monde qui nous entoure.

Interview de l’artiste lors du confinement en 2020: https://ecf4-dc87629c0b3c.wptiger.fr/rencontre-nicolas-vassili-barbe-confinement/

Sculpture à la noix par Nicolas Vassili-Barbé

Résidence d’artiste de Makiko FURUICHI en partenariat avec le FRAC Bretagne – Nov/Déc 2022

Makiko nous présente son travail, sa démarche et les projets et nombreuses commandes réalisés ( Ackerman, abbaye de Fontevraud, Frac des pays de la Loire, Hotel à Nantes etc) ainsi que son site: http://makikofuruichi.com/. Shigeru Mizuki, est un auteur de mangas qui a beaucoup influencé Makiko, enfant. Elle s’inscrit dans la tradition des Yokaï. Sa démarche oscille entre hasard et intention, de l’informel d’une tâche à son interprétation, en s’ouvrant au principe de sérendipité et en faisant preuve de sagacité artistique.

Eléments de vocabulaire: Yokai : Ce sont des spectres imaginés, ils sont différents des monstres européens car ils peuvent avoir une apparence rigolote (repoussante également) et être bienveillants (malveillant également). Il en existe différentes catégories.- Tsukumogami : Ce sont des peintures qui représentent des objets du quotidien détournés sous forme figurative. Ce sont des objets qui prennent vie et se transforment en Yokai.- Amabie : Ce sont des figures peintes destinées à lutter contre les épidémies, des Yokai qui combattent les épidémies comme la peste ou le covid.- Oni : Des Yokai malveillants qui font office d’ennemi commun, on les accuse de différents malheurs. Makimono: peinture présentée en rouleau, pour une lecture de la droite vers la gauche.

« Après une formation de peinture académique dans une école d’art au Japon, Makiko Furuichi part pour la France où le choc culturel est tel, que l’artiste remet en question tout son enseignement classique. Bien que passée au prisme de la vidéo ou de l’installation, la peinture reste au cœur de son travail. Adepte de la technique de l’aquarelle, elle peint directement sur les supports, parfois à même les murs, pour tester ses capacités et ses limites, laissant la couleur évoluer d’elle-même sans possibilité de repentir. Les sujets qu’elle représente (animaux, personnages, végétaux) font partie de ses rêves et flottent dans un imaginaire qui lui appartient, teinté de souvenirs d’enfance et de croyances aux choses qui l’entourent. Souvent, les motifs s’échappent du cadre de la peinture et prennent la forme d’objets (en céramique, bois, tissu…) dans des installations à l’atmosphère contemplative et méditative. L’artiste aime jouer avec les échelles et les points de vue pour créer un univers onirique, à la frontière de la réalité et du rêve » . Texte du Frac Bretagne à partir des deux oeuvres appartenant à la collection du FRAC Bretagne « Le flux des âmes » Septembre 2022

Un superbe ouvrage de littérature de jeunesse, exploitable en cycle 3, sur l’univers des Yokai, empruntable à la Bu du site de Rennes:

Photographies des différents ateliers menés autour des opérations plastiques que sont révéler et dissimuler – prolonger/détourner – froisser/défroisser – intégrer/réhausser:

Photographies des étudiant.e.s durant la réalisation de fresques sur les murs. Révéler/dissimuler des formes, figuratives ou non – intégrer un élément architectural à sa composition:

Textes étudiés avec les étuidant.e.s:

En écho au processus créatif de Makiko et plus particulièrement ici, de Sarkis, des élèves de cycle 2 expérimentent un atelier de pratique plastique. Lors d’une visite d’une exposition de Sarkis au château d’Angers, ils suivent un protocole crée par l’artiste. La magie, la paréidolie, le hasard et l’intention sont au rendez-vous… Mots-clefs: dilution -apparition – épanouissement – attraction – répulsion -encerclement – fusion – fragmentation – concentration etc :

Regards et conseils de Makiko sur les fresques en cours des étudiant.e.s en M2 Arts Plastiques:

Projet d’investigation plastique de l’oeuvre monumentale d’Aurélie NEMOURS « l’alignement du XXI e s » à faire lors de l’après-midi en visite au FRAC:

En déambulant dans l’espace de l’oeuvre et l’espace crée par l’oeuvre, à l’aide de votre corps, entendu comme outil, mètre-étalon, « prenez la mesure de l’espace arpenté ». Modalités par groupe de 4. Durée 30 mn + 5mn de restitution. Techniques: croquis, photos, vidéos, performances

Journée au FRAC avec les M1 Arts Plastiques (Ambre FONTAINE et Valentine CALLEWAERT)

Après avoir effectué avec beaucoup de sérieux notre travail de reporters en herbe, voici un court article retraçant la journée du lundi 14 novembre que nous avons passé au FRAC aux côtés de Alice Malinge. Dans celui-ci, vous retrouverez une rapide présentation du FRAC, ainsi que les différents objectifs de cette journée.

Bonne lecture !

Valentine et Ambre.

Exposition de Vincent ESCALLE à l’espace Ec’arts (galerie d’art à vocation pédagogique) de l’INSPE de Rennes – création d’une mallette pédagogique empruntable à la Bu de l’Inspe.

Présentation de la démarche de Vincent ESCALLE par lui-même et atelier mené auprès des PLC-M2 arts plastiques, articulant pratique plastique, documentation et transposition didactique :

Production plastique et transposition didactique de Pauline, en M2 arts pla

Atelier mené auprès des Master MEEF 1 Arts Plastiques: Associez deux croquis d’observation (vue d’ensemble, vue rapprochée) et des mots-clefs, notions , ressentis au sein de deux formats A4. Articulez les rapports textes/images; Technique des 3 crayons (sanguine, pierre noire et craie blanche sur kraft et fond noir.

Atelier flash mené auprès des PE-M1 lors d’un CM, dans le cadre de l’EC3 interdisciplinarité avec les Sciences du semestre 7:

Proposition transdisciplinaire SVT/Arts Plastiques d’ Henri Le Gal, formateur en biologie/svt sur le site de l’INSPE de Rennes, en écho à l’atelier flash mené avec les PE-M1:

Contenu détaillé d’une mallette pédagogique réalisée en partie, par des étudiants en Master MEEF 1 arts Plastiques. Mallette constituée de cinq multiples sérigraphiés de l’artiste Vincent ESCALLE achetés par l’INSPE en 2023 accompagnée de réflexions didactiques et de pistes pédagogiques destinées aux futurs enseignant.es. Elle est répertoriée et empruntable en prêt gratuit à la BU du site de Rennes:

Note d’intention de l’artiste concernant sa démarche artistique:

Mode d’emploi pour fabriquer du papier à partir de crottin de cheval:

Texte étudié avec les étudiantes et étudiants M1 et M2 autour du cheminement allant de l’intention à la mise en œuvre d’une exposition:

Restitutions plastiques des ateliers de photographie et d’estampe suivis par les M1 PLC Arts plastiques.

La production plastique de Florent Drouin (M1 PLC arts Plastiques), monotypes d’encre grasse sur rhodoïd et tirages au cyanotype, a servi de visuels pour cette affiche. Qu’il en soit ici remercié !

Exposition collective et interventions de l’artiste Gwenael Prost, designer-plieur.

Dark taxa: Répertoriés, nommés, classés ; les êtres vivants occupent
une place particulière dans la recherche scientifique et nos imaginaires. Cependant, découverte après découverte, l’étendue de nos connaissances reflète notre ignorance. Qu’en est-il des espèces pas encore découvertes ou classées ? De ces êtres inconnus et hypothétiques? De ces potentiels du vivant ? L’exposition Dark Taxa ouvre un champ de recherche autour des imaginaires liés au vivant. Sensibilité artistique et scientifique s’entremêlent et se répondent, soulignant autant notre fascination que notre anthropomorphisation des autres formes de vie.

L’exposition Dark Taxa sera présentée du 9 mars au 16 mai 2022 à l’espace EC’ARTS du site INSPÉ de Rennes. 

Projet articulant les sciences et vie de la terre et les arts plastiques. Présentation de sa démarche ( voir power point) et atelier de pratique mené auprès de futurs professeurs des écoles.

Techniques possibles: l’origami de oru « plier » et kami « papier ». C’est un art populaire apparu au 6ème siècle en Chine et au Japon, utilisé comme marque d’amitié lors des cérémonies , de porte-bonheur (la grue//cocotte) . On distingue le papier plié et le papier découpé (kirigami). l’ oribotique ( robotique au service du pliage pour animer , « donner vie » aux structures en papier – voir Pygmalion et sa créature Galathée – mythe de Dibutade le potier ). Plissage textile par étuvage entre deux moules (mâles et femelles) en y insérant un tissu textile qui gardera la forme.

Présentation à l’espace Ec’arts à la façon d’un entomologiste ( science des insectes) comme une planche scientifique, comme une leçon de choses, comme un cabinet de curiosités « curios mirabilia » ( voir le cabinet de Robien au musée des BA de Rennes) . La taxonomie ou taxinomie est une branche des sciences naturelles qui a pour objet l’étude de la diversité du monde vivant. Cette activité consiste à décrire et circonscrire en termes d’espèces les organismes vivants et à les organiser en catégories hiérarchisées appelées taxons. Elle porte sur la classification des êtres vivants – genre -famille – ordre – classe – embranchement – règne _ domaine – monde vivant (voir programme de sciences et vie de la terre en primaire et dans le secondaire).

Lorsque l’on pratique l’art du papier plié, on opère une métamorphose à partir d’un papier vers le monde du vivant (exemple avec le papillon ou la chauve-souris). Création d’un OVNI (origami volant non-identifié).

Pratiques et interventions en classe de Gwenael: le pliage est par nature facilement transmissible (bestiaire origami en cycle 1 autour des animaux et des contes japonais), en cycle 2 autour des motifs structurés japonais (kasuri – yagasuri, kicko) avec des formes simples répétées pour créer des pavages. En cycle 3, dans le cadre de l’atelier Médicis « création en cours » à Limoges en REP avec une école d’art de céramique, autour de la notion d’ installation artistique; modules faits en porcelaine. En collège, intervention autour de l’utopie et les villes imaginaires ( photographies imprimées de façade d’immeubles et pliage) et exposition à la médiathèque du collège. En lycée, un projet en cours avec une association « tout atout » sur Rennes et des jeunes en réinsertion professionnelle (projet de mobilier pour un bâtiment). Projet « Mémoire des plis » pour des personnes en précarité financière ou psychologique, s’inspirant du « troublewit « accessoire en forme d’accordéon qui se transforme à volonté ». Témoignage d’une patiente, Géraldine: « grâce au pliage, j’oublie carrément mon obsession » – mise en scène ludique format gif.

Intérêt pédagogique de la pratique du pliage: dextérité, motricité fine, travail de la mémoire, travail collaboratif ou coopératif , vision dans l’espace/3D, apprendre à suivre des consignes, concentration et rigueur, confiance en soi, imagination, apport culturel ( culture japonaise) , scientifique (métamorphose, monde du vivant, formes dans la nature) , art thérapie ( mémoire des plis) , aspect spectacle, surprise (susciter l’étonnement).

Commentaires sur les livres  » l’art du pli » et « un nouvel art du pli » aux éditions Alternatives-2008 (empruntables à la Bu du site de Rennes)

« Donnez une simple feuille de papier blanc à un enfant et s’il n’a pas de crayons de couleurs à sa disposition pour l’animer, son premier geste sera de la plier. C’est cela la spontanéité du pli ! Comme le pli des vagues anime la mer, un seul pli sur une feuille donne de l’animation à toute surface plane » Nicole Charneau.

Serge Tisseron, psychiatre, scénariste, dessinateur évoque avec précision, la sensorialité du pli: « Dans l’art de l’origami, l’émerveillement du spectateur vient de la découverte qu’un volume peut s’organiser entièrement à partir d’une surface. Le papier cesse d’emballer un volume réel, comme un bonbon ou un cadeau, pour emballer un espace virtuel. Sous le papier, aucune forme n’impose sa consistance et ses reliefs au papier. Le papier n’a aucune forme, il peut les prendre toutes. C’est peut-être dans cette plasticité que réside la cause principale de la fascination qu’exerce ses pliages. » Petites mythologies d’aujourd’hui -éditions Aubier, 2000.

Masques réalisés à partir de rouleaux de papier toilette par Junior Fritz Jacquet, sculpteur-plasticien né à Haïti en 1979.

Conception du Design, entendu comme arts appliqués créant des objets sous l’angle de la forme, de la texture, de la couleur en lien avec une fonction, une valeur d’usage par Neri Oxman architecte israélienne bioclimatique:

Propos de Peter S. Stevens, architecte, peintre et photographe américain dans- les formes dans la nature:

éditions du Seuil – 1974

« L’apparente diversité du monde réel résulte de variations complexes sur des thèmes simples: spirales; branchements, méandres, explosions etc. Structures de base que le jeu des grandes lois naturelles privilégie ». Il parle ici de géométrie fractale comme d’un jeu de démultiplication.

Une figure fractale est un objet mathématique qui présente une structure similaire à toutes les échelles. C’est un objet géométrique « infiniment morcelé » dont des détails sont observables à une échelle arbitrairement choisie ( de l’échelle microscopique – infiniment petit, à l’échelle macroscopique – observable à l’œil nu, à l’échelle cosmique ) , bref, de l’infiniment petit à l’infiniment grand .

Ainsi dans une feuille de papier, comme dans l’univers, se cache une multitude de pli, donc il y a de l’infini dans le fini, du visible dans le caché, de l’intérieur dans l’extérieur, de l’enveloppé dans le développé…

« Comparer les bulles de savon à l’écaille de la tortue, les éclaboussures de lait aux galaxies; scruter la spirale d’un coquillage, les taches d’encre, le pelage de la girafe; passer de l’empilement des grains de maïs à la dérive des continents, de la carapace du crabe aux dômes de l’architecture moderne…/… Nous voyons souvent l’espace comme le vide à l’intérieur d’une boîte vide, or l’espace possède une architecture qui impose sa loi aux objets. Chaque forme, chaque structure, chaque objet existant, se conforme aux dictats structuraux de l’espace. La physique moderne (A Einstein et son espace-temps, sa théorie de l’espace vide courbé) a prouvé que l’espace affectait la forme de choses« .

il donne l’exemple d’un disque que l’on resserre du périmètre = tuile ondulée (relief courbe//pli montagne) où que l’on repousse depuis son centre = bol (creux courbe//pli vallée). Dans les deux actions on obtient une courbure de l’espace.

Consultez les pistes pédagogiques autour de l’assemblage puis du pliage sur le blog: http://blog.inspe-bretagne.fr/arts-plastiques-m1m2/?p=85502

Contacts des artistes présentés à l’espace Ec’arts:

Dewi Brunet : https://dewiorigami.com/https://www.instagram.com/dewiorigami/

Danaé Thomas : https://www.levidepoche.fr/https://www.instagram.com/collectif_levidepoche/https://www.danae-thomas.com/photographie

Mark Meyer : https://www.instagram.com/eerie_bookmark/

Janis Aussel : https://cargocollective.com/janisausselhttps://www.instagram.com/janisaussel/

Et Gwenael Prost:! https://www.gwenaelprost.com/https://www.instagram.com/gwenael_prost/?hl=en

Résidence d’artiste de Guillaume PINARD auprès des M1 et M2 arts plastiques

Protocole artistique de Guillaume PINARD: Pour salir le perron. Quelle est l’histoire maman ?

Blog de Guillaume PINARD: http://pour-salir-le-perron.blogspot.com/

représenté par la galerie Anne Barrault à PARIS 3ème

 » À quoi ça sert de savoir dessiner ? Je parle juste de cette capacité à faire un truc ressemblant, je n’investis rien d’artistique dans cette question ; et j’entends par « servir » une fonction aussi servile que celle de l’ouvre-boite ou du démonte-pneu ». « À quoi ça sert de savoir dessiner ? Aujourd’hui, j’aimerais que cette compétence ne soit jamais utilisée comme un ouvre-boite ou un démonte pneu, plus jamais pour un portrait-robot, mais plutôt à soigner la mémoire de rencontres qui ont vraiment compté » propos tenu par Guillaume suite à la rencontre dramatique avec Roman Coelho et la peinture « prénom Roman » qui découlera de cet évènement.

Univers, sources et matériaux de départ pour Guillaume : s’inspirer d’un dictionnaire illustré ancien, en soulignant le rapprochement incongru d’images, comme véritable point de vue idéologique sur notre connaissance du monde – questionner les rapports texte/image/dessins, tantôt illustratifs, redondants ou divergents – collecter des cartes postales anciennes annotées, pour y déceler des histoires improbables, décalées, oniriques, pour s’infiltrer dans ces correspondances inconnues, ces échanges épistolaires – cultiver le goût pour les collections d’images, les vignettes illustratives, les fiches pédagogiques illustrées de son enfance – assumer son intérêt pour l’illustration, le livre jeunesse des années 1970, le jeu des sept erreurs (Télé 7 jours de 1981), les comics, bandes dessinées… Guillaume se dit graphomane obsessionnel, collectionneur et dresse un inventaire du quotidien, du réel, en y prélevant un répertoire onirique, de contes ou de fictions fantastiques, propice à déclencher le sens et le récit chez le spectateur. Il utilise volontiers l’application « Google keep » comme bloc notes pour ses recueils de dessins, dessins au doigt fait depuis le téléphone portable . « Je fais le ménage dans tous les récits que je croise, jusqu’à les épuiser, pour les classer ensuite »- « la mécanique est souvent la même: une personne te fait une remarque, puis un évènement survient et l’enquête commence ». Il s’attaque aux formes convenues d’exposition:  » il ne s’agit pas d’une attitude citationnelle mais bien plutôt iconographe ». Pour aller plus loin, consulter les notes ci-dessous prises par Pascal, depuis les livres et ouvrages de/ou sur Guillaume, consultables au fonds documentaire du FRAC Bretagne. les dessins s’inspirent des œuvres que nous aurons à notre disposition au FRAC:

Compte-rendu au FRAC en présence de l’artiste et de l’accrochage des œuvres de Guillaume, considéré comme amorce narrative: